1935 Casta diva – de Carmine Gallone avec Sandro Palmieri, Gualtiero Tumiati, Lamberto Picasso & Maurizio d’Ancora | 1935 Cloclo (die ganze welt drecht sich um liebe) de Victor Tourjansky avec Leo Slezak, Ida Wüst & Hans Moser | 1938 Adieu, valse de Vienne! (immer, wenn ich glücklich bin) de Carl Lamac avec Philip Dorn & Lucie Englisch | 1949 Valse brillante – de Jean Boyer avec Jan Kiepura, Lucien Baroux, Roger Tréville & Arlette Merry | ||
Fille d’un directeur de banque allemand et d’une chanteuse soprano, Martha Eggerth vient au monde le 17 avril 1912 à Budapest, capitale du Royaume de Hongrie, sous le règne du vieil empereur François-Joseph de Habsbourg. Elle commence à chanter dès son enfance. Sa mère se consacre à l’éducation artistique de sa fille qui débute à onze ans sur scène dans des opérettes. Ensuite, elle suit une formation de chant plus poussée pour être l’interprète d’un répertoire exigeant dont les compositeurs sont Rossini, Meyerbeer, Offenbach et Johann Strauss fils. Martha Eggerth est encore adolescente, quand elle entreprend une tournée au Danemark, en Hollande et en Suède avant de revenir à Vienne, pour interpréter Adèle dans «La chauve-souris» mis en scène par Max Reinhardt, elle a 17 ans. En 1930, elle est invitée par Emmerich Kálmán pour être la doublure de la grande cantatrice Adele Kern dans «La violette de Montmartre» à l’Opéra de Vienne mais, au final, c’est elle qui décroche le rôle principal.
Une telle voix ne laisse pas le cinéma indifférent, alors que cette industrie vient à peine de se doter de la parole. Dès le début des années trente, Martha Eggerth enchaîne les comédies romantiques et musicales qui vont faire d’elle une vedette internationale. Parfaite polyglotte, elle tourne en Allemand, hongrois, anglais, italien et français, des films qui sont de grands succès, parmi lesquels: «La valse de l’empereur» (1932) de Frederic Zelnik avec Paul Hörbiger; «Symphonie inachevée» (1933) de Willi Forst avec Hans Moser; «Princesse Czardas» (1934) de Georg Jacoby avec Hans Söhnker; «La chanson du souvenir» (1936) de Douglas Sirk avec Johannes Heesters.
Entre-temps, Martha Eggerth rencontre et tombe amoureuse du jeune ténor Polonais Jan Kiepura. Ils se marient en 1936, ont deux fils, Jan et Marjan, et ne seront séparés que par la mort de Jan, en août 1966. Le couple très charismatique va être tête d’affiche de cinq comédies musicales dont «Mon cœur t’appelle» (1934) de Carmine Gallone, «Le charme de la Bohème» (1937) de Géza von Bolváry et «Valse brillante» (1949) de Jean Boyer. Ils seront une dernière fois réunis pour le show télévisé «And on earth, peace» produit par la chaîne américaine CBS pour les fêtes de Noël de 1961.
Martha Eggerth s’éloigne définitivement du cinéma après un dernier film en 1957, sans renoncer au chant. Tout au long de son parcours, elle n’a cessé de se produire dans des récitals dans toute l’Europe, au Canada et aux Etats-Unis, combinant son vaste répertoire d’airs lyriques, de chansons de films et d’opérettes viennoises. En 1965, avec Jan Kiepura, elle présente à Londres «La veuve joyeuse» qui fait un triomphe. Après la mort de son mari, elle s’arrête de chanter puis, convaincue par sa mère, elle décide de relancer sa carrière. Dans les années 1970, elle fait des apparitions régulières à la télévision, et reprend une série de concerts en Europe. En 1984, elle revient sur scène à Seattle et à Denver pour la comédie musicale «Colette». En 1999, elle chante à l’Opéra de Vienne et, en 2006 et 2007, elle donne deux concerts à guichets fermés au Metropolitan Museum of Art de New-York. Martha Eggerth a reçu de nombreuses décorations artistiques en Autriche, Allemagne, Pologne et Italie, en reconnaissance de ses prestations dans l’opérette, le théâtre et le cinéma. Les dernières années de sa vie, l’actrice s’installe à Rye dans l’état de New-York. C’est là qu’elle s’éteind à l’âge de 101 ans, le 26 décembre 2013.
© Pascal DONALD
1930 | Csak egy kislány van a világon – de Béla Gaál avec Pál Jávor |
1931 | Casse-cou ( der draufgänger ) de Richard Eichberg
avec Hans Albers
Die bräutigamswitwe – de Richard Eichberg avec Fritz Kampers Tapage sur l’amour ( trara um liebe ) de Richard Eichberg avec Georg Alexander Eine nacht im Grandhotel – de Max Neufeld avec Kurt Gerron Diplomatie de femme / Diplomatie en dentelles ( der frauendiplomat ) de E.W. Emo avec Leo Slezak |
1932 | Prince charmant ( traum von Schönbrunn / schuld an allem ist die liebe ) de Johannes
Meyer avec Hermann Thimig
Le bleu du ciel ( das blaue vom himmel / eine frau unter tausend ) de Victor Janson avec Hans Richter Une nuit à Vienne ( es war einmal ein walzer ) de Victor Janson avec Paul Hörbiger Where is the lady ? – de Victor Hanbury & Ladislaus Vajda avec George K. Arthur Version anglaise de « Es war einmal ein walzer » Mariés en cinq sec / Sa plus belle mélodie ( moderne mitgift ) de E.W. Emo avec Theo Lingen C’est un amour qui passe ( ein lied, ein kuß, ein mädel ) de Géza von Bolváry avec Gustav Fröhlich La valse de l’empereur ( kaiserwalzer / audienz in Ischl ) de Frederic Zelnik avec Carl Esmond |
1933 | Fleur de Hawaii ( die blume von Hawaii ) de Richard Oswald
avec Hans Fidesser
Symphonie inachevée ( leise flehen meine lieder ) de Willi Forst avec Hans Moser Symphonie inachevée ( unfinished symphony / lover divine ) de Willi Forst & Anthony Asquith avec Ronald Squire Version anglaise de « Leise flehen meine lieder » Le tsarévitch ( der zarewitsch ) de Victor Janson avec Paul Otto |
1934 | Princesse Czardas ( die Czardasfürstin ) de Georg Jacoby
avec Paul Kemp
Mon cœur t’appelle ( mein herz ruft nach dir ) de Carmine Gallone avec Paul Hörbiger My heart is calling – de Carmine Gallone avec Hugh Wakefield Version anglaise de « Mein herz ruft nach dir » Son plus grand succès ( ihr größter erfolg / Therese Krones ) de Johannes Meyer avec Albrecht Schoenhals |
1935 | Casta diva – de Carmine Gallone
avec Sandro Palmieri
Casta diva ( the divive sparks ) de Carmine Gallone avec Phillips Holmes Version anglaise de « Casta diva » Carmen blonde ( die blonde Carmen ) de Victor Janson avec Wolfgang Liebeneiner Cloclo / Mélodie amoureuse / Vedette hongroise ( die ganze welt drecht sich um liebe / liebesmelodie ) de Victor Tourjansky avec Leo Slezak |
1936 | La chanson du souvenir ( das hofkonzert ) de Douglas Sirk
avec Johannes Heesters
La chanson du souvenir – de Douglas Sirk & Serge de Poligny avec Pierre Magnier Version française de « Das hofkonzert » Quand l’alouette chante… / Le chant de l’alouette ( wo die lerche singt ) de Carl Lamac avec Rudolf Carl Le château dans les Flandres ( das schloß in Flandern ) de Géza von Bolváry avec Paul Hartmann |
1937 | Le charme de la Bohème / La vie de Bohème ( zauber der Boheme ) de Géza von Bolváry avec Jan Kiepura |
1938 | Adieu, valse de Vienne ! / J’ai deux amours ( immer, wenn ich glücklich bin ) de Carl Lamac avec Philip Dorn |
1942 | Pour moi et ma mie ( for me and my gal / for me and my girl ) de Busby Berkeley avec Gene Kelly |
1943 | Lily Mars, vedette ( presenting Lily Mars ) de Norman Taurog avec Van Heflin |
1947 | Mélodie d’amour / La Bohème / Mélodie éternelle / Adieu Mimi ( addio Mimí ! / her wonderful lie ) de Carmine Gallone avec Jan Kiepura |
1949 | Valse brillante – de Jean Boyer avec Lucien Baroux |
1952 | Le pays du sourire ( das land des lächelns ) de Hans Deppe & Erik Ode avec Jan Kiepura |
1957 | Frühling in Berlin – de Arthur Maria Rabenalt avec Gerhard Riedmann |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1979 ) |