1933 Du haut en bas – de Georg Wilhelm Pabst avec Jean Gabin, Michel Simon & Christiane Delyne | 1936 Les réprouvés – de Jacques Séverac avec Jean Servais, Pierre Mingand & Raymond Cordy | 1937 Nostalgie – de Victor Tourjansky avec Harry Baur, Georges Rigaud, Charles Dechamps & René Dary | 1949 Au grand Balcon – de Henri Decoin avec Pierre Fresnay, Georges Marchal & Suzanne Dehelly | ||
Janine Crispin naît Jeannine Suzanne Thuriller le 25 juin 1911, à Paris, son nom devient Crépin un an plus tard par adoption. Élève au Conservatoire d’Art Dramatique de Paris, elle a pour condisciple Jean-Pierre Aumont. Elle commence sa carrière, en 1932, dans des films où la musique est très présente.
La jeune femme est ainsi dirigée par Benno Vigny dans «Bariole» qui raconte les mésaventures d’un compositeur au grand cœur. La même année, Janine Crispin joue une aristocrate qui guérit de sa misanthropie un jeune homme dans «Les bleus de l’amour» de Jean de Marguenat. En 1933, elle se retrouve étudiante dans le film «Du haut en bas» de Georg Wilhelm Pabst, où se croisent dans un immeuble, toutes sortes de locataires dont Jean Gabin, Peter Lorre et Pauline Carton. Janine est ensuite Constantia Glodkowska, premier amour de Chopin, joué par Jean Servais, qui va bientôt la délaisser pour George Sand, dans la version française de «La chanson de l’adieu» (1934) réalisée par Géza von Bolváry et Albert Valentin. La jeune femme donne la réplique à Jean-Pierre Aumont, fils de «Tarass Boulba» dans une adaptation, de 1935, de l’œuvre de Nicolas Gogol. Puis c’est «Le secret de Polichinelle» (1936) avec Raimu et Françoise Rosay. Elle tourne également des films très marqués par l’époque comme «Deuxième Bureau» (1935) où travaille le célèbre capitaine Benoît interprété par Jean Murat qui traque sans relâche l’espionne Véra Korène, et «Les réprouvés» (1936) de Jacques Séverac, avec des militaires français qui luttent, avec héroïsme, dans le désert saharien. En 1937, Janine est gagnée par la «Nostalgie» slave d’Alexandre Pouchkine, mis en scène par Victor Tourjansky, avec le jeune premier Georges Rigaud. La même année elle épouse Georges Kessel, journaliste et frère de Joseph, le célèbre écrivain d’origine russe et juive. L’actrice joue enfin en 1938, un film sur la Suisse de l’écrivain Charles Ferdinand Ramuz que Max Haufler adapte dans «Farinet ou l’or dans la montagne» avec Jean-Louis Barrault.
Mais la menace de guerre se fait chaque jour plus grande. Janine Crispin et son mari gagnent les Etats-Unis tandis que les Kessel seront mis à l’index par les occupants nazis et le régime de Vichy. Installée à Hollywood, elle retrouve Jean-Pierre Aumont dont elle sera le témoin de son mariage avec Maria Montez et reprend une petite carrière au cinéma avec trois titres dont «Tonight we raid Calais» (1943) de John Brahm avec Lee J. Cobb et Annabella. Dès 1945, Janine regagne son cher Paris et tourne le premier film de la France libérée: «Le bataillon du ciel» (1946) sur un scénario de son beau-frère, qui écrit également celui du «Grand Balcon» racontant l’épopée des pilotes des premières lignes aériennes postales au départ de Toulouse, avec Pierre Fresnay et notamment Arsenio Freignac. Janine apparaît dans un dernier film en 1955: «L’amant de Lady Chatterley» auprès de Danielle Darrieux.
Janine Crispin se consacre ensuite complètement au théâtre après avoir été pensionnaire de la Comédie Française. Elle fait aussi de la radio et des feuilletons télévisés de qualité comme, en 1972, «Les rois maudits» avec Jean Piat et «La demoiselle d’Avignon» avec Louis Velle. Elle apparaît une dernière fois à la télévision en 1978. Divorcée en 1956, elle va passer les dernières années de sa vie au cœur de Paris où elle décède en toute discrétion le 16 juin 2001, dans sa quatre-vingt dixième année. Son corps sera inhumé au cimetière de Saint-Nom-la-Bretèche dans les Yvelines.
© Caroline HANOTTE & Philippe PELLETIER
1932 | Bariole – de Benno Vigny
avec Robert Burnier
Les bleus de l’amour – de Jean de Marguenat avec Fernand Charpin |
1933 | La guerre des valses – de Ludwig Berger
avec Fernand Gravey
Du haut en bas – de Georg Wilhelm Pabst avec Jean Gabin La fusée / Grandeur et décadence – de Jacques Nathanson avec Lucien Gallas |
1934 | La chanson de l’adieu – de Géza von Bolváry & Albert Valentin avec Jean Servais |
1935 | Deuxième bureau – de Pierre Billon
avec Jean Murat
Tarass Boulba – de Alexis Granowsky avec Harry Baur |
1936 | Le secret de Polichinelle – de André Berthomieu
avec Raimu
Moutonnet – de René Sti avec Michel Simon Les réprouvés – de Jacques Séverac avec Raymond Cordy |
1937 | Le choc en retour – de Georges Monca & Maurice Kéroul
avec Michel Simon
Nostalgie – de Victor Tourjansky avec Harry Baur |
1938 | Farinet ou l’or dans la montagne – de Max Haufler avec Jean-Louis Barrault |
1941 | My life with Caroline – de Lewis Milestone avec Ronald Colman |
1942 | Tessa la nymphe au cœur fidèle ( the constant nymph ) de Edmund Goulding avec Charles Boyer |
1943 | Tonight we raid Calais – de John Brahm avec Lee J. Cobb |
1946 | Le bataillon du ciel – de Alexandre Esway
avec Pierre Blanchar
Film en 2 parties 1 : Ce ne sont pas des anges 2 : Terre de France |
1949 | Au grand Balcon – de Henri Decoin avec Pierre Fresnay |
1954 | DO Paris / Paris, ville aux sept collines – de Henri Calef
Seulement voix |
1955 | L’amant de Lady Chatterley – de Marc Allégret avec Leo Genn |