![]() 1930 Whoopee! – de Thornton Freeland avec Ethel Shutta, Paul Gregory, Eleanor Hunt, Jack Rutherford & Walter Law | ![]() 1932 Le roi de l’arène (the kid from Spain) de Leo McCarey avec Ruth Hall, Lyda Roberti, Robert Young & Noah Beery | ![]() 1935 Cent blagues! (strike me pink) de Norman Taurog avec Ethel Merman, Sally Eilers, Sid Fields & Brian Donlevy | ![]() 1937 Nuits d’Arabie (Ali Baba goes to town) de David Butler avec June Lang, Virginia Field & John Carradine | ||
![]() |

Né Isidore Itzkowitz, le 31 janvier 1892, Eddie Cantor est une véritable institution aux Etats-Unis. Cet homme chaleureux et plein d’énergie semble avoir tous les talents. Mais c’est avant tout un «entertainer», comme disent les Américains. Dans les cabarets newyorkais, où il débute adolescent, en compagnie d’un Jimmy Durante aussi jeune que lui, et, plus encore, dans les fantastiques numéros des «Ziegfeld Follies», auxquels il participe durant les «roaring twenties», il régale déjà le public de ses grands succès, dont les célèbres «If you knew Susie» (suucès inusable et combien mérité!) ou «Makin’ Whopee».
Sur scène, comme dans ses films, ce petit homme jovial et comme monté sur piles sautille comme un cabri et fait rouler ses yeux d’une manière unique, qui lui vaut le surnom de «banjo eyes», un caricaturiste ayant assimilé à cet instrument ce visage au regard tourbillonnant. Il apparaît aussi dans des numéros qui, de nos jours, soulèvent un certain malaise. Sur la scène des «minstrels shows», le visage noirci au cirage, il fait rire le public raciste de l’époque en lui présentant une image dévalorisante des Noirs. C’est avec l’acteur Bert Williams qu’il présente, aux «Ziegfeld Follies», son numéro de «blackface» le plus populaire. À Broadway ou à Atlantic City, Eddie Cantor est aussi en vedette dans des comédies musicales: «Kid boots» (1923), un spectacle produit par Florenz Ziegfeld, où il chante «Alabamy bound», créé par Al Jolson, ou «Dinah», une chanson de Ethel Waters, ou le musical «Whopee!» (1928), où le public fait un triomphe au grand succès de Eddie Cantor, «Makin’ whoopee, et, plus encore peut-être, à l’interprétation de «Love me or leave me» par Ruth Etting, un «hit» repris plus tard par Billie Holiday.
Au cinéma, on peut s’attendre à ce que Eddie Cantor reprenne ses succès de la scène, «Kid boots» (1926), de Frank Tuttle, ou «Whoopee!» (1930), de Thornton Freeland. Son succès est tel qu’il joue parfois son propre rôle, dans des films comme «Remerciez votre bonne étoile» (1943), de David Butler ou «Hollywood canteen» (1944), de Delmer Daves, où, il est vrai, bien d’autres acteurs font des «caméos». Même quand il interprète des personnages de fiction, ils portent très souvent, comme un clin d’œil au public, le prénom d’Eddie: c’est Eddie Simpsons dans «Palmy days» (1931), de A. Edward Sutherland, dont le commerce est transformé en cabaret, Eddie «Oedipus» dans «Scandales romains» (1933), de Frank Tuttle, un musical burlesque se déroulant dans la Rome antique, Eddie Pink dans «Cent blagues!» (1936), de Norman Taurog, où un timide employé est confronté à des racketteurs, ou encore cet Eddie Martin du «Show business» (1944), de Edwin L. Marin, un homme de spectacle peinant à monter son show.
Les scénarios de ses films ne servent qu’à mettre en valeur les talents comiques et vocaux de Eddie Cantor. Qu’il soit toréador, comme dans «Le roi de l’arène» (1932), de Leo McCarey, fils à papa, comme dans «Le gosse aux millions» (1934), de Roy Del Ruth ou professeur dans, comme dans «Forty little mothers» (1940), de Busby Berkeley, Eddie Cantor fait le pitre et pousse la chansonnette. À noter sa pittoresque composition d’Ali Baba dans «Nuits d’Arabie» (1937), de David Butler. Déjà très aimé du public, Eddie Cantor suscite plus encore sa sympathie par son engagement dans de nobles causes, telle la lutte contre la poliomyélite. Au début des années 30, il préside aussi le principal syndicat d’acteurs de Hollywood, la «Screen Actors Guild». Il succombe à une crise cardiaque le 10 octobre 1964.
© Jean-Pascal LHARDY

1922 | CM Starland review No. 4 – de ?
avec Olga Cook
CM The Starland review – de ? avec George Arliss |
1923 | CM A few moments with Eddie Cantor, star of Kid Boots – de Lee De Forest |
1926 | Quel séducteur ! ( kid boots ) de Frank Tuttle avec Clara Bow |
1927 | L’as des P.T.T. ( special delivery ) de Roscoe Fatty Arbuckle
avec Jobyna Ralston
+ sujet & scénario |
1928 | CM That party in person – de Mort Blumenstock |
1929 | Gloriflying the american girl – de John W. Harkrider & Millard Webb
avec Mary Eaton
Seulement apparition CM A Ziegfeld midnight frolic – de Joseph Santley avec Richard Dix CM Getting a ticket – de Mort Blumenstock avec Charles C. Wilson |
1930 | Whoopee ! – de Thornton Freeland
avec Ethel Shutta
+ chansons Pension de famille ( caught short ) de Charles Reisner avec Marie Dressler Seulement roman Mr. Lemon of Orange – de John G. Blystone avec Ed Brendel Seulement dialogues & scénario CM Insurance – de Mort Blumenstock avec Charles C. Wilson CM Screen snapshots series 9, No. 18 – de Ralph Staub avec Aileen Pringle Seulement apparition CM Screen snapshots series 9, No. 23 – de Ralph Staub avec Ina Claire Seulement apparition CM Screen snapshots series 10, No. 3 – de Ralph Staub Seulement apparition |
1931 | Palmy days – de A. Edward Sutherland
avec Charlotte Greenwood
+ sujet, dialogues, scénario & chansons |
1932 | Le roi de l’arène / Le kid d’Espagne ( the kid from Spain ) de Leo McCarey
avec Ruth Hall
+ chansons CM Screen snapshots – de Ralph Staub avec Harold Lloyd Seulement apparition |
1933 | Scandales romains ( roman scandals ) de Frank Tuttle
avec Gloria Stuart
+ chansons |
1934 | Le gosse aux millions ( kid millions ) de Roy Del Ruth
avec Ann Sothern
+ chansons Le bousilleur ( devil dogs of the air ) de Lloyd Bacon avec James Cagney Seulement chansons CM The Hollywood gad-about – de ? avec Mary Astor Seulement apparition |
1935 | Cent blagues ! / 100 blagues ! ( strike me pink ) de Norman Taurog
avec Ethel Merman
+ chansons CM Screen snapshots series 15, No. 5 – de Ralph Staub avec Mary Brian Seulement apparition |
1937 | Nuits d’Arabie ( Ali Baba goes to town ) de David Butler
avec June Lang
+ chansons CM The march of time : volume 1, number 5 – de ? avec Jack Benny Seulement apparition |
1940 | Forty little mothers – de Busby Berkeley
avec Bonita Granville
+ chansons |
1943 | Remerciez votre bonne étoile ( thank your lucky stars ) de David Butler
avec Bette Davis
+ chansons |
1944 | Quatre du music-hall ( show business ) de Edwin L. Marin
avec Nancy Kelly
+ chansons & production Hollywood canteen – de Delmer Daves avec Joan Crawford + chansons |
1945 | CM Screen snapshots series 25, No. 2: Radio shows – de Ralph Staub
avec Judy Canova
Seulement apparition |
1946 | Ziegfeld Follies – de George Sidney, Vincente Minnelli, Norman Taurog, Marill Pye, Robert
Lewis, Roy Del Ruth & Lemuel Ayers
avec William Powell
Seulement scénario – Non crédité CM Meet Mr. Mischief – de Edward Bernds avec Vernon Dent CM American creed – de Robert Stevenson avec Ingrid Bergman Seulement apparition |
1947 | Connaissez-vous Susie ? ( if you knew Susie ) de Gordon Douglas
avec Joan Davis
+ chansons & production |
1948 | CM The friendship train – de ?
avec Earl Warren
Seulement apparition CM Screen snapshots 9860: Hollywood friars honor George Jessel – de Ralph Staub avec George Jessel Seulement apparition |
1949 | CM Screen snapshots : Hollywood’s happy homes – de Ralph Staub
avec Bing Crosby
Seulement apparition |
1951 | DO World’s middleweight championship: Sugar Ray Robinson vs. Randy Turpin – de ?
avec Sugar Ray Robinson
Seulement apparition |
1952 | L’histoire de Will Rogers ( the story of Will Rogers ) de Michael Curtiz
avec Jane Wyman
+ chansons CM Screen snapshots : Memorial to Al Jolson – de Ralph Staub avec Bob Hope Seulement apparition |
1953 | The Eddie Cantor story – de Alfred E. Green
avec Keefe Brasselle
Seulement apparition & chansons |
AUTRES PRIX : | |
Oscar d’Honneur aux Academy Awards, USA ( 1957 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière par la Guilde des acteurs de cinéma, USA ( 1963 ) |