1966 Andreï Roublev (Andrei Rublyov / Андрей Рублёв) de Andreï Tarkovski avec Anatoli Solonitsyne | 1972 Solaris (solyaris / Солярис) de Andreï Tarkovski avec Natalia Bondartchouck | 1978 Stalker (Сталкер) de Andreï Tarkovski avec Alissa Freindliskh & Aleksandr Kaydanovskiy | 1986 Le sacrifice (sacrificato / offret) de Andreï Tarkovski avec Erland Josephson & Valérie Mairesse | ||
Fils du poète russe Arséni Tarkovski, Andreï Tarkovski voit le jour le 4 avril 1932, à Zavraje, ville soviétique de la région Ivanovo, traversée par la Volga. Après une enfance bouleversée par la séparation de ses parents puis par la guerre, il étudie la musique, la sculpture et la peinture, apprend l’arabe et la géologie. Devenu géologue, il part prospecter en Sibérie. Puis, ce passionné de cinéma et grand admirateur de l’œuvre de Aleksandr Dovjenko, entre au VGIK (Institut Fédéral d’Etat du Cinéma de Moscou) en 1956 où il apprend les techniques du septième art, en suivant notamment les cours de réalisation de Mikhaïl Romm. En 1961, il finit ses études en dirigeant «Le rouleau compresseur et le violon», un court métrage poétique pour enfants.
Au cours des vingt-cinq années suivantes, Andreï Tarkovski va participer à des films de ses amis Andreï Konchalovski et Aleksandr Gordon, mais surtout réaliser sept chefs-d’œuvre de l’époque poststalinienne qui vont faire de lui l’un des deux plus grands réalisateurs russes du vingtième siècle avec Sergei M. Eisenstein. Son premier long métrage est «L’enfance d’Ivan» (1962), l’histoire d’un enfant-partisan témoin de l’assassinat de sa mère par les soldats allemands, qui va développer un désir de vengeance et adopter un comportement héroïque face à l’ennemi. Ce drame sur fond de guerre va remporter le lion d’or au Festival de Venise et un beau succès critique international.
Bien que les films de Andreï Tarkovski soient toujours empreints de poésie et de sophistication, ils sont souvent menacés par la censure soviétique. Ils sont très appréciés à l’étranger et couronnés de nombreux prix. Sa seconde réalisation, «Andreï Roublev» (1966), évoque de façon hyperréaliste la vie et la passion du moine Roublev, peintre d’icônes du XVème siècle, face à une terrible invasion des Tartares, avec Anatoli Solonitsyne dans le rôle-titre. Le film est interdit en URSS, jugé trop esthétique et antirévolutionnaire. Avec «Solaris» (1972) il aborde la science-fiction d’une étrange beauté surréaliste, le sujet moins compromettant obtient son visa d’exploitation sur le territoire soviétique. Puis nouveau scandale avec «Le miroir» (1974), une autoanalyse basée sur ses souvenirs et ses rêveries à travers le regard d’un homme malade et proche de la mort. Il revient au fantastique pour «Stalker» (1978), une fable philosophique sur un monde sans foi ni espérance. Lassé de se battre avec la censure de son pays, Andreï Tarkovski s’installe en Italie au début des années quatre-vingts. Le cinéaste y tourne «Nostalgia» (1983), la réflexion d’un intellectuel russe interprété par Oleg Yankovsky, au cours d’un voyage initiatique dans de superbes paysages italiens.
En 1985, Andreï Tarkovski réalise en Suède son film testament «Le sacrifice», une œuvre pessimiste, d’une grande austérité et d’une maîtrise cinématographique remarquable, influencé par l’univers de Ingmar Bergman, avec Erland Josephson et la française Valérie Mairesse en vedettes. Pendant le tournage, Tarkovski apprend qu’il est atteint d’un cancer du poumon. Très affaibli, il participe malgré tout à quelques documentaires qui lui sont consacrés et trouve la force de terminer son film. Vaincu par la maladie, il décède le 29 décembre 1986 à Neuilly-sur-Seine. Son corps repose désormais, au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, en région parisienne.
© Philippe PELLETIER
1958 | CM Les tueurs ( ubijtsi / Убийцы ) de Marika Beiku, Aleksandr Gordon & Andreï Tarkovski
avec Aleksandr Gordon
+ scénario & apparition CM Kontentrat – de Andreï Tarkovski + scénario |
1959 | CM Aujourd’hui nous ne quitterons pas nos postes ( segodnya uvolneniya ne budet / cегодня
увольнения не будет ) de Andreï Tarkovski & Aleksandr Gordon
avec Vladimir Marenkov
+ scénario |
1960 | CM Le rouleau compresseur et le violon ( katok i skripka / kаток и скрипка ) de Andreï
Tarkovski avec Igor Fontchenko
+ scénario |
1962 | L’enfance d’Ivan ( Ivanovo detstvo / Иваново детство ) de Andreï Tarkovski
avec Kolia Bourlalev
+ scénario – Non crédité Lion d’Or au festival du cinéma de Venise, Italie Prix Golden Gate au festival international du cinéma de San Francisco, USA |
1964 | Mne dvadsat let ( Мне двадцать лет ) de Marlen Khutsiyev
avec Valentin Popov
Seulement interprétation |
1965 | Le premier maître ( pervyy uchitel / Первый учитель ) de Andreï Konchalovski
avec Natalya Arinbasarova
Seulement participation au script – Non crédité |
1966 | Andreï Roublev ( Andrei Rublyov / Андрей Рублёв ) de Andreï Tarkovski
avec Anatoli Solonitsyne
+ scénario Prix FIPRESCI au festival du cinéma de Cannes, France Prix de la critique du meilleur film étranger par le syndicat français de la critique de cinéma, France Prix Jussi du meilleur film étranger aux prix Jussi du cinéma finlandais, Finlande |
1967 | Sergey Lazo – de Aleksandr Gordon
avec Regimantas Adomaitis
Seulement apparition, montage & scénario – Non crédité Tashkent ( Tashkent, gorod khlebny / Ташкент - город хлебный ) de Shukhrat Abbasov avec Shukhrat Abbasov Seulement participation au script – Non crédité |
1968 | Odin shans iz tysyachi – de Bagrat Oganesyan & Leonid Kotcharian
avec Nikolai Grinko
Seulement supervision artistique & participation au script – Non crédité |
1970 | Konets atamana ( Конец атамана ) de Shaken Ajmanov
avec Vladislav Strzhelchik
Seulement scénario – Non crédité |
1972 | Solaris ( solyaris / Солярис ) de Andreï Tarkovski
avec Natalia Bondartchouck
+ scénario Grand Prix du jury au festival du cinéma de Cannes, France Prix FIPRESCI au festival du cinéma de Cannes, France |
1973 | Hndzan – de Bagrat Oganesyan
avec Alla Tumanyan
Seulement scénario – Non crédité |
1974 | Le miroir ( zerkalo / sarke / Зеркало ) de Andreï Tarkovski
avec Margarita Terekhova
+ scénario Lyutyy – de Tolomush Okeyev avec Suimenkul Chokmorov Seulement scénario – Non crédité |
1978 | Beregis, zmey ! – de Zakir Sabitov
avec Pulat Saidkasymov
Seulement scénario – Non crédité Stalker ( Сталкер ) de Andreï Tarkovski avec Alissa Freindliskh + scénario & production – Non crédité Prix œcuménique du jury au festival du cinéma de Cannes, France Prix du jury avec mention spéciale au festival international de cinéma de Porto, Portugal |
1983 | Nostalgia ( nostalghia / nostalghiya / Ностальгия ) de Andreï Tarkovski
avec Oleg Jankovski
+ scénario Prix de la mise en scène au festival du cinéma de Cannes, France Prix FIPRESCI au festival du cinéma de Cannes, France Prix œcuménique du jury au festival du cinéma de Cannes, France DO Tempo di viaggo / Voyage in time – de Andreï Tarkovski & Tonino Guerra avec Tonino Guerra + scénario & interprétation |
1984 | DO De weg naar Bresson / The road to Bresson – de Leo de Boer & Jurriën Rood
avec Robert Bresson
Seulement apparition |
1985 | Le sacrifice ( sacrificato / offret ) de Andreï Tarkovski
avec Erland Josephson
+ montage & scénario Grand Prix du jury au festival du cinéma de Cannes, France Prix FIPRESCI au festival du cinéma de Cannes, France Prix œcuménique du jury au festival du cinéma de Cannes, France BAFTA du meilleur film en langue étrangère aux British Academy Awards, Grande-Bretagne Pointe d’Or au festival international du cinéma de Valladolid, Espagne DO Andreï Tarkovski, un poète au cinéma ( un poeta nel Cinema: Andreij Tarkovskij ) de Donatella Baglivo Seulement apparition DO Regi Andrej Tarkovskij / Directed by Andrei Tarkovsky – de Michal Leszczylowski Seulement apparition DO Auf der suche nach der verlorenen zeit. Andrej Tarkowskijs exil und tod / The exile and death of Andrei Tarkovsky – de Ebbo Demant Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix Luchino Visconti aux David di Donatello, Italie ( 1980 ) Médaille d’Or du Ministère du Tourisme aux David di Donatello, Italie ( 1982 ) |