1940 Jenny Lind, le rossignol suédois (die schwedische nachtigall) de Peter Paul Bauer avec Joachim Gottschalk | 1944 La paloma (große freiheit Nr. 7) de Helmut Käutner avec Hans Albers, Hans Söhnker & Günther Lüders | 1951 Reine d’une nuit (königin einer nacht) de Kurt Hoffmann avec Hans Holt, Georg Thomalla & Käthe Haack | 1953 L’amoureuse aventure (der vogelhändler) de Arthur Maria Rabenalt avec Wolf Albach-Retty & Günther Lüders | ||
Fille d’un négociant exportateur hollandais et d’une mère allemande, Ilse Charlotte Still naît le 11 juillet 1921, à Batavia (aujourd’hui Jakarta), en Indonésie. En 1931, la famille Still s’installe à Frankfort, puis cinq ans plus tard, à Vienne en Autriche. La jeune fille suit une formation artistique au Max-Reinhardt-Seminar et adopte le pseudonyme de Ilse Werner, nom de jeune fille de sa mère. En 1937, elle débute au Josefstadt Theater avec la pièce «Glück».
En 1938, Ilse Werner fait ses premiers pas au cinéma, sous la direction de Géza von Bolváry dans «Sourire de Vienne», une charmante comédie avec Theo Lingen et Hans Moser. Le succès du film incite la UFA à la prendre sous contrat, mais de nationalité hollandaise, elle doit demander une autorisation spéciale des autorités culturelles royales des Pays-Bas pour tourner en Allemagne. Elle l’obtient et s’installe définitivement à Berlin. Puisqu’elle correspond à l’idéal féminin propagé par les nationaux socialistes, elle devient l’une des actrices les plus aimées du public, avec ses rôles de jeunes filles gaies et enjouées, notamment dans «Mademoiselle» (1939) de Erich Waschneck et «Bel ami» (1938) de Willi Forst.
En 1940, Ilse Werner accède au statut tant convoité de Star des Studio de Babelsberg avec son interprétation de Inge Wagner dans «L’épreuve du temps», une comédie musicale de Eduard von Borsody. Elle y est amoureuse de l’officier de la Luftwaffe interprété par Carl Raddatz. Le film, grâce à son talent d’actrice et de chanteuse, est un immense succès. Le public la surnomme alors «La femme qui siffle». La propagande nazie utilise sa grande popularité pour soutenir le moral des troupes. Ainsi, elle se produit dans de nombreux spectacles musicaux, pour de grandes tournées à travers le Reich. Elle est distibuée dans plusieurs productions cinématographiques, parmi lesquelles: «U-Boote westwärts» (1940) de Günther Rittau, «Hochzeit auf dem Bärenhof» (1941) de Carl Froelich avec Heinrich George, «Les aventures fantastiques du Baron Munchhausen» (1942) de Joseph von Báky et «La Paloma» (1944) de Helmut Käutner. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, sa participation à la propagande nazie lui vaut, par les alliés, une interdiction provisoire d’exercer son métier.
En 1948, Ilse Werner épouse le journaliste américain John de Forest et s’installe aux Etats-Unis. L’année suivante, à la demande de Georg Wilhelm Pabst, elle fait son retour devant les caméras dans «Profondeurs mystérieuses». Elle tourne encore dans huit films, mais ne retrouvera jamais la célébrité des années UFA. En 1953, elle divorce de John de Forest. Un an plus tard, elle épouse Josef Niessen qui est alors le chef d’orchestre de la radiodiffusion bavaroise. Elle abandonne sa carrière artistique. Dans les années soixante, Ilse Werner se produit dans plusieurs jeux et séries télévisées. En 1967, elle dirige son propre show à la télévision: «La femme qui siffle». En 1970, elle triomphe à nouveau sur scène avec la version allemande de la comédie musicale «Le roi et moi». En 1981, son autobiographie, «Une vie a siffler» est un best-seller. Elle termine sa carrière en remportant un prix d’interprétation par l’Académie du Cinéma Germanique pour son rôle de la vieille chanteuse dans «Die Hallo-Sisters» (1991) de Ottokar Runze. Ilse Werner meurt discrètement le 8 août 2005, dans la chambre d’une maison de retraite de Lübeck, emportée par une pneumonie.
© Philippe PELLETIER
1938 | Das leben kann so schön sein – de Rolf Hansen
avec Rudi Godden
Sourire de Vienne ( die unruhigen mädchen / finale ) de Géza von Bolváry avec Hans Moser Madame Sixta ( frau Sixta ) de Gustav Ucicky avec Gustav Fröhlich Bel Ami ( Bel Ami, der liebling schöner frauen ) de Willi Forst avec Hilde Hildebrand |
1939 | Mademoiselle ( fräulein ) de Erich Waschneck
avec Erik Frey
Trois pères pour Anna ( drei väter um Anna / Anna und die drei väter ) de Carl Boese avec Hans Stüwe Eveil / Sa première aventure ( ihr erstes erlebnis ) de Joseph von Báky avec Johannes Riemann |
1940 | Bal masqué ( bal paré / münchner g’schichten ) de Karl Ritter
avec Paul Hartmann
L’épreuve du temps ( wunschkonzert ) de Eduard von Borsody avec Paul Hörbiger Sous-marin, en avant! ( U-boote westwärts ) de Günther Rittau avec Herbert Wilk Jenny Lind, le rossignol suédois ( die schwedische nachtigall ) de Peter Paul Bauer avec Joachim Gottschalk |
1941 | Der weg ins freie – de Rolf Hansen
avec Zarah Leander
Hochzeit auf dem Bärenhof – de Carl Froelich avec Heinrich George |
1942 | Vive la musique ! ( wir machen musik ) de Helmut Käutner
avec Viktor de Kowa
Les aventures du baron Münchhausen ( Münchhausen / baron Münchhausen ) de Joseph von Báky avec Hans Albers |
1944 | La paloma ( große freiheit Nr. 7 ) de Helmut Käutner
avec Hans Söhnker
Ein toller tag – de O.F. Schuh avec Kurt Meisel |
1945 | Dites la vérité ( sag’die wahrheit ) de Helmut Weiss
avec Heinz Rühmann
L’étrange mademoiselle Sylvia ( das seltsame fräulein Sylvia ) de Paul Martin avec Paul Hubschmid |
1946 | Leckerbissen – de Werner Malbran avec Curd Jürgens |
1949 | Profondeurs mystérieuses ( geheimnisvolle tiefe ) de Georg Wilhelm Pabst avec Hermann Thimig |
1950 | Gestörte hochzeitsnacht / Gute natch, Mary – de Helmut Weiss
avec Rudolf Vogel
Epilogue, le mystère de l’Orplid ( epilog / der geheimnis der Orplid ) de Helmut Käutner avec Peter van Eyck |
1951 | Reine d’une nuit ( königin einer nacht / faschingsprinzessin ) de Kurt Hoffmann
avec Hans Holt
Mutter sein dagegen sehr – de Victor Tourjansky avec Paul Klinger |
1953 | L’amoureuse aventure / L’oiseleur ( der vogelhändler ) de Arthur Maria Rabenalt avec Wolf Albach-Retty |
1954 | Annette de Tharau ( Ännchen von Tharau / so schlägt ein Mutterherz ) de Wolfgang Schleif
avec Heinz Engelmann
Le roman d’un jongleur ( griff nach den sternen ) de Carl-Heinz Schroth avec Paul Bildt |
1955 | Die herrin vom Sölderhof – de Jürgen von Alten avec Viktor Staal |
1989 | DO In meinem herzen, schatz… – de Hans-Christoph Blumenberg
avec Ulrich Tukur
seulement apparition |
1990 | Die Hallo-Sisters – de Ottokar Runze
avec Harald Juhnke
Prix d’Or du cinéma d’interprétation féminine aux prix du cinéma germanique, Allemagne |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1991 ) |