![]() 1914 Cabiria (Cabiria, visione storica del terzo secolo A.C.) de Giovanni Pastrone avec Bartolomeo Pagano | ![]() 1915 Fleur du mal (fior di male) de Carmine Gallone avec Lyda Borelli, Ruggero Barni & Augusto Poggioli | ![]() 1916 Le feu (il fuoco: La favilla, la vampa, la cenere) de Giovanni Pastrone avec Febo Mari | ![]() 1919 Noris – de Augusto Genina & Eugenio Perego avec Stefano Bissi, Nicola Pescatori & Luigi Serventi | ||
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Fille de Cesare Menichelli et de Francesca Malvica, des acteurs siciliens itinérants au dialecte sicilien, Giuseppa Iolanda Menichelli est née le 10 janvier 1890, à Castroreale une petite ville de la province de Messine. Sa sœur aînée Lilla, Dora et son frère cadet Alfredo deviendront également acteurs. Guiseppa fait ses études à Bologne au collège des Sœurs du Sacré-Cœur. Enfant elle joue aux cotés de ses parents et de ses deux sœurs. À 17 ans, elle débute une carrière solo au sein de la troupe de Irma Gramatica et Flavio Andò. Lors d’une tournée en Argentine, elle rencontre et se marie en 1909 avec le napolitain Libero Pica dont elle a deux enfants, ils se séparent quelques années plus tard.
De retour en Italie, elle débute au cinéma aux studios Società Italiana Cines. Sa prestation dans «L’école des héros» (1913) de Enrico Guazzoni, attire l’attention du réalisateur Giovanni Pastrone qui l’invite à rejoindre l’Itala Film de Turin. Sous sa direction la jeune fille aux grands yeux bleus et aux cheveux blonds dorés commence une éblouissante aventure. Guiseppa qui s’appelle désormais Pina Menichelli atteint le statut de Diva avec «Le feu» (1916) de Giovanni Pastrone, coiffé d’un chapeau de hibou elle est une poétesse décadente et cruelle dont le pouvoir de séduction attire un peintre naïf interprété par Febo Mari. Elle confirme sa réputation de femme fatale avec «La tigresse royale» (1916), toujours de Pastrone, en jouant la comtesse russe Natka au passé trouble qui sème la passion et la mort. Pour Greco Zambuto dans «La femme de Claudio» (1918), elle interprète une manipulatrice diabolique, qui s’entoure d’amants, mais en trahissant son mari elle perd la vie. Elle campe une aristocrate ruinée perfide et dédaigneuse dans «Le maître des forges» (1918) de Eugenio Perego, où pour sortir de la pauvreté, elle accepte, tout en le méprisant, d’épouser le maître de la forge incarné par Amleto Novelli.
En 1920, Pina Menichelli passe dans la maison romaine Rinascimento Film, fondée pour elle par le baron Carlo Amato, avec lequel elle se marie en 1924. Elle poursuit son aventure avec «Le roman d’un jeune homme pauvre» (1920) de Amleto Palermi où elle tombe amoureuse d’un comte, mais découvre un homme ruiné avide et corrompu, qui ne convoite que la richesse de sa famille; puis elle fascine son public avec «La deuxième femme» (1922), de Amleto Palermi, où elle campe une mondaine libérale accablée par son passé qui met fin à ses jours. Lasse d’interpréter les personnages de vamps machiavéliques, de séductrices voluptueuses ou d’héroïnes tourmentées, elle joue avec brio deux comédies «La dama de chez Maxim’s» (1923) de Amletto Palermi et «Occupati d’Amelia» (1924) de Telemaco Ruggeri, qui émerveillent les critiques et le public. Après ces deux œuvres, elle se retire de manière inattendue pour se consacrer à ses devoirs de mère et d’épouse sereine, refusant même toute apparition publique.
Au même titre que son ainée Lyda Borelli, Pina Menichelli reste une des plus célèbres divas italiennes, un phénomène cinématographique appelé «ménichellisme», désignant à l’écran, la femme vipérine, l’héroïne perverse et fatale, laissant derrière elle une traînée d’hommes brisés. Elle décède à Milan le 29 août 1984 à l’âge de 94 ans, oubliée de ce monde dans lequel elle avait largement contribué à donner naissance aux divas italiennes en réponse aux stars à hollywoodiennes. Elle repose dans la basilique de S. Ambrogio à Milan.
© Gary RICHARDSON

1912 | CM Le saut du loup ( il salto del lupo ) de Nino Martoglio |
1913 | CM Mains inconnues ( le mani ignote ) de Enrique Santos
avec Ignazio Lupi
CM Zuma la gitane ( Zuma ) de Baldassarre Negroni avec Hesperia CM Le banquier ( il banchiere ) de ? avec Augusto Mastripietri CM Une tragédie au cinéma en Carnaval ( un tragedia al cinematografo ) de Enrico Guazzoni avec Bruto Castellani CM Vie d’artiste ( a sipario calato ) ? avec Giuseppe Gambardella CM Le repentir d’une mère ( il lettino vuoto ) de Enrico Guazzoni avec Ida Carloni Talli CM Le roman ( il romanzo ) de Nino Martoglio avec Carmine Gallone CM Le sérum du Docteur Kean ( il siero del dottor Kean ) de ? avec Raffaello Vinci CM Audace et timidité de Grosventre ( checco è sfortunato in amore ) de ? avec Lorenzo Soderini CM Le contraste ( un contrasto ) de ? avec Augusto Mastripietri CM Les contrebandiers mystérieux ( i contrabbandieri di Bell’Orrido ) de ? avec Raffaello Vinci CM La barque nuptiale ( la barca nuziale ) de ? avec Amleto Novelli CM La porte close ( la porta chiusa ) de Baldassarre Negroni avec Alberto Nepoti CM Serment de haine / Héritage de la haine ( retaggio d’odio ) de Nino Oxilia avec Maria Carmi CM L’école des héros ( scuola d’eroi ) de Enrico Guazzoni avec Carlo Cattaneo |
1914 | Cabiria ( Cabiria, visione storica del terzo secolo A.C. ) de Giovanni Pastrone
avec Bartolomeo Pagano
Jules César ( Cajus Julius Caesar ) de Enrico Guazzoni avec Amleto Novelli CM La parole qui tue ( la parola che uccide ) de Augusto Genina avec Carlo Benetti CM Jeunesse ! ( veli di giovinezza ) de Nino Oxilia avec Ruggero Ruggeri CM L’hôte de minuit ( l’ospite di mezzanotte ) de ? avec Antonio Nazzari CM Vengeance de fille ( Lulu ) de Augusto Genina avec Tilde Teldi CM Sacrifice paternel ( rinunzia ) de Carmine Gallone avec Antonio Gandusio CM Le cri de l’innocence ( il grido dell’innocenza ) de Augusto Genina avec Annibale Ninchi CM Jeunesse triomphante ( giovinezza trionfa ! ) de Augusto Genina avec Carlo Emilio Barbieri CM Turbine d’odio – de Carmine Gallone avec Raffaello Vinci CM Ninna nanna – de Guglielmo Zorzi avec Annibale Ninchi CM Le secret du château Monroe ( il segreto del castello di Monroe ) de Augusto Genina avec Bruto Castellani CM Maternité tragique ( maternita tragica ) de ? avec Eraldo Giunchi CM Jenny / Pour l’amour de Jenny ( per amore di Jenny ) de ? avec Alberto Nepoti CM La morte du lac ( la morta del lago ) de Enrico Guazzoni avec Leda Gys |
1915 | Fleur du mal / La fleur du diable ( fior di male ) de Carmine Gallone
avec Lyda Borelli
Alma mater – de Enrico Guazzoni avec Giuseppe Piemontesi Le sous-marin N° 27 ( il sottomarino N° 27 ) de Nino Oxilia avec Ruggero Ruggeri La maison de personne ( la casa di nessuno ) de Enrico Guazzoni avec Ugo Piperno Vincolo segreto – de Gian Orlando Vassallo avec Ferdinando Lanzerotti CM À la dérive ( alla deriva ) de Enrico Guazzoni avec Ruggero Barni CM Papà – de Nino Oxilia avec Amerigo Tramonti |
1916 | Le feu ( il fuoco : La favilla, la vampa, la cenere ) de Giovanni Pastrone
avec Febo Mari
La tigresse royale ( tigre reale ) de Giovanni Pastrone avec Alberto Nepoti |
1917 | La trilogia di Dorina – de Gero Zambuto
avec Gabriel Moreau
Una sventatella – de Gero Zambuto avec Arnaldo Arnaldi La faute ( la gemma di Sant’Eremo ) de Alfredo Robert avec Alberto Nepoti La passagère ( la passaggera ) de Gero Zambuto avec Arnold Kent |
1918 | La femme de Claudio ( la moglie di Claudio ) de Greco Zambuto
avec Vittorio Rossi Pianelli
Le jardin enchanté ( il giardino incantato ) de Eugenio Perego avec Luigi Serventi Le maître des forges ( il padrone delle ferriere ) de Eugenio Perego avec Amletto Novelli CM Mèche d’or ( l’olocausto ) de Greco Zambuto avec Vittorio Rossi Pianelli |
1919 | Noris – de Augusto Genina & Eugenio Perego
avec Stefano Bissi
L’histoire d’une femme ( la storia di una donna ) de Eugenio Perego avec Livio Pavanelli |
1920 | La défaite des Érinyes ( la disfatta dell’Erinni ) de Eugenio Perego
avec Nicola Pescatori
Le roman d’un jeune homme pauvre ( il romanzo di un giovane povero ) de Amleto Palermi avec Luigi Serventi |
1921 | La vérité nue ( la verita nuda ) de Telemaco Ruggeri
avec Livio Pavanelli
Les trois illusions ( le tre illusione ) de Eugenio Perego avec René Kessler L’âge critique ( l’età critica ) de Amleto Palermi avec Giorgio Fini |
1922 | La seconde femme ( la seconda moglie ) de Amleto Palermi
avec Livio Pavanelli
L’onospite sconosciuta – de Telemaco Ruggeri avec Andrea Conigliaro |
1923 | La femme et l’homme ( la donna e l’uomo ) de Amleto Palermi
avec Milton Rosmer
La dame de chez Maxim’s ( la dama de chez Maxim’s ) de Amletto Palermi avec Ugo Gracci Une page d’amour ( una pagina d’amore ) de Telemaco Ruggeri avec Adonide Gadotti La biondina – de Amleto Palermi avec Gemma de Ferrari |
1924 | Occupe-toi d’Amélie ( occupati d’Amalia ) de Telemaco Ruggeri avec Marcel Lévesque |