
Fille de William Edward Lloyd et de son épouse Emily (née Tidswell), Elsie Lloyd (qui se fera connaitre sous le nom de Mary Merrall) naît le 5 janvier 1890, à Liverpool. À 17 ans, elle débute sur les planches sous le nom de Queenie Merrall dans la pantomime «Cinderella», amorçant une carrière scénique qui va s’étendre sur plus de six décennies. Rapidement, elle se fait un nom à Londres, mais aussi au Birmingham Repertory Theatre et au Theatre Royal de Glasgow. Elle enchaîne des rôles dans des pièces variées, du répertoire contemporain aux œuvres classiques. En 1928, elle incarne «Lady Macbeth» dans une mise en scène moderniste de Barry Jackson, d’abord à Birmingham puis au Royal Court de Londres, provoquant un vif émoi dans le milieu théâtral. En 1930, elle franchit la Manche pour se produire à New York et Chicago dans la comédie «Canaries Sometimes Sing» de Frederick Lonsdale.
Entre temps, le 1er décembre 1909, Mary Merrall épouse John Bouch Hissey, mariage qui se conclut en 1914 par un divorce retentissant, marqué par des accusations d’infidélité, qui font souvent la une des journaux à scandale. Elle contracte ensuite un second mariage, avec l’acteur Ion Swinley, qui est dissous en 1927. En 1929, elle épouse le comédien shakespearien Franklin Dyall, son décès en mai 1950 met fin à leur union. Le couple dirige pendant un certain temps l’Abbey Théâtre de Dublin.
Au cinéma, après quelques apparitions au temps du muet, puis un rôle mineur dans «Men of steel» (1932), de George King, Mary Merrall tourne à un rythme régulier depuis le début des années 1940. Elle tient des rôles majeurs dans «Dr. O’Dowd» (1940), de Herbert Mason, et «Les naufragés de la vie» (1941), de John Baxter. Ses performances dans «Au cœur de la nuit» (1945) en tant que Mrs Foley, puis dans «Nicholas Nickleby» (1946) en Mrs Nickleby, deux films réalisés par son mentor Alberto Cavalcanti, consolident son indéniable présence à l’écran. Elle multiplie les rôles tout au long des années 1950, notamment dans «Gigolo and Gigolette», le volet du film à sketches dirigé par Harold French «Encore» (1951); «Filles sans joie» (1953) de Jack Lee Thompson, «Les belles de St. Trinian» (1954) de Frank Launder; «L’île du camp sans retour» (1957) de Val Guest. Parallèlement, on la voit dans plusieurs films tournés pour le petit écran, principalement des pièces de théâtre pour la British Broadcasting Corporation (BBC): «Henry IV» (1947), «Pygmalion» (1948), «The late Edwina Black» (1949), «It’s never too late» (1954) ou «The dragon and the dove» (1957).
Dès la fin de la décennie, tandis que sa carrière cinématographique ralentit, Mary Merrall se tourne vers la télévision. Elle apparait dans une multitude d’épisodes de séries à succès, parmi lesquelles: «The New Adventures of Charlie Chan» (1958) avec J. Carrol Naish, «Death of a ghost» (1960) avec Bernard Horsfall, «Sir Francis Drake» (1962) avec Terence Morgan, «Le Saint» (1963) avec Roger Moore, «Chapeau melon et bottes de cuir» (1966/69) avec Patrick Macnee, «Mon ami le fantôme» (1969) avec Mike Pratt. En 1966, elle joue son dernier grand rôle pour le cinéma dans «Qui a tué le chat?» de Montgomery Tully. Mary Merrall s’éteint le 31 août 1973 à Brighton, station balnéaire du Sussex. Sa carrière illustre un parcours exceptionnel qui débute dans la pantomime, se poursuivant dans le théâtre, le cinéma et la télévision, elle a marqué plusieurs générations de spectateurs par son talent et sa polyvalence.

1916 | Fatal fingers – de A.V. Bramble & Eliot Stannard
avec George Bellamy
The manxman – de George Loane Tucker avec Henry Ainley |
1920 | Duke’s son / Squandered lives – de Franklin Dyall avec Lawford Davidson |
1932 | Men of steel – de George King avec John Stuart |
1940 | Dr. O’Dowd / Doctor O’Dowd – de Herbert Mason
avec Shaun Glenville
You will remember – de Jack Raymond avec Emlyn Williams |
1941 | Les naufragés de la vie ( love on the dole ) de John Baxter avec Clifford Evans |
1942 | Chef d’escadrille ( squadron leader X ) de Lance Comfort avec Eric Portman |
1945 | Au cœur de la nuit ( dead of night ) de Alberto Cavalcanti, Charles Crichton, Basil Dearden &
Robert Hamer avec Roland Culver
Seulement segment « Overarching story at farmhouse » Pink string and sealing wax – de Robert Hamer avec Mervyn Johns |
1946 | Cet homme est à moi ( this man is mine ) de Marcel Varnel
avec Tom Walls
Nicholas Nickleby ( the life and adventures of Nicholas Nickleby ) de Alberto Cavalcanti avec Derek Bond |
1947 | Je suis un fugitif ( they made me a fugitive / I became a criminal ) de Alberto Cavalcanti
avec Trevor Howard
The three weird sisters – de Daniel Birt avec Hugh Griffith |
1948 | Badger’s green – de John Irwin
avec Laurence Naismith
À tout péché, miséricorde ( for them that trespass ) de Alberto Cavalcanti avec Richard Todd |
1950 | Trio – de Ken Annakin & Harold French
avec Wilfrid Hyde-White
La proie du doute / Feu Edwina Black ( the late Edwina Black / the obsessed ) de Maurice Elvey avec David Farrar |
1951 | Encore – de Pat Jackson, Harold French & Anthony Pelissier
avec Terence Morgan
Segment « Gigolo and Gigolette » de Harold French CM Out of true – de Philip Leacock avec Muriel Pavlow |
1952 | Judgment deferred – de John Baxter
avec Hugh Sinclair
Meet me tonight / Fumed oak / Tonight at 8:30 – de Anthony Pelissier avec Nigel Patrick The Pickwick papers – de Noel Langley avec Kathleen Harrison |
1953 | Three’s company – de Terence Fisher & Charles Saunders
avec George Benson
Segment « Take a number’ story » de Terence Fisher Filles sans joie / Les femmes déchues / Les faibles et les perverses ( the weak and the wicked ) de Jack Lee Thompson avec John Gregson |
1954 | Duel dans la jungle ( duel in the jungle ) de George Marshall
avec Dana Andrews
Les belles de St. Trinian ( the belles of St. Trinian’s ) de Frank Launder avec George Cole Le Bouddha vert ( the green Bouddha / the green carnation ) de John Lemont avec Wayne Morris Destination Milan – de Leslie Arliss, Lawrence Huntington & John Gilling avec Cyril Cusack The last moment – de Lance Comfort avec Douglas Fairbanks Jr. Segment « The last moment » |
1955 | Le collège endiablé / Les enfants du jazz ( it’s great to be young ) de Cyril Frankel avec John Mills |
1957 | La vallée de l’or noir / Le royaume de Campbell ( Campbell’s kingdom ) de Ralph Thomas
avec Stanley Baker
Docteur Barbe-Bleue ( RX for murder / family doctor / prescription for murder / RX murder ) de Derek Twist avec Marius Goring L’île du camp sans retour ( the camp on Blood Island ) de Val Guest avec André Morell |
1961 | Spare the rod – de Leslie Norman
avec Donald Pleasence
CM The devil’s hands – de Terence Fisher avec Richard Longman |
1963 | Le prix de la luxure ( bitter harvest ) de Peter Graham Scott avec Alan Badel |
1964 | Les aventures amoureuses de Moll Flanders ( the amourous adventures of Moll Flanders / Moll Flanders ) de Terence Young avec Kim Novak |
1966 | Qui a tué le chat ? ( who killed the cat? ) de Montgomery Tully avec Mervyn Johns |
1969 | Futtock’s End – de Bob Kellett avec Michael Hordern |