1961 Le jeu de l’assassin (mörderpiel) de Helmut Ashley avec Magali Noël, Harry Meyen & Georges Rivière | 1983 Out of order (abwärts) de Carl Schenkel avec Renée Soutendijk, Wolfgang Kieling, Ralf Richter & Kurt Raab | 1988 L’effraction (der bruch) de Frank Beyer avec Ulrike Krumbiegel, Jens-Uwe Bogadtke & Otto Sander | 1990 Schtonk! – de Helmut Dietl avec Uwe Ochsenknecht, Christiane Hörbiger, Rolf Hoppe & Ulrich Mühe | ||
Fils du couple d’acteurs Heinrich George et Berta Drews, Götz George est né le 23 juillet 1939, à Berlin capitale du IIIe Reich. Il grandit auprès de ses parents et de son frère Jan, jusqu’à l’arrestation de son père par les russes après la défaite de l’Allemagne. Un père qu’il ne reverra plus, car après plusieurs mois de maltraitances dans le camp soviétique N° 7 de Sachsenhausen, il meurt le 26 septembre 1946. Parallèlement à sa scolarité, à 12 ans, le petit Götz fait ses premières apparitions sur les planches du théâtre Hebbel à Berlin. Trois ans plus tard, il joue aux cotés de sa mère dans «Richard III» de William Shakespeare. En 1953, il obtient un petit rôle au cinéma dans «Quand refleuriront les lilas blancs » de Hans Deppe, auprès de Magda Schneider et Romy Schneider.
Avec son ambition et son enthousiasme, Götz George va très vite se distinguer comme l’un des acteurs les plus populaires de sa génération. En 1960, il reçoit le Prix d’Argent du meilleur jeune acteur, aux prix du cinéma germanique, pour son rôle de jeune boxeur stupide dans «Jacqueline» (1959) de Wolfgang Liebeneiner. Dans «Je ne voulais pas être un nazi» (1960) de Wolfgang Staudte, devant les atrocités et l’horreur causées par le régime nazi, désespéré, il déserte la Wehrmacht. Dans «Je le veux vivant» (1963) de Edwin Zbonek, lors de la Seconde Guerre mondiale, évadé d’un camp de concentration, il est repris et fusillé par son demi-frère, Günther Ungeheuer, un gardien SS. À la fin des années 60, boudé par les jeunes cinéastes allemands, Götz George se tourne vers la télévision et trouve momentanément un nouvel élan, notamment avec la série policière «Tatort» (1971), où il campe l’inspecteur Schimanski, un flic de Duisbourg, mal habillé, plutôt négligé, grossier, ignorant les règlements, mais d’une efficacité redoutable. À partir de 1997, une deuxième série intitulée simplement «Shimanski» est réalisée.
Götz George rebondit au grand écran, en 1977, avec un rôle sombre et troublant dans «La mort est mon métier» de Theodor Kotulla, il y incarne avec une insensibilité effrayante le commandant du camp d’Auschwitz, Rudolf Hoss. En 1983, pour Carl Schenkel, il campe un macho arrogant dans le thriller psychologique «Out of order», où on assiste à une tension de plus en plus oppressante entre trois hommes et une femme coincés dans un ascenseur en panne. Une prestation récompensée par un prix d’interprétation au festival du cinéma de Munich. En 1995, inspiré d’un fait réel, Götz George, le crâne rasé, se met dans la peau du bouchez de Hanovre, le tueur en série et homosexuel Fritz Haarmann dans «L’homme de la mort» de Romuald Karmaka. Il remporte cette fois la Coupe Volpi au festival de Venise, Italie. En 1999, il décrit avec froideur et sans retenue le médecin diabolique du camp de concentration d’Auschwitz, Josef Mengele, dans « Rien que la vérité, l’horreur ne finit jamais» de Roland Suso Richter
Acteur d’une grande richesse cinématographique, Götz George n’à jamais hésité à casser son image populaire en montrant au travers de ses personnages les horreurs de la guerre. L’acteur à été marié à l’actrice Loni von Friedl de 1966 à 1976, une fille Tanja-Nicole est née en 1967. En 1997, il rencontre la journaliste Marika Ullrich après 10 ans de vie commune le couple se marie en 2014. En 2014, il reçoit la Croix fédérale du mérite, pour services rendus au cinéma et à la télévision, ainsi que pour son engagement social. Götz George décède à l’âge de 77 ans, le 19 juin 2016.
© Gary RICHARDSON
1953 | Quand refleuriront les lilas blancs / Lilas blancs ( wenn der weiße flieder wieder blüth ) de Hans Deppe avec Magda Schneider |
1954 | Sa grande épreuve ( ihre große prüfung ) de Rudolf Jugert avec Luise Ullrich |
1956 | Alter Kahn und junge liebe / Sonne über den seen – de Hans Heinrich avec Erika Dunkelmann |
1958 | Face à la mort ( Solange das herz schlägt / …und führe uns nicht in versuchung ) de Alfred Weidenmann avec Heidemarie Hatheyer |
1959 | Jacqueline – de Wolfgang Liebeneiner
avec Johanna von Koczian
Prix d’Argent du cinéma du meilleur jeune acteur aux prix du cinéma germanique, Allemagne Prix du meilleur acteur aux prix de l’association des critiques du cinéma allemand, Allemagne Je ne voulais pas être un nazi ( kirmes ) de Wolfgang Staudte avec Juliette Mayniel |
1960 | Confession du Mardi-Gras ( die fastnachtsbeichte ) de William Diertele
avec Gitty Djamal
Les révoltés du bagne ( der teufel spielte Balalaika ) de Leopold Lahola avec Charles Millot |
1961 | Le jeu de l’assassin ( mörderpiel ) de Helmut Ashley
avec Magali Noël
Bambi du meilleur jeune acteur aux Prix Bambi, Allemagne L’emprise du passé ( unser haus in Kamerun ) de Alfred Vohrer avec Berta Drews La jeune fille et le procureur ( das mädchen und der staatsanwalt ) de Jürgen Goslar avec Elke Sommer Le cœur d’une mère ( ihr schönster tag ) de Paul Verhoeven avec Inge Meysel |
1962 | Le trésor du lac d’argent ( der schatz im Silbersee / Blago u srebronom jezeru ) de Harald
Reinl avec Lex Barker
Le tueur à la rose rouge ( hipnosi / dummy of death / hypnosis / ipnosi / nur tote zeugen schweigen ) de Eugenio Martín avec Eleonora Rossi Drago L’apprentissage de l’amour ( liebe will gelernt sein ) de Kurt Hoffmann avec Martin Held |
1963 | Je le veux vivant ( mensch und bestie / die flucht ) de Edwin Zbonek
avec Günther Ungeheuer
Toujours au-delá ( warterzimmer zum jenseits ) de Alfred Vohrer avec Hildegard Knef Herrenpartie / Muski izlet – de Wolfgang Staudte avec Hans Nielsen |
1964 | Parmi les vautours ( unter geiern / among vultures / frontier hellcat / là dove scende il sole / medju jastrebovima ) de Alfred Vohrer avec Stewart Granger |
1965 | Sie nannten ihn Gringo – de Roy Rowland
avec Alexandra Stewart
Vacances avec Piroschka ( ferien mit Piroschka ) de Franz Josef Gottlieb avec Marie Versini |
1966 | Le jour le plus long de Kansas City ( Winnetou und das halbblut Apanatschi / il giorno più lungo di Kansas City / Half-breed ) de Harald Philipp avec Pierre Brice |
1967 | Ça va sauter ( inspektor Blomfields fall Nr.1 : Ich spreng’ euch alle in die luft / uperbulle ) de Rudolf Zehetgruber avec Anthony Steel |
1968 | Le sang de Fu Manchu / Fu Manchu et le baiser de la mort ( the blood of Fu Manchu / Fu
Manchu and the keys of death / against all odds / Fu Manchu and the kiss of death /
Fu Manchu’s kiss of death / Fu-Manchú y el beso de la muerte / kiss and kill / kiss and
death / der todeskuß des Dr. Fu Manchu ) de Jesus Franco
avec Christopher Lee
Commandos – de Armando Crispino avec Lee Van Cleef |
1969 | Le vent d’est ( vento dell’est ) de Jean-Luc Godard, Jean-Pierre Gorin & Gérard Martin avec Gian Maria Volonté |
1972 | Tödlicher Poker – de Ulli Lommel |
1977 | La mort est mon métier ( aus einem deutschen leben ) de Theodor Kotulla avec Elisabeth Schwarz |
1980 | Dantons tod – de Rudolf Noelte avec Senta Berger |
1983 | Out of order / Détraqués ( abwärts ) de Carl Schenkel
avec Renée Soutendijk
Prix d’Or du cinéma du meilleur second rôle masculin aux prix du cinéma germanique, Allemagne Meilleur acteur au festival du cinéma de Munich, Allemagne |
1985 | Zahn um Zahn – de Hajo Gies
avec Rufus
Prix Jupiter du meilleur acteur aux prix Jupiter, Allemagne |
1986 | Zabou – de Hajo Gies avec Claudia Messner |
1987 | L’année du chat ( die katze ) de Dominik Graf avec Gudrun Landgrebe |
1988 | L’effraction / Le casse ( der bruch ) de Frank Beyer
avec Ulrike Krumbiegel
Les yeux bleus ( blauäugig / blauäugig : Allein gegen das terror-regime ) de Reinhard Hauff avec Miguel Ángel Solá |
1990 | Schtonk! – de Helmut Dietl
avec Christiane Hörbiger
Prix d’Or du cinéma du meilleur acteur aux prix du cinéma germanique, Allemagne Bambi pour l’ensemble de la distribution aux Prix Bambi, Allemagne |
1992 | Ich und Christine – de Peter Stripp avec Christiane Paul |
1994 | Der könig von Dulsberg – de Petra Haffter avec Angelika Milster |
1995 | L’homme de la mort ( der totmacher ) de Romuald Karmakar
avec Jürgen Hentsch
Coupe Volpi du meilleur acteur au festival du cinéma de Venise, Italie Prix d’Or du cinéma du meilleur acteur aux prix du cinéma germanique, Allemagne Prix du cinéma bavarois du meilleur acteur aux prix du cinéma bavarois, Allemagne Die sturzflieger – de Peter F. Bringmann avec Anja Kling |
1996 | Rossini ( Rossini, oder die mörderische Frage, wer mit wem schlief ) de Helmut Dietl
avec Mario Adorf
Romy de l’acteur préféré au Gala Romy, Autriche |
1997 | Le trio ( das trio ) de Hermine Huntgeburth avec Jeanette Hain |
1998 | Solo für klarinette – de Nico Hofmann avec Corinna Harfouch |
1999 | Rien que la vérité, l’horreur ne finit jamais ( nichts als die wahrheit ) de Roland Suso
Richter avec Karoline Eichhorn
+ production |
2000 | Viktor Vogel, directeur artistique ( Viktor Vogel : Commercial man ) de Lars Kraume avec Alexander Scheer |
2002 | Gott ist tot – de Kadir Sözen avec Markus Knüfken |
2005 | Maria an Callas – de Petra Katharina Wagner avec Monica Bleibtreu |
2009 | Mein Kampf – de Urs Odermatt avec Tom Schilling |
2011 | Zettl – de Helmut Dietl avec Karoline Herfurth |
2015 | Böse wetter – de Johannes Grieser avec Matthias Koeberlin |
AUTRES PRIX : | |
Bœuf d’Or au festival du cinéma artistique de Schwerin, Allemagne (2003) Prix pour l’ensemble de sa carrière aux prix de la télévision allemande, Allemagne ( 2007 ) |