![]() 1912 La reine Elizabeth – de Louis Mercanton, Gaston Roudès & Henri Desfontaines avec Sarah Bernhardt | ![]() 1913 Le chevalier de Maison Rouge – de Albert Capellani avec Paul Escoffier, Mévisto, Mary Massart & Henri Rollan | ![]() 1913 La dame de Monsoreau – de Emile Chautard avec Henri Bosc, Paul Guidé, Albert Bras & Maurice de Féraudy | ![]() 1936 Les deux gamines – de Maurice Champreux & René Hervil avec Alice Tissot, Abel Tarride & Maurice Escande | ||
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C’est 25 octobre 1884 au petit matin, que Alexis Pitron, négociant puis imprimeur, et son épouse Hyacinthe, pianiste et professeur de musique, sont heureux d’annoncer la naissance de Marie Louise qui vient de voir le jour en leur domicile de la rue Laval (rebaptisée Rue Victor-Massé en avril 1887) dans le 9ème arrondissement de Paris. Par sa mère Hyacinthe-Louise d’Obigny de Ferrière, elle est la petite fille de Derval, grand acteur au théâtre du Palais Royal puis au Gymnase. Elle a une sœur Marie Anne, qu’elle n’a jamais connue, morte avant sa naissance et un frère ainé Paul Alexis, qui se fera connaitre comme comédien, producteur de théâtres et directeur des Folies-Bergère, sous le nom de Paul Derval.
À la mort du père, Marie-Louise Derval et son frère qui viennent de commencer une carrière théâtrale, héritent de l’entreprise familiale qu’ils vendent aussitôt afin de poursuivre leur rêve de comédie en achetant l’Eden, un théâtre à Asnières. La jeune comédienne s’y produit régulièrement, parfois sous le pseudonyme de Marie-Louise Dobigny de Ferrière, mais c’est sa rencontre, en 1909, avec Sarah Bernardt qui va changer sa vie et en faire une vedette de la scène en l’intégrant dans la troupe de son propre théâtre (le Théâtre Sarah-Bernhardt). Sa première collaboration auprès de la grande tragédienne est dans la pièce de Emile Moreau, «Le procès de Jeanne d’Arc» (1909) où elle incarne Catherine de France. Les deux artistes sont de nouveau réunis dans, entre autres, «La Beffa» (1910) de Sem Benelli ou «La Reine Élisabeth» (1912) de Emile Moreau. Dans ce même théâtre, elle partage l’affiche avec les grandes figures de la scène de ce début de siècle comme Max Maxudian, Edouard de Max, Jean Worms et Lucien Guitry.
Pour sa première apparition au cinéma en 1912, Marie-Louise Derval joue Lady Howard, auprès de Sarah Bernhardt en «Reine Elizabeth», adaptation filmée de la pièce. L’année suivante, elle fait partie de la distribution du film historique en six parties de Albert Capellani «Le chevalier de Maison-Rouge», avec Paul Escoffier dans le rôle-titre. On la voit aussi dans deux autres pièces adaptées par Emile Chautard «La dame de Monsoreau» et «L’aiglon». Devenue une vedette à part entière, elle apparaît dans deux douzaines de productions jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, notamment sous la direction de Louis Mercanton, Jean Kemm et surtout André Hugon.
Le 20 août 1919, Marie-Louise Derval se marie avec l’avocat à la cour de Paris, Jacques Augustin Bourget, qui la laissera veuve à peine un an plus tard. Elle abandonne alors sa carrière et se fait désormais appeler Sarah Bourget, Sarah en hommage à l’illustre Sarah Bernhardt pour qui elle éprouve toujours une immense admiration. Avec son frère Paul Derval, ils achètent à Max Dearly son hôtel particulier de la rue Alphonse de Neuville. Marie-Louise y tient salon avec les personnalités artistiques et intellectuelles en vogue de l’époque et soutient Paul dans ses nouvelles activités de directeur des Folies-Bergère. Au milieu des années trente, après quinze ans d’absence loin des plateaux de cinéma, Marie-Louise Derval fait un retour discret en interprétant des rôles secondaires dans cinq productions, parmi lesquelles «Les deux gamines» (1936), de Maurice Champreux et René Hervil, et dans «Liberté» (1937) de Jean Kemm, sa dernière apparition à l’écran. Elle décède presque trente ans plus tard, le 10 avril 1965, dans son appartement parisien de la rue de Courcelles.
© Pascal DONALD

1912 | La reine Elizabeth / Les amours de la reine Elisabeth ( queen Elizabeth ) de Gaston Roudès, Louis Mercanton, & Henri Desfontaines avec Sarah Bernhardt |
1913 | Le chevalier de Maison Rouge : 1ère partie – de Albert Capellani
avec Paul Escoffier
Film en 10 parties 1 : Le régime de la terreur 2 : Le club des frères et amis 3 : Dixmer, le maître tanneur 4 : L’appât de l’or 5 : Le droit de passage 6 : La nouvelle idole 7 : L’Auberge du Cheval Blanc 8 : Le signalement 9 : La chasse 10 : L’éclosion de l’amour Le chevalier de Maison Rouge : 2ème partie – de Albert Capellani avec Mévisto Film en 10 parties 1 : La barrière du Roule 2 : Le chevalier de Maison-Rouge 3 : La prison du Temple 4 : Martyre royale 5 : Pour sauver la Reine 6 : Le mouchoir 7 : Dans les griffes du lion 8 : Le cœur des humbles 9 : Le complot 10 : Dans les ténèbres Le chevalier de Maison Rouge : 3ème partie – de Albert Capellani avec Marie Massart Film en 10 parties 1 : La jolie blanchisseuse 2 : Le chien de garde 3 : Un farouche démocrate 4 : Un goujat 5 : l’âme d’un soldat 6 : La dénonciation 7 : Les termites 8 : L’inlassable dévouement 9 : La lettre anonyme 10 : Le bâillon Le chevalier de Maison Rouge : 4ème partie – de Albert Capellani avec Léa Piron Film en 10 parties 1 : La conspiration de l’œillet 2 : Les derniers coups de pioche 3 : L’involontaire complice 4 : La méfiance de Rocher 5 : Le coup de vent 6 : La trappe libératrice 7 : Le flair d’un chien 8 : L’inutile effort 9 : La meute qui gronde 10 : À la Conciergerie Le chevalier de Maison Rouge : 5ème partie – de Albert Capellani avec Georges Dorival Film en 10 parties 1 : Les épaves de la tourmente 2 : Frère et sœur 3 : L’amour plus fort que le devoir 4 : La curée 5 : Les incendiaires 6 : Suspects! 7 : L’éphémère bonheur 8 : Le revenant 9 : La vengeance du mari 10 : La maison vide Le chevalier de Maison Rouge : 6ème partie – de Albert Capellani avec Jean Jacquinet Film en 10 parties 1 : Le sacrifice 2 : Le soporifique 3 : La dernière tentative 4 : La mort du Chevalier 5 : Le tribunal révolutionnaire 6 : Le geste qui condamne 7 : Le sacrifice de Lorin 8 : L’appel suprême 9 : Le refuge 10 : La fin d’un martyr Fille-mère – de Arthur Bernède avec Albert Bras CM La dame de Monsoreau – de Emile Chautard avec Henri Bosc CM Le mariage de l’amour – de Daniel Riche avec Gabriel de Gravone CM L’aiglon – de Emile Chautard avec Paul Guidé |
1914 | CM La belle limonadière – de Albert Capellani
avec Charles Mosnier
CM Le réveil – de Adrien Caillard avec Henry Krauss |
1915 | CM Le malheur qui passe – de Georges Monca
avec Paul Escoffier
CM Suzanne, professeur de flirt – de Louis Mercanton & René Hervil avec Suzanne Grandais |
1916 | Les deux marquises – de Jean Kemm
avec Suzanne Munte
Sous les phares – de André Hugon avec Henri Baudin CM Rigadin, méfie-toi des femmes – de Georges Monca avec Charles Prince CM Sous la menace – de André Hugon avec Mistinguett CM Beauté fatale – de André Hugon avec Henri Bosc |
1917 | Vertiges – de André Hugon
avec André Nox
Requins – de André Hugon avec Charles Krauss Sous la griffe – de Albert Dieudonné avec Harry Baur Angoisse – de André Hugon avec Albert Dieudonné Vertiges – de André Hugon avec Léon Bernard CM Mariage d’amour – de André Hugon |
1918 | André Cornélis – de Georges Denola & Jean Kemm
avec Romuald Joubé
L’énigme – de Jean Kemm avec Camille Bert La fugitive – de André Hugon avec Jane Renouardt |
1934 | Les chevaliers de la cloche – de René Le Hénaff avec Julien Carette |
1936 | Les deux gamines – de Maurice Champreux & René Hervil
avec Abel Tarride
Les loups entre eux – de Léon Mathot avec Pierre Renoir La pocharde – de Jean-Louis Bouquet & Jean Kemm avec Germaine Rouer |
1937 | Liberté – de Jean Kemm
avec Maurice Escande
Remerciements à Jean-Pascal Constantin pour ses recherches d’état-civil |