1951 Victor – de Claude Heymann avec Jean Gabin, Brigitte Auber, Jacques Morel & Jacques Castelot | 1951 Nez de cuir – de Yves Allégret avec Jean Marais, Jean Debucourt, Valentine Tessier & Marcel André | 1955 L’odyssée du capitaine Steve (walk into paradise) de Lee Robinson avec Chips Rafferty & Pierre Cressoy | 1961 Les trois mousquetaires – de Bernard Borderie avec Gérard Barray, Mylène Demongeot & Jean Carmet | ||
Françoise Christophe naît le 3 février 1923 à Paris. Elle se lance dans des études d’art dramatique au Cours Simon, sous la direction du fondateur éponyme René Simon. Puis, elle suit les cours de Lucien Nat au théâtre Montparnasse, avant de rentrer en 1941 au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, où elle obtiendra un prix de comédie. Elle débute sa carrière en jouant de petits rôles au théâtre et au cinéma. Au théâtre, elle joue en 1942 à la Comédie des Champs-Elysées dans la pièce de Philippe Frey: «Snouck», mise en scène par Roland Piétri et Claude Sainval. Au cinéma, Henri Decoin lui offre deux figurations dans «Premier rendez-vous» (1940), aux cotés de Danielle Darrieux, puis dans «Mariage d’amour» (1942), aux cotés de François Périer et Paul Meurisse. En 1947, elle interprète son premier grand rôle, celui de la princesse Daniloff, dans le «Fantômas» de Jean Sacha. Sa double carrière de comédienne de théâtre et d’actrice de cinéma commence alors à décoller, et son physique altier, sa voix intimidante, ainsi que sa forte personnalité, loin des stéréotypes, malgré un ravissant regard, de la sempiternelle jeune fille ingénue, la destinent naturellement à des rôles de femme de caractère.
Au théâtre, de 1948 et jusqu’en 1950, Françoise Christophe devient pensionnaire à la Comédie-Française; elle y joue des pièces d’Alfred de Musset, d’Edmond Rostand, de Jean Giraudoux et de Molière. Puis, elle se produit pendant plus de vingt ans sur les planches parisiennes, principalement à la Comédie des Champs Elysées, mais aussi parfois aux théâtres Antoine, des Bouffes Parisiens, des Ambassadeurs; elle y joue des pièces de Marcel Aymé, de Roger Planchon, de André Barsacq, de Jacques Deval, de Peter Ustinov, de Françoise Sagan, ou encore de Eugene O’Neill. Actrice de théâtre avant tout, elle participera à plusieurs reprises au début des années 1970 à la célèbre émission de télévision de Pierre Sabbagh: «Au théâtre ce soir».
Au cinéma, Françoise Christophe tourne aux cotés des plus grands. Elle donne la réplique à Louis Salou dans «Carrefour du crime» (1947), puis à Pierre Renoir dans «Scandale aux Champs-Élysées» (1948). Dans «La belle image» (1950), de Claude Heymann, elle joue l’épouse du séduisant jeune premier Franck Villard ; le réalisateur la met face à Jean Gabin l’année suivante dans «Victor» (1951). En 1951, elle séduit «Nez de cuir», joué par Jean Marais, dans le film homonyme de Yves Allégret. Elle retrouve Jean Gabin dans «Les grandes familles» (1958), de Denys de La Patellière, et refrôle l’insaisissable Fantômas dans le dernier volet de la trilogie de André Hunebelle «Fantômas se déchaîne» (1966). Dans «Borsalino» (1970), Jacques Deray la place entre deux montres sacrés: Alain Delon et Jean-Paul Belmondo. En 1996, elle est la mère d’un Gérard Depardieu exerçant «Le plus beau métier du monde».
Entre 2003 et 2005, Françoise Christophe révèle à la jeune génération son sens de l’humour et de la dérision dans l’émission «Chez maman», une série de petits sketches caustiques diffusés par Canal+ dans l’émission «20H10 pétantes». Elle y interprète une mère de famille dissertant sur les problèmes du monde, attablée avec ses deux enfants joués par Marie Parouty et Sébastien Thiéry. En 2008, elle tourne aux cotés de Gérard Depardieu et Fanny Ardant son dernier film: «Hello Goodbye». Elle s’éteint dans un hôpital parisien le 8 janvier 2012, à l’âge de 88 ans. Elle était la sœur de la comédienne Paule Emanuele.
© Franck VANDYSTADT
1940 | Premier rendez-vous – de Henri Decoin avec Danielle Darrieux |
1942 | Mariage d’amour – de Henri Decoin avec François Périer |
1943 | CM Premier prix de conservatoire – de René-Guy Grand avec Michel Auclair |
1947 | Fantômas – de Jean Sacha
avec Marcel Herrand
Une jeune fille savait – de Maurice Lehmann avec André Luguet Carrefour du crime – de Jean Sacha avec Louis Salou |
1948 | Scandale aux Champs-Élysées – de Roger Blanc
avec Pierre Renoir
Mademoiselle de la Ferté – de Roger Dallier avec Pierre Cressoy |
1950 | La belle image – de Claude Heymann avec Franck Villard |
1951 | Victor – de Claude Heymann
avec Jean Gabin
Nez de cuir – de Yves Allégret avec Jean Marais |
1952 | Les amours finissent à l’aube – de Henri Calef avec Georges Marchal |
1954 | Femmes libres ( una donna libera ) de Vittorio Cottafavi avec Gino Cervi |
1955 | La rue des bouches peintes – de Robert Vernay
avec Paul Bernard
L’odyssée du capitaine Steve / La vallée du paradis ( walk into paradise / walk into hell ) de Lee Robinson avec Chips Rafferty |
1958 | Les grandes familles – de Denys de La Patellière avec Pierre Brasseur |
1959 | Le testament d’Orphée / Le testament d’Orphée, ou ne me demandez pas pourquoi ! – de Jean Cocteau avec Yul Brynner |
1960 | Le puits aux trois vérités – de François Villiers avec Jean-Claude Brialy |
1961 | La ruée des Vikings ( gli invasori / Erik the conqueror / fury of the vikings / the invaders / die
rache der Wikinger / viking massacre ) de Mario Bava
avec Cameron Mitchell
Les trois mousquetaires – de Bernard Borderie avec Gérard Barray Film en 2 parties 1 : Les ferrets de la reine 2 : La vengeance de Milady |
1966 | Le roi de cœur – de Philippe de Broca
avec Alan Bates
Fantômas contre Scotland Yard – de André Hunebelle avec Louis de Funès |
1967 | Caroline Chérie – de Denys de La Patellière
avec Vittorio De Sica
La prisonnière – de Henri-Georges Clouzot avec Laurent Terzieff |
1970 | Borsalino – de Jacques Deray avec Alain Delon |
1971 | Aussi loin que l’amour – de Frédéric Rossif avec Michel Duchaussoy |
1973 | Les diablesses ( la morte negli occhi del gatto / Corringa ) de Antonio Margheriti avec Hiram Keller |
1981 | Les ailes de la colombe – de Benoît Jacquot avec Michele Placido |
1987 | Les pyramides bleues – de Arielle Dombasle avec Omar Sharif |
1988 | Sauf votre respect ( try this one for size ) de Guy Hamilton avec David Carradine |
1992 | Les amies de ma femme – de Didier Van Cauwelaert avec Michel Lebb |
1993 | Echec et mat ( kich mât / كش ملك ) de Rachid Ferchiou avec Abdelmajid Lakhal |
1994 | Fiesta – de Pierre Boutron avec Jean-Louis Trintignant |
1996 | Le plus beau métier du monde – de Gérard Lauzier avec Roschdy Zem |
1999 | Charmant garçon – de Patrick Chesnais avec Patrick Chesnais |
2008 | Hello goodbye – de Graham Guit avec Gérard Depardieu |