![]() 1950 Le roi des camelots – de André Berthomieu avec Robert Lamoureux, Yves Deniaud, Paul Faivre & Jean Carmet | ![]() 1951 Les quatre sergents de Fort Carré – de André Hugon avec Jean Gaven, Michel Jourdan, Marcel Pérès & Jean Carmet | ![]() 1955 Pas de pitié pour les caves – de Henri Lepage avec Jean Tissier, Dora Doll, Robert Berri & Jacques Dynam | ![]() 1960 Interpol recherche (han matado a un cadáver) de Julio Salvador avec José Campos & José María Caffarel | ||
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Un visage de collégienne trop vite grandie, agrémenté d’anglaises ou de frisottis blonds, un beau sourire franc et de grands yeux clairs, Colette Ripert, née le 17 janvier 1930 à Pernes-les-Fontaines, dans le Vaucluse, a mené, durant une vingtaine d’années, une modeste carrière sur les écrans. Mais aussi sur les planches, où elle débute, en même temps qu’au cinéma, à la fin de la guerre. Son registre étant celui du comique, où elle excelle, on la voit dans des comédies de boulevard dont certaines sont des classiques: «Le don d’Adèle» (1949), dans une mise en scène de Jacques Charon, et où elle incarne la fille de ces bourgeois épouvantés de perdre leur cuisinière le jour où ils donnent un dîner, ou, vingt ans plus tard, «Occupe-toi d’Amélie», un des chefs-d’œuvre de Georges Feydeau. C’est Louis de Funès qu’elle retrouve, en 1959, pour «Oscar», la pièce de Claude Magnier, qui est aussi l’adaptateur de «Nid D’embrouille», en 1973, que Colette Ripert joue aux côtés de Perrette Souplex.
Sur l’écran, elle paraît parfois dans des versions filmées des classiques de Feydeau: «Occupe-toi d’Amélie» (1949) le film très enlevé de Claude Autant-Lara, où elle reprend le rôle de Charlotte, interprété sur scène par Christiane Muller, ou «La dame de chez Maxim’s» (1950) de Marcel Aboulker, avec Saturnin Fabre. Sinon, elle prend ce que le cinéma français d’alors lui donne, et ce ne sont pas toujours des rôles consistants: la sœur de Louis Salou, qui, dans «Eternel conflit» (1947) de Georges Lampin, est l’amant d’une séduisante acrobate incarnée par Annabella, ou une jeune femme séduite et abandonnée par un chanteur connu qui, dans «La peau d’un homme» (1950) de René Jolivet, est soupçonnée de son assassinat. Puis elle se fait passer, avec six autres girls d’une troupe fauchée, pour la fille d’un vieux comte encore galant incarné par Maurice Chevalier dans «J’avais sept filles» (1954) de Jean Boyer. L’actrice paraît ensuite dans de petits films policiers ou d’espionnage de confection courante. Dans «A toi de jouer…Callaghan» (1954) de Willy Rozier, elle passe encore pour une meurtrière, de son oncle cette fois, aux yeux de l’agent Callaghan, imaginé par Peter Cheyney, avant de tomber amoureuse d’un souteneur qui, dans «Pas de pitié pour les caves» (1955) de Henri Lepage, fréquente le cabaret où elle chante. Un peu dans la même veine, elle participe à «Brigade des mœurs» (1957), où Dalida joue son propre rôle et où le suave Jean Tissier dirige un réseau de traite des blanches! Avec Colette Deréal, elle incarne une petite fleuriste qui rêve de devenir une étoile dans «Trois de la Canebière» (1955) l’adaptation par Maurice de Canonge de la célèbre opérette marseillaise de Henri Alibert et Vincent Scotto.
Au milieu des années 60, la carrière de Colette Ripert au cinéma s’essouffle et, même si on la voit une avant-dernière fois au cinéma en 1976, dans «Cours après moi que je t’attrape», elle se réfugie surtout sur le petit écran. Elle fréquente des séries alors populaires, comme la passionnante émission de Michel Subiéla, «Le tribunal de l’impossible», ou celle, plus fameuse encore, de Pierre Sabbagh, «Au théâtre ce soir. Elle a même incarné la marquise de Pompadour dans «Figaro ci, Figaro là» (1972) de Hervé Bromberger, une évocation de la vie de Beaumarchais. Colette Ripert a aussi prêté sa voix à des disques pour la jeunesse, chantant, dans les années 60, «A la claire fontaine» et «D’où venez-vous Perrine?», une chanson bretonne traditionnelle ou fredonnant «Siffler en travaillant» dans un 45 tour intitulé «Les 3 petits cochons rencontrent les 7 nains». Colette Ripert s’est éteinte à Paris, le 15 mai 1999.
© Jean-Pascal LHARDY

1945 | Tant que je vivrai – de Jacques de Baroncelli
avec Edwige Feuillère
Sylvie et le fantôme – de Claude Autant-Lara avec Odette Joyeux Leçon de conduite – de Gilles Grangier avec Gilbert Gil Trente et quarante – de Gilles Grangier avec Georges Guétary |
1946 | L’ennemi sans visage – de Maurice Cammage & Robert-Paul Dagan
avec Franck Villard
Ploum, ploum, tra-la-la – de Robert Hennion avec George Milton |
1947 | Les jeux sont fait – de Jean Delannoy
avec Micheline Presle
Éternel conflit – de Georges Lampin avec Fernand Ledoux |
1949 | Occupe-toi d’Amélie – de Claude Autant-Lara avec Danielle Darrieux |
1950 | La dame de chez Maxim’s / La dame de chez Maxim – de Marcel Aboulker
avec Saturnin Fabre
Le roi des camelots – de André Berthomieu avec Robert Lamoureux La peau d’un homme – de René Jolivet avec Yves Deniaud |
1951 | Les quatre sergents de Fort Carré – de André Hugon
avec Jean Gaven
Le plaisir – de Max Ophüls avec Daniel Gélin Seulement apparition |
1952 | Allô… je t’aime – de André Berthomieu
avec Claude Farell
Les surprises d’une nuit de noces – de Jean Vallée avec André Claveau |
1953 | Faites-moi confiance – de Gilles Grangier avec Francis Blanche |
1954 | J’avais sept filles – de Jean Boyer
avec Maurice Chevalier
À toi de jouer Callaghan – de Willy Rozier avec Tony Wright |
1955 | Pas de pitié pour les caves – de Henri Lepage
avec Jean Tissier
Trois de la Canebière – de Maurice de Canonge avec Mischa Auer |
1957 | Arènes joyeuses – de Maurice de Canonge
avec Fernand Raynaud
Brigade des mœurs – de Maurice Boutel avec Eddie Barclay |
1960 | Amour, autocar et boites de nuit / Paris, c’est l’amour – de Walter Kapp
avec Pierre Dudan
Interpol recherche ( han matado a un cadáver ) de Julio Salvador avec Howard Vernon |
1973 | DA Robin des bois ( Robin Hood ) de Wolfgang Reithermann
Seulement voix dans la version française |
1976 | Cours après moi que je t’attrape – de Robert Pouret avec Jean-Pierre Marielle |
1986 | Twist again à Moscou – de Jean-Marie Poiré avec Philippe Noiret |