![]() 1944 La maison de Frankenstein (house of Frankenstein) de Erle C. Kenton avec Boris Karloff & John Carradine | ![]() 1949 La tribu perdue (the lost tribe) de William A. Berke avec Johnny Weissmuller, Myrna Dell & Ralph Dunn | ![]() 1950 Crocs blancs (snow dog) de Frank McDonald avec Kirby Grant, Rick Vallin, Milburn Stone & Jane Adrian | ![]() 1957 Amour en fraude (Panama Sal) de William Witney avec Ed Kemmer, Carlos Rivas, Albert Carrier & Harry Jackson | ||
![]() |

Le 20 avril 1925, Elena Verdugo naît à Paso Robles en Californie dans une famille d’origine hispanique. Du sang germanique coule aussi dans ses veines par sa mère Béatrice, née Kraft, dont les grands-parents paternels sont nés en Allemagne. Selon plusieurs sources, elle serait une descendante de José Maria Verdugo, caporal de l’armée espagnole, qui obtient, en 1784, des droits de pâturage sur une zone qui, de nos jours, est englobée dans plusieurs villes du comté de Los Angeles, parmi lesquelles Glendale. Dès l’enfance, Elena Verdugo se familiarise avec l’univers des danses latines. Se destinant à une carrière dans le show-business, elle suit aussi des cours d’art dramatique.
Elena Verdugo fait une figuration auprès de Harry Carey dans un western en 1931 mais débute officiellement à l’écran en 1940. Elle apparaît ainsi comme danseuse dans la comédie musicale de la Twentieth Century Fox «Sous le ciel d’Argentine» de Irving Cummings, dont Betty Grable et Don Ameche sont têtes d’affiche. Elle devient bientôt une vedette, à qui on fait assez souvent jouer des beautés latines, des filles des îles ou encore des gitanes. Elle est alors la belle Tahitienne Ata, objet du désir de George Sanders, dans «L’envoûté» (1942) de Albert Levin, un drame romantique inspiré de la vie de Paul Gauguin. On peut aussi la voir aux côtés de, entre autres, Boris Karloff dans «La maison de Frankenstein» (1944) de Erle C. Kenton, Lou Costello et Bud Abbott dans «Deux nigauds vendeurs» (1945) de William A. Seiter, Charles Starrett dans «El Dorado Pass» (1948) de Ray Nazarro, Roddy McDowall dans «Le pari fatal» (1948) de William Beaudine, Gene Autry dans «Le grand sombrero» (1949) de Frank McDonald, Johnny Weissmuller dans «La tribu perdue» (1949) de William A. Berke, Johnny Sheffield dans «Bomba dans le volcan en feu» (1950) de Ford Beebe, etc.
Fatiguée de ces personnages stéréotypés, Elena Verdugo s’oriente vers la télévision dans la première moitié des années 50 et ne tarde pas à remporter un grand succès dans le rôle-titre de la sitcom «Meet Millie» de 1952 à 1955. Son autre titre de gloire dans ce domaine demeure la populaire série «Marcus Welby M.D.» (1969/76), dans laquelle elle incarne l’infirmière Consuelo Lopez auprès de Robert Young, et qui lui vaut deux nominations aux Emmy Awards en 1971 et 1972. Elle est active jusqu’au milieu des années 80 et participe aussi à des épisodes de, notamment, «Rawhide», «Mannix», «L’homme de fer», «Les deux font la paire»,… Le cinéma n’occupe désormais plus qu’une place très secondaire dans sa carrière. Si elle apparaît encore en tête d’affiche de «Amour en fraude» (1957) réalisé par William Witney, elle ne tient plus, par la suite, que des seconds rôles dans une poignée de productions.
Après un premier mariage avec le scénariste Charles R. Marion de 1946 à 1956, Elena Verdugo épouse, en 1972, le psychiatre Charles Rosey Rosewall, qui la laissera veuve en 2012. Elle décède 5 ans plus tard, le 30 mai 2017, à Los Angeles à l’âge de 92 ans. Son fils, Richard Marion, né en juillet 1949 de son premier mariage et devenu lui aussi comédien, l’a précédée dans la tombe le 19 juillet 1999, victime d’une crise cardiaque, une disparition qui la laissa très affectée tout le reste de sa vie. Pour l’anecdote, rappelons qu’elle avait enregistré, avec l’orchestre de Xavier Cugat, une des nombreuses versions de la chanson à succès «Tico-Tico» en 1945.
© Marlène PILAETE & Philippe PELLETIER

1931 | Le rôdeur de l’Ouest ( cavalier of the West ) de John P. McCarthy avec Harry Carey |
1940 | Sous le ciel d’Argentine ( down Argentine way ) de Irving Cummings avec Don Ameche |
1941 | Arènes sanglantes ( blood and sand ) de Rouben Mamoulian
avec Tyrone Power
Magie musicale ( there’s magic in music / the hard-boiled canary ) de Andrew L. Stone avec Allan Jones La reine des rebelles ( Belle Starr / Belle Starr, the bandit queen ) de Irving Cummings avec Randolph Scott Les gars de Tripoli ( to the shores of Tripoli ) de H. Bruce Humberstone avec Randolph Scott |
1942 | L’envoûté ( the moon and sixpence ) de Albert Levin avec George Sanders |
1944 | Lona la sauvageonne / L’île des hommes perdus ( Rainbow Island ) de Ralph Murphy
avec Dorothy Lamour
La maison de Frankenstein ( house of Frankenstein ) de Erle C. Kenton avec Boris Karloff |
1945 | Les yeux qui tue ( the frozen ghost ) de Harold Young
avec Lon Chaney Jr.
Deux nigauds vendeurs ( little giant / on the carpet ) de William A. Seiter avec Lou Costello |
1946 | Strange voyage – de Irving Allen
avec Eddie Albert
Le chant de Shéhérazade / Les amours de Shéhérazade ( song of Scheherazade ) de Walter Reisch avec Jean-Pierre Aumont |
1947 | Shed no tears – de Jean Yarbrough avec Wallace Ford |
1948 | El Dorado Pass / Desperate men – de Ray Nazarro
avec Charles Starrett
Le pari fatal ( Tuna Clipper ) de William Beaudine avec Roddy McDowall |
1949 | Le grand sombrero ( the big sombrero ) de Frank McDonald
avec Gene Autry
+ chansons La tribu perdue ( the lost tribe ) de William A. Berke avec Johnny Weissmuller Charlie Chan et le dragon volant ( the sky dragon / Charlie Chan and the sky dragon / Charlie Chan in sky dragon) de Lesley Selander avec Roland Winters |
1950 | Bomba dans le volcan en feu ( the lost volcan ) de Ford Beebe
avec Johnny Sheffield
Crocs blancs ( snow dog / Tentacles of the North ) de Frank McDonald avec Kirby Grant Cyrano de Bergerac – de Michael Gordon avec José Ferrer Gene Autry and the Mounties – de John English avec Carleton Young + chansons |
1951 | La revanche d’Ali Baba ( thief of Damascus ) de Will Jason avec Paul Henreid |
1952 | Jet job – de William Beaudine
avec John Litel
Le trappeur des grands lacs ( the pathfinder ) de Sidney Salkow avec George Montgomery |
1953 | The marksman – de Lewis D. Collins avec Wayne Morris |
1957 | Amour en fraude ( Panama Sal ) de William Witney avec Ed Kemmer |
1964 | Day of the nightmare / Don’t scream, Doris Mays – de John A. Bushelman avec John Ireland |
1968 | Adorablement vôtre ( how sweet it is ! ) de Jerry Paris avec James Garner |
1969 | Angel in my pocket – de Alan Rafkin avec Andy Griffith |
1973 | Un flic véreux ( the Alpha caper / inside job ) de Robert Michael Lewis avec Henry Fonda |
1978 | The boss’ son – de Bobby Roth avec James Darren |