![]() 1943 Claudia – de Edmund Goulding avec Robert Young, Ina Claire, Reginald Gardiner & Olga Baclanova | ![]() 1947 Le mur invisible (gentleman’s agreement) de Elia Kazan avec Gregory Peck, John Garfield & June Havoc | ![]() 1956 La loi du seigneur (friendly persuasion) de William Wyler avec Gary Cooper & Anthony Perkins | ![]() 1960 Les Robinson des mers du Sud (Swiss family Robinson) de Ken Annakin avec John Mills & Sessue Hayakawa | ||
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Fille unique de l’avocat Thomas Johnson McGuire et de son épouse Isabelle (née Trapp), femme au foyer, Dorothy McGuire est née le 14 juin 1918, à Omaha dans le Nebraska. Elle étudie au Omaha Junior College de sa ville natale, puis au Ladywood Convent d’Indianapolis, dans l’Indiana. À 13 ans, elle fait une apparition sur la scène de la «Omaha Community Playhouse» dans la pièce «Un baiser pour Cendrillon» aux cotés du tout jeune Henry Fonda. Puis en 1936 elle s’inscrit au Pine Manor Junior College de Chestnut Hill, dans le Massachusetts et devient présidente du club d’art dramatique. Elle en sort diplômée à 19 ans. Encouragée par son ami Henry Fonda, Dorothy se rend à New York. En 1941, sur les planches de Broadway, elle obtient le rôle titre dans la comédie «Claudia» dans laquelle elle dépeint une jeune mariée qui par son égoïsme rend la vie difficile a son mari, Robert Young. Un succès public et critique qui l’entraîne pendant deux ans en tournée, et qui donne lieu, en 1943, à une version cinématographique réalisée par Edmund Goulding. Walter Lang signe une suite «Claudia et David» (1945), ou avec son charme naïf elle se débat avec ses responsabilités.
C’est aussi en 1943 qu’elle trouve le bonheur en se mariant avec John Swope, propriétaire d’une compagnie aérienne et photographe au magazine Life, ils resteront unis jusqu’au décès de John en 1979, deux enfants sont nés un fils Mark devenu photographe et une fille Topo, future actrice. Elle ne se remariera jamais. À sa grande surprise, Dorothy McGuire se hisse au top du box office dès son deuxième film, «Le lys de Brooklyn» (1944), un drame familial de Elia Kazan qui dépeint la lutte d’une mère courageuse avec deux enfants et épouse d’un mari alcoolique et irresponsable incarné par James Dunn. Elle rencontre le succès avec la comédie sentimentale «Le cottage enchanté» (1944) de John Cromwell, où à nouveau réunie avec Robert Young, ils incarnent deux laissés pour compte qui tombent amoureux.
Robert Siodmak lui offre un rôle tragique dans le drame psychologique «Deux mains, la nuit» (1945) dans lequel elle incarne d’une façon marquante une servante muette terrorisée par un serial killer qui s’attaque à des femmes handicapées; elle campe une veuve de guerre aux cotés de Robert Mitchum et Guy Madison dans «Amoureuse» (1946) de Edward Dmytryk; la petite amie de Gregory Peck, journaliste qui se fait passer pour un juif, dans «Le mur invisible» (1947) de Elia Kazan. Pour William A. Seiter, elle enchaîne avec le drame «Le gouffre sans fond» (1953) ou apeurée elle fait face à son ex-mari, Stephen McNally, qui cherche à se venger d’elle pour l’avoir laisser croupir en prison à sa place. À l’approche de la quarantaine, Dorothy McGuire franchit avec élégance le pas vers des rôles de mères ou de matriarches, comme dans «La loi du seigneur» (1956) de William Wyler, où elle est l’épouse de Gary Cooper et mère de trois enfants d’une famille de Quaker. En 1964, elle interprète la mère de toutes les mères, la Vierge Marie, dans le film biblique «La plus grande histoire jamais contée» de George Stevens.
Dorothy McGuire décède le 13 septembre 2001, emportée par une crise cardiaque, dans un hôpital de Santa Monica, à l’âge de 85 ans. Avec son visage d’une beauté calme, son regard apaisant et son absence de sex-appeal, elle reste un véritable modèle de sensibilité surtout dans les drames sentimentaux, où elle fut remarquable.
© Gary RICHARDSON

1943 | Claudia – de Edmund Goulding avec Robert Young |
1944 | Le cottage enchanté ( the enchanted cottage ) de John Cromwell
avec Herbert Marshall
Le lys de Brooklyn ( a tree grows in Brooklyn ) de Elia Kazan avec Lloyd Nolan CM Reward unlimited – de Jacques Tourneur avec James Brown |
1945 | Deux mains, la nuit / L’escalier tournant ( the spiral staircase ) de Robert Siodmak
avec George Brent
Claudia et David ( Claudia and David ) de Walter Lang avec Robert Young |
1946 | Amoureuse ( till the end of time ) de Edward Dmytryk avec Robert Mitchum |
1947 | Le mur invisible ( gentleman’s agreement ) de Elia Kazan avec Gregory Peck |
1949 | Embrassez-moi, docteur ( mother didn’t tell me ) de Claude Binyon avec William Lundigan |
1950 | La bonne combine ( Mister 880 ) de Edmund Goulding avec Burt Lancaster |
1951 | Une vedette disparaît ( Callaway went thataway / the star said no ) de Melvin Frank &
avec Fred MacMurray
Face à l’orage ( I want you ) de Mark Robson avec Dana Andrews L’invitation ( invitation ) de Gottfreid Reinhardt avec Van Johnson |
1953 | Ultime sursis / Le gouffre sans fond ( make haste to live ) de William A. Seiter
avec Stephen McNally
La fontaine des amours ( three coins in the fountain ) de Jean Negulesco avec Louis Jourdan |
1955 | Mon fils est innocent / Le procès ( trial ) de Mark Robson avec Glenn Ford |
1956 | La loi du seigneur ( friendly persuasion ) de William Wyler
avec Gary Cooper
Prix NBR de la meilleure actrice par la National Board of Review, USA |
1957 | Le fidèle vagabond ( old yeller ) de Robert Stevenson avec Fess Parker |
1958 | Le remarquable monsieur Pennypacker ( the remarkable Mr. Pennypacker ) de Henry Levin
avec Clifton Webb
Cette terre qui est mienne / Cette terre est mienne ( this earth is mine ) de Henry King avec Rock Hudson |
1959 | Les amants de vingt ans / Ils n’ont que vingt ans ( a summer place ) de Delmer Daves avec Richard Egan |
1960 | Ombre sur notre amour ( the dark at the top of the stairs ) de Delbert Mann
avec Robert Preston
Les Robinson des mers du Sud ( Swiss family Robinson ) de Ken Annakin avec John Mills |
1961 | Cet enfant est mien ( Susan Slade ) de Delmer Daves avec Brian Aherne |
1962 | L’été magique ( summer magic ) de James Neilson
avec Burl Ives
+ chansons |
1964 | La plus grande histoire jamais contée ( the greatest story ever told ) de George Stevens avec Max von Sydow |
1969 | DO Hollywood : The Selznick years – de Marshall Flaun
avec King Vidor
Seulement apparition |
1970 | Flight of the doves – de Ralph Nelson avec Stanley Holloway |
1973 | Jonathan Livingston, le goëlan ( Jonathan Livingston seagull ) de Hel Bartlett
Seulement voix |
1986 | Summer heat – de Mitchie Gleason
avec Anthony Edwards
Seulement voix & narration |