CINEMA ACTUEL
PRIX & RECOMPENSES
Nous fêtons aujourd'hui l'anniversaire de Jean Anderson
Recherche Rapide :

A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z

René Le Somptier



Date et Lieu de naissance : 12 novembre 1884 (Caen, France)►
Date et Lieu de décès : 23 septembre 1950 (Paris, France)►
Nom Réel : René Eugène Le Somptier

REALISATEUR
Image
1919 La sultane de l’amour – de René Le Somptier & Charles Burguet avec France Dhélia & Sylvio De Pedrelli
Image
1920 La montée vers l’Acropole – de René Le Somptier avec France Dhélia & Edmond Van Daële
Image
1922 La dame de Montsoreau – de René Le Somptier avec Gina Manès, Rolla Norman & Georges Deneubourg
Image
1925 La forêt qui tue – de René Le Somptier avec Georges Melchior, Robert Bogaert & Suzanne Christy

René Le Somptier naît le 12 novembre 1884, à Caen où son père tient un magasin d’antiquités. Licencié en droit, René s’oriente vers le journalisme. En 1908, il réalise un premier court métrage : «Poum à la chasse» avec son propre père comme acteur. Accompagné de ce viatique, il se présente à Louis Feuillade. D’abord assistant, il réalise seul «Un drame de l’air» (1912) qui est suivi d’une vingtaine d’autres courts métrages dont «La lettre» (1914) avec Alice Tissot. Pendant la guerre de quatorze, il est grièvement blessé et doit être réformé. Il est alors attaché au ministère de la guerre. Il refait du cinéma en tournant et interprétant l’un des premiers films du genre: «Le raid aérien» (1915). La paix revenue, Le Somptier retrouve des thèmes plus romantiques comme «Les épaves de l’amour» (1918) avec Gaby Morlay. Grâce à Serge Sandberg et Louis Nalpas fondateurs des studios de la Victorine à Nice, il coréalise avec Charles Burguet, son premier long métrage «La sultane de l’amour» (1918), adapté d’un scénario de Franz Toussaint, auteur de nombreuses traductions du persan et de l’arabe. C’est France Dhélia qui interprète le rôle-titre. En 1921, le cinéaste change de registre avec «La bête traquée». Ce film, sur la fille d’un garde chasse amoureuse d’un braconnier devenu assassin, aurait influencé Jean Renoir. En 1922, Le Somptier adapte un roman d’Alexandre Dumas «La dame de Montsoreau» jouée par Geneviève Félix. Les vues réalisées au château d’Urville-Nacqueville près de Cherbourg sont magnifiques. Le film ressortira sous une version coloriée en 1925.

En 1924, René Le Somptier est chargé de missions cinématographiques officielles dans ce qu’on appelle alors l’Afrique Équatoriale Française et sur le territoire du Maroc placé sous protectorat français. Ce qui lui permet de réaliser notamment «Les fils du soleil» avec Joë Hamman et Georges Charlia. Il y évoque, muni d’un énorme matériel, le début du protectorat, le soutien de la France à la famille de l’actuel Roi du Maroc et la résistance de certaines tribus. L’armée et les populations locales lui fournissent de nombreux figurants à Rabat, Mekhnès et Fès mais aussi dans l’Atlas. Du jamais vu à cette échelle! De retour en métropole, il filme une coproduction franco-belge sur le monde rude des exploitants forestiers dans les Ardennes: «La forêt qui tue» (1925). Puis il retourne au feuilleton avec «Le p’tit Parigot» (1926) et Georges Biscot. Henri Decoin, alors chroniqueur sportif, participe au scénario sur le monde du football.

Mais à l’avènement du parlant, René Le Somptier, très proche d’Aristide Briand, redevenu président du conseil en 1929, préfère les cabinets de différents ministères. Il continue cependant à écrire des pièces de théâtre et des scénarii restés inédits. Il monte un unique film sonore, «Le dernier conte de Shéhérazade», mais c’est un documentaire commandité par le ministère de la marine à l’occasion de l’exposition internationale de 1937 à Paris. Pendant la guerre et jusqu’à l’invasion de la zone sud, il occupe des postes dans différents établissements du «service des poudres». À la libération, il refait du journalisme et écrit des articles sur le théâtre et le cinéma.

René Le Somptier, ce cinéaste du muet à l’œuvre peu abondante mais d’une diversité très esthétique, meurt dans sa soixante-sixième année, à son domicile parisien, le 23 septembre 1950.

© Caroline HANOTTE

copyright
1908 CM Poum à la chasse – de René Le Somptier avec Aubin Pierre Le Somptier
1912 CM Grand-maman – de René Le Somptier avec Berthe Jalabert
1913 CM Un drame de l’air – de René Le Somptier avec Georges Melchior
CM La poudre X – de René Le Somptier avec Camille Bert
CM Les mains qui meurent – de René Le Somptier avec Jeanne Marie-Laurent
CM Fleur fanée… cœur aimé… – de René Le Somptier avec Maurice Vinot
CM La lettre – de René Le Somptier avec Alice Tissot
1914 CM Le prix de Rome – de René Le Somptier avec Marie-Louise Iribe
CM Le pressentiment – de René Le Somptier avec Alice Tissot
CM Le monde renversé – de René Le Somptier avec Suzanne Privat
CM Les masques – de René Le Somptier avec Sylvette Fillacier
CM Josette – de René Le Somptier
CM L’intègre – de René Le Somptier avec Henri Duval
CM La gloire posthume – de René Le Somptier avec Jeanne Marie-Laurent
CM Ginette – de René Le Somptier avec Charles Keppens
CM La fille du caissier – de René Le Somptier avec Paul Manson
CM Chef d’école – de René Le Somptier avec Georges Melchior
CM Célibataire – de René Le Somptier avec Maurice Vinot
CM Le bon tuyau – de René Le Somptier avec Kessler
CM Au temps des cerises / Le temps des cerises – de René Le Somptier avec Marie-Louise Iribe
CM Au fond du cœur – de René Le Somptier avec Fabienne Fabrèges
1915 CM Le raid aérien – de René Le Somptier avec Suzanne Privat
    + interprétation
CM Les épaves de l’amour / Les épaves – de René Le Somptier avec Gaby Morlay
1916 CM Le pont des enfers – de René Le Somptier avec Marie-Louise Iribe
1917 CM Aubade à Sylvie – de René Le Somptier avec Madeleine Ramey
1919La sultane de l’amour – de René Le Somptier & Charles Burguet avec France Dhélia
    Film en 2 parties
    1 : 1ère époque
    2 : 2ème époque
1920La montée vers l’Acropole – de René Le Somptier avec France Dhélia
La croisade – de René Le Somptier avec Claude Mérelle
1922La bête traquée / La fille du garde-chasse – de René Le Somptier et Michel Carré avec Paul Amiot
La dame de Montsoreau – de René Le Somptier avec Gina Manès
1923La porteuse de pain – de René Le Somptier avec Suzanne Desprès
    Film en 4 parties
    1 : Le crime
    2 : L’évadée de Clermont
    3 : Maman Lison
    4 : Les métamorphoses d’Ovide
1924Les fils du soleil – de René Le Somptier avec Marquisette Bosky – + scénario
    Sérial en 8 épisodes
    1 : Un drame de Saint-Cyr
    2 : Le capitaine Youssouf
    3 : Chrétienne et musulmane
    4 : La justice d’Abd-el-Kassem
    5 : L’évasion
    6 : La guerre sainte
    7 : Sabre au clair
    8 : Le triomphe de l’honneur
1925Les terres d’or – de René Le Somptier avec Joë Hamman
La forêt qui tue – de René Le Somptier avec Georges Melchior
La marche vers le soleil – de René Le Somptier avec Marquisette Bosky
    + interprétation
1926Le p’tit parigot – de René Le Somptier avec Georges Biscot
    Sérial en 6 épisodes
    1 : Première partie
    2 : La belle inconnue
    3 : Le complot
    4 : Le mystère du Val d’Enfer
    5 : Zarka la sorcière
    6 : La loi des jeunes
1937 DO Le dernier conte de Shéhérazade – de René Le Somptier
    + montage
Fiche créée le 24 février 2007 | Modifiée le 5 mars 2018 | Cette fiche a été vue 29941 fois
PREVIOUSMichel Le Royer || René Le Somptier || Robert Le ViganNEXT