![]() 1936 La vie future (things to come) de William Cameron Menzies avec Raymond Massey & Edward Chapman | ![]() 1944 L’homme fatal (fanny by gaslight) de Anthony Asquith avec Stewart Granger, James Mason & Phyllis Calvert | ![]() 1956 Traqué par Scotland Yard (town on trial) de John Guillermin avec Charles Coburn & John Mills | ![]() 1969 Le mannequin défiguré (crescendo) de Alan Gibson avec Stephanie Powers, Joss Ackland & James Olson | ||
![]() |

Margaretta Scott naît à Londres le 13 Février 1912, son père, Hugh Arthur Scott, est un des plus célèbres et redoutés critiques musicaux londonien. Sa mère, Bertha est une élégante «femme de critique». La famille ne fait aucune objection à la vocation théâtrale de leur fille qui suivra les très sérieux cours de l’Académie Royale d’Art Dramatique de Londres. Elle s’y fait une amie pour la vie d’une autre étudiante: Celia Johnson qui bouleversera le monde avec «Brève rencontre» en 1945. Les deux femmes restent proches et amies, jouant sur un même registre, loin d’être rivales, elles se passent les rôles l’une à l’autre lorsqu’elles ne sont pas libres ou pas tentées par la proposition. Elles n’auront le plaisir de jouer ensemble que lorsqu’elles seront des dames vénérables.
Margaretta Scott fait ses débuts en scène à quatorze ans. on prépare un «Roméo et Juliette», elle se précipite pour solliciter une audition mais tous les rôles sont distribués sauf celui de Mercurio. Qu’à cela ne tienne, elle est un Mercurio saisissant de virilité. Le succès est au rendez-vous, la jeune fille découvre le grand amour de sa vie: Shakespeare. Ce qui tombe d’ailleurs on ne peut mieux, le public se passionne pour Margaretta dans l’œuvre du maître et elle joue tous les grands rôles féminins, de Juliette à Viola, de Desdémone à Ophélie et de Portia à Rosalinde. Margaretta triomphe à un point tel que le théâtre où elle joue est submergé de réservations émanant de toute l’Angleterre dès que le spectacle est annoncé. Afin de pouvoir accueillir tout le public, il est décidé que les spectacles se jouent à l’extérieur, dans Regent Park! L’idée accentue encore l’engouement et devient vite une mode.
Margaretta Scott bien sur a fait ses débuts à l’écran en 1934, Alexander Korda étant un de ses fans les plus éblouis, et le producteur le plus puissant du cinéma Anglais, mais elle ne consacrera jamais à l’écran que le temps que ne lui prend pas le théâtre. Elle tourne aux côtés de Douglas Fairbanks dans «La vie privée de Don Juan» (1934), de Raymond Massey dans «La vie future» (1936) et de Laurence Olivier dans «La conquête de l’air» (1936). La guerre la surprend jeune mariée au compositeur John Wooldridge qui restera son mari jusqu’à la mort et sera le père de ses deux enfants. L’homme se conduit en héros de l’aviation, battant même un record de vitesse, Margaretta joue, part en tournée à travers l’Europe, refusant de se laisser impressionner, telle sa reine, par les bombardements de ces grossiers personnages d’Allemands! La paix revenue, le couple se retrouve indemne et Margaretta consacre plus de temps à sa famille. Le sort va pourtant la frapper en 1958, John Wooldridge se tue au volant de sa voiture.
Chacune de ses apparitions sur scène provoque le même déchaînement de passion admirative qu’au temps du «Blitz» londonien et la diva donne ses dernières représentations de vétérane en chaise roulante, ce qui ne l’empêche pas d’ajouter un triomphe à son palmarès. Dans les années cinquante, la télévision fait son entrée dans les foyers et lorsque pour la première fois on présente un Shakespeare sur le petit écran, Margaretta Scott le joue («Beaucoup de bruit pour rien»). Avec le temps, elle devient une habituée du petit écran et tient un rôle de vieille excentrique dans une vingtaine d’épisodes de la série vétérinaire «Tous les animaux, petits et grand » entre 1978 et 1990. Margaretta s’éteint le 15 avril 2005 à l’âge vénérable de quatre-vingt-treize ans.
© Céline COLASSIN

1934 | Dirty works – de Tom Walls
avec Ralph Lynn
La vie privée de Don Juan ( Don Juan / the private life of Don Juan ) de Alexander Korda avec Douglas Fairbanks |
1935 | Peg of old drury – de Herbert Wilcox avec Cedric Hardwicke |
1936 | La vie future / Les mondes futurs ( things to come ) de William Cameron Menzies
avec Raymond Massey
La conquête de l’air ( conquest of the air ) de Alexander Esway, Alexander Shaw, Zoltan Korda & John Monk Saunders avec Laurence Olivier Diffamation ! ( action for slander ) de Tim Whelan & Victor Saville avec Clive Brook |
1937 | Le retour du mouron rouge ( the return of the Scarlet Pimpernel ) de Hanns Schwarz avec James Mason |
1940 | Girl in the news – de Carol Reed
avec Emlyn Williams
Les fils de la mer ( Atlantic Ferry / sons of the sea ) de Walter Forde avec Michael Redgrave |
1941 | Mariage sans histoire ( quiet wedding ) de Anthony Asquith avec David Tomlinson |
1942 | Sabotage at sea – de Leslie S. Hiscott avec Felix Aylmer |
1944 | L’homme fatal / Fin de siècle ( fanny by gaslight / man of evil ) de Anthony Asquith avec Stewart Granger |
1945 | The man from Morocco – de Mutz Greenbaum avec Anton Walbrook |
1947 | Mrs. Fitzhebert – de Montgomery Tully
avec Leslie Banks
Le destin de Léopold 1er ( the first gentleman / affairs of a rogue ) de Alberto Cavalcanti avec Jean-Pierre Aumont |
1948 | The story of Shirley Yorke – de Maclean Rogers
avec Derek Farr
Ombres de demain ( counterblast / devil’s plot / so died a rat ) de Paul L. Stein avec Robert Beatty L’idole de Paris ( idol of Paris ) de Leslie Arliss avec Michael Rennie Son dernier crime ( calling Paul Temple / Paul Temple and the Canterbury Case ) de Maclean Rogers avec John Bentley |
1949 | Landfall – de Ken Annakin avec Michael Denison |
1952 | La marraine de Charley ( where’s Charley ) de David Butler avec Ray Bolger |
1956 | Le dernier homme à pendre ( the last man to hang ) de Terence Fisher
avec Tom Conway
Traqué par Scotland Yard ( town on trial ) de John Guillermin avec Charles Coburn |
1957 | The scamp / Strange affection – de Wolf Rilla avec Richard Attenborough |
1958 | A woman possessed – de Max Varnel avec Francis Matthews |
1960 | An honourable murder – de Godfrey Grayson avec Norman Wooland |
1969 | Le mannequin défiguré ( crescendo ) de Alan Gibson
avec Joss Ackland
Mon petit oiseau s’appelle Percy, il va beaucoup mieux merci ! / Mon petit oiseau s’appelle Percy, il va très bien merci ! / Sexes en location / Quelle greffe ! ( Percy ) de Ralph Thomas avec Denholm Elliott |