![]() 1957 Le fidèle vagabond (old yeller) de Robert Stevenson avec Dorothy McGuire, Fess Parker & Chuck Connors | ![]() 1960 Les Robinson des mers du Sud (Swiss family Robinson) de Ken Annakin avec John Mills & Dorothy McGuire | ![]() 1963 Les mésaventures de Merlin Jones (the misadventures of Merlin Jones) de Robert Stevenson avec Leon Ames | ![]() 1966 The ghost in the invisible bikini – de Don Weis avec Deborah Walley, Nancy Sinatra & Boris Karloff | ||
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La notoriété à l’adolescence ne présage pas d’une carrière au long cours. L’acteur Tommy Kirk peut en témoigner. Il naît le 10 décembre 1941, à Louisville dans le Kentucky, d’un père mécanicien et d’une mère secrétaire juridique. Pendant les années de guerre, la famille de quatre enfants part s’installer dans les environs de Los Angeles. Accompagnant à des auditions son frère, passionné par le métier d’acteur, le jeune Tommy découvre à l’âge de 13 ans l’univers du cinéma et s’y fait rapidement une place. Il est engagé pour jouer dans une série télévisée du Mickey Mouse Club, produite par les studios Disney, qui repèrent son aisance, son visage rieur et le choisissent pour tourner un premier film, «Le fidèle vagabond» (1957) de Robert Stevenson. Une touchante histoire d’amitié entre un jeune garçon et un chien, qui aura une suite avec «Sam l’intrépide» (1963) de Norman Tokar. La critique est enthousiaste. Adulé, il hérite du rôle d’un adolescent, métamorphosé en chien de berger, dans «Quelle vie de chien» (1958) de Charles Barton. Ce film sera l’un des plus gros succès des studios Disney. Le pied à l’étrier, l’acteur en herbe enchaîne avec bonheur des comédies familiales. «Les Robinsons des mers du Sud» (1960), de Ken Annakin, content les mésaventures d’une famille échouée sur une île déserte. Dans «Monte là-dessus» (1960) et sa suite «Après lui le déluge» (1962), de Robert Stevenson, il côtoie un professeur farfelu, inventeur d’une substance aux propriétés hors normes. En ce début des années 1960, l’acteur évolue dans un tourbillon de tournages et de lauriers qu’il partage avec sa partenaire préférée, Annette Funicello.
Choyé par Walt Disney, Tommy Kirk est au faîte de la notoriété. Il décroche le rôle-titre de la comédie fantastique de Robert Stevenson «Les mésaventures de Merlin Jones» (1963), qui le projettent dans des expériences d’hypnose déroutantes, réitérées dans «Un neveu studieux» (1965) du même réalisateur. Mais vie publique et vie privée n’ont pas le même éclat. Solitaire, porté sur la drogue, Tommy Kirk âgé d’à peine plus de 20 ans, voit sa carrière sombrer brutalement lorsque ses penchants homosexuels sont révélés et que les studios Disney, par peur du scandale, rompent le contrat conclu avec lui. Le jeune acteur ne disparaît pas aussitôt des projecteurs. Des comédies populaires ou de science-fiction lui octroient encore une certaine popularité. Martien qui sauve la terre par amour dans «Pajama party» (1964), secouru par des fantômes pour toucher un héritage dans «The ghost in the invisible bikini» (1966), deux films de Don Weiss, il s’emploie à récupérer un ancien rouleau chinois, dérobé dans un musée de Los Angeles, dans «Catalina Caper» (1966) de Lee Sholem. Mais la féerie Disney est bien loin.
Pour gagner de l’argent, Tommy Kirk se résout à jouer dans des films médiocres, à commencer par «My name is legend» (1974) de Duke Kelly, qu’il qualifie lui-même de déplorable western. Vivant dans la précarité, il jette l’éponge avec une dernière apparition dans «The education of a vampire» (2000) de Jimmy Williams et décide de se reconvertir en homme d’affaires. Il monte avec succès une entreprise de nettoyage de tapis qu’il va diriger durant vingt ans. En 2006, Tommy Kirk est honoré du trophée «Disney Legend» pour sa contribution à la prospérité de la Walt Disney Company. Et c’est à Las Vegas qu’il décède le 28 septembre 2021. L’acteur n’était pas amer. Il espérait rester dans les mémoires avec les films cultes de son adolescence. Mais, victime d’une société encore coincée, Tommy Kirk n’a pas pu jouir d’une carrière à la mesure de son talent. Walt Disney ne le considérait-il pas comme son porte-bonheur?
© Isabelle MICHEL

1956 | The pacemaker – de Ted Post
avec Rosemary Stack
CM Down Liberty Road / Freedom highway – de Jerry Fairbanks avec Angie Dickinson |
1957 | Le fidèle vagabond ( old yeller ) de Robert Stevenson
avec Dorothy McGuire
DA La reine des neiges ( snezhnaya koroleva / cнежная королева / the snow queen ) de Lev Atamanov & Phil Patton Seulement voix dans la version anglaise |
1958 | Quelle vie de chien ( the shaggy dog ) de Charles Barton
avec Jean Hagen
DO Disneyland’59 / Kodak presents Disneyland’59 – de Marshall Dirkin & Hamilton Luske avec Harriet Hilliard + apparition |
1960 | Les Robinson des mers du Sud ( Swiss family Robinson ) de Ken Annakin
avec John Mills
+ chansons Mont’là-dessus ( the absent-minded professor ) de Robert Stevenson avec Nancy Olson |
1961 | Le pays des jouets ( babes in Toyland ) de Jack Donohue
avec Ray Bolger
Bon Voyage ! – de James Nelson avec Jane Wyman Un pilote dans la lune ( moon pilot ) de James Neilson avec Dany Saval |
1962 | Après lui le déluge ( son of Flubber ) de Robert Stevenson
avec Fred MacMurray
Escapade à Florence ( escapade in Florence ) de Steve Previn avec Elisa Cegani Sam l’intrépide ( savage Sam ) de Norman Tokar avec Brian Keith |
1963 | Les mésaventures de Merlin Jones ( the misadventures of Merlin Jones) de Robert Stevenson avec Annette Funicello |
1964 | Pajama party / The maid and the martian – de Don Weis
avec Elsa Lanchester
+ chansons |
1965 | Un neveu studieux ( the monkey’s uncle ) de Robert Stevenson
avec Arthur O’Connell
Le village des géants ( village of the giants ) de Bert I. Gordon avec Ron Howard Unkissed bride / Mother goose a go-go – de Jack H. Harris avec Barbara McNair + chansons |
1966 | The ghost in the invisible bikini – de Don Weis
avec Boris Karloff
It’s a Bikini world – de Stephanie Rothman avec Deborah Walley Catalina Caper – de Lee Sholem avec Del Moore |
1967 | Track of thunder – de Joseph Kane
avec Faith Domergue
Blood of ghastly horror / Echo of terror / The fiend with the atomic brain / Fiend with the electronic brain / The love maniac / The man with the synthetic brain – de Al Adamson avec John Carradine |
1970 | Ride the hot wind – de Duke Kelly avec Cheryl Waters |
1974 | My name is legend – de Duke Kelly avec Stan Foster |
1987 | Streets of death – de Jeff Hathcock avec Susanne Smith |
1995 | L’attaque de la pin-up géante ( attack of the sixty foot centerfolds ) de Fred Olen Ray avec J.J. North |
1996 | Little Miss Magic ( kidwitch ) de Fred Olen Ray avec Michelle Bauer |
1997 | Billy Frankenstein – de Fred Olen Ray avec Jordan Lamoureux |
1999 | Club dead – de Mike Bowler avec Lisa Bawdon |
2000 | The education of a vampire – de Jimmy Williams avec George Balakirian |