![]() 1924 The cloud rider – de Bruce M. Mitchell avec Al Wilson, Harry von Meter, Melbourne MacDowell & Helen Ferguson | ![]() 1925 Cirr...culez!!! (the handsome brute) de Robert Eddy avec William Fairbanks & Lee Shumway | ![]() 1929 Jazz mamas – de Mack Sennett avec Vernon Dent, Jack Cooper, Robert Seiter, Billy Gilbert & June Gittelson | ![]() 1931 Shotgun Pass – de J.P. McGowan avec Tim McCoy, Monte Vandergrift, Frank Rice & Ben Corbett | ||
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Virginia Lee Corbin, est née le 5 décembre 1911 à Prescott, en Arizona. Ses parent sont Leon Ernest Corbin et Virginia Frances (née Cox), elle a une sœur Ruth Emilie. Elle est repérée très jeune pour sa beauté candide. Elle débute à l’écran en 1915, auprès de Tully Marshall dans «Mère adoptive», un drame réalisé par les frères Chester M. Franklin et Sidney Franklin où l’on remarque immédiatement sa présence naturelle devant la caméra. Dotée d’un charme juvénile et d’un talent instinctif, elle devient rapidement une habituée des plateaux.
Propulsée rapidement comme l’une des «baby stars» de l’année 1922 par le studio Universal Pictures, une distinction prestigieuse qui confirme tous les espoirs placés en elle. À cette époque, Virginia Lee Corbin figure notamment dans «Jack et le haricot magique» (1917) aux côtés de Francis Carpenter et enchaîne les rôles dans des adaptations littéraires et des films d’aventure, don’t la majorité sont filmés par les frères Franklin. Figures des plus prometteuses du cinéma muet, elle incarne à la fois l’innocence de l’enfance et les turbulences d’une carrière trop brève. Enfant-actrice dans les années 1910, flapper charismatique dans les années 1920, la jeune actrice incarne une époque, un style et un destin parmi les plus représentatifs d’Hollywood. À l’adolescence, elle se transforme en l’une des représentantes typiques des flappers, ces jeunes femmes modernes et insouciantes des années 1920 qui remettent en question les normes sociales. Sa silhouette élancée et ses cheveux courts en font une vedette idéale pour incarner cette la liberté féminine. Elle apparaît notamment dans «Wine of youth» (1924) de King Vidor et dans «Hands Up!» (1926) de Clarence G. Badger, deux films dans lesquels elle brille par sa vivacité et sa légèreté.
Cependant, comme beaucoup de ses contemporaines, Virginia Lee Corbin ne parvient pas à franchir avec succès le cap du cinéma parlant. Sa voix, jugée peu adaptée aux exigences techniques de l’époque, combinée à des problèmes personnels et des ennuis de santé, entament sa carrière dès la fin des années 1920. En 1929, à seulement 19 ans, elle contracte une forme sévère de tuberculose, qui la contraint à se retirer temporairement des écrans. Si elle tente un retour dans les années 1930 avec quelques apparitions mineures, sa gloire appartient déjà au passé.
Sa vie privée est marquée par des hauts et des bas. Virginia Lee Corbin épouse l’homme d’affaires Theodore Krol en 1929, dont elle divorce en 1937. Elle a deux enfants et tente de mener une vie discrète loin des projecteurs, mais le poids de la célébrité précoce et des difficultés financières pèse lourdement sur elle. Son destin prend fin tragiquement le 5 juin 1942 à l’âge de 31 ans, victime d’une crise cardiaque. Elle meurt dans l’anonymat à Winfield, dans l’Illinois, loin du faste d’Hollywood qui l’avait vue naître en star. Si aujourd’hui son nom est moins connu que celui de ses contemporaines comme Clara Bow ou Colleen Moore, elle n’en demeure pas moins une figure représentative de la précarité des destins hollywoodiens. Elle incarne une époque où le cinéma se cherchait encore, où les carrières fulgurantes pouvaient s’éteindre aussi vite qu’elles étaient nées. Actrice oubliée mais essentielle pour comprendre l’histoire du Septième Art, Virginia Lee Corbin mérite qu’on se souvienne d’elle non seulement comme d’une enfant prodige, mais comme d’une femme qui, à sa manière, a incarné l’esprit d’une génération.
© Philippe PELLETIER

1915 | Let Katie do it – de Chester M. Franklin & Sidney Franklin avec Tully Marshall |
1916 | Intolérance ( intolerance / intolerance : Love’s struggle throughout the ages ) de David Wark
Griffith avec Lillian Gish
L’île Pidgin ( Pidgin Island ) de Fred J. Balshofer avec Harold Lockwood Heart strings – de Allan Holubar avec Francelia Billington CM By conscience’s eye – de George Cochrane avec Rex De Rosselli CM The castle of despair – de Ben F. Wilson avec Neva Gerber CM Behind life’s stage – de Allen Holubar avec Charles Cummings CM The old toymaker – de Allen Holubar avec Leah Baird |
1917 | Vengeance of the dead – de Henry King
avec Edward Peters
Jack et le haricot magique ( Jack and the beanstalk / a modern Jack and the beanstalk ) de Chester M. Franklin & Sidney Franklin avec Francis Carpenter Aladin ( Aladdin and the wonderful lamp ) de Chester M. Franklin & Sidney Franklin avec Elmo Lincoln Les enfants dans la forêt ( the babes in the woods ) de Chester M. Franklin & Sidney Franklin avec Violet Radcliffe L’île au trésor ( treasure island ) de Chester M. Franklin & Sidney Franklin avec Francis Carpenter Six shooter Andy – de Sidney Franklyn avec Tom Mix CM Somebody lied – de Ben F. Wilson avec Priscilla Dean CM The light of love – de Ben Horning avec Jessie Arnold CM Three women of France – de Ruth Ann Baldwin avec Jack Mulhall |
1918 | Ace high – de Lynn Reynolds
avec Tom Mix
Fan Fan – de Chester M. Franklin & Sidney Franklin avec Buddy Messinger The forbidden room – de Lynn Reynolds avec Gladys Brockwell |
1919 | La colombe blanche ( the white dove ) de Henry King avec H.B. Warner |
1923 | Enemies of children – de Lillian Ducey & John M. Voshell
avec Anna Q. Nilsson
The cafe of the fallen angel – de ? avec Lila LaPon |
1924 | Fight and win – de Erle C. Kenton
avec Jack Dempsey
Wine of youth – de King Vidor avec William Haines Son dernier printemps ( sinners in silk ) de Hobart Henley avec Adolphe Menjou The city that never sleeps – de James Cruze avec Ricardo Cortez Broken laws – de Roy William Neill avec Percy Marmont The chorus lady – de Ralph Ince avec Alan Roscoe Three keys – de Edward LeSaint avec Jack Mulhall The cloud rider – de Bruce M. Mitchell avec Al Wilson CM All’s swell on the ocean – de Erle C. Kenton & Jess Robbins avec Esther Ralston |
1925 | Lilies of the streets – de Joseph Lovering
avec Wheeler Oakman
Voulez-vous m’épouser ? ( headlines ) de Edward H. Griffith avec Malcolm McGregor Cirr...culez !!! ( the handsome brute ) de Robert Eddy avec Lee Shumway North Star – de Paul Powell avec Stuart Holmes Raymond s’en va-t-en guerre ( hands up ! ) de Clarence G. Badger avec Raymond Griffith |
1926 | The honeymoon express – de James Flood
avec Willard Louis
Jeux d’héritières ( Ladies at play / loose ankles ) de Alfred E. Green avec Lloyd Hughes Toute la ville en parle ( the whole town’s talking ) de Carl Laemmle avec Edward Everett Horton The perfect sap – de Howard Higgin avec Ben Lyon Driven from home – de James Young avec Ray Hallor Play safe – de Joseph Henabery avec Monty Banks |
1927 | No place to go – de Mervyn LeRoy
avec Mary Astor
The head of the family – de Joseph C. Boyle avec William Russell Bare knees / Short skirts – de Erle C. Kenton avec Donald Keith Princesse de Luna Park ( the little snob ) de John G. Adolfi avec John Miljan CM Chasing Choo Choos – de ? avec Monty Banks |
1928 | Jazzland – de Dallas M. Fitzgerald avec Bryant Washburn |
1929 | Footlights and fools – de William A. Seiter
avec Fredric March
CM Jazz mamas / The great pearl mystery / Yankee Doodle girls – de Mack Sennett avec Vernon Dent |
1931 | Morals for women / Farewell party / Big city interlude – de Mort Blumenstock
avec Conway Tearle
Shotgun Pass – de J.P. McGowan avec Tim McCoy Forgotten women – de Richard Thorpe avec Marion Shilling Le reportage tragique ( X Marks the spot ) de Erle C. Kenton avec Lew Cody |
1938 | Lettre d’introduction ( letter of introduction ) de John M. Stahl avec George Murphy |
1939 | La femme aux diamants / La femme aux brillants ( adventure in diamonds ) de George Fitzmaurice avec George Brent |
1941 | Ainsi finit notre nuit ( so ends our night ) de John Cromwell
avec Erich von Stroheim
Seulement doublure de Frances Dee |