![]() 1944 See here, private Hargrove – de Wesley Ruggles avec Donna Reed, Keenan Wynn & Robert Benchley | ![]() 1944 L’horloge (the clock) de Vincente Minnelli avec Judy Garland, James Gleason & Marshall Thompson | ![]() 1946 Le maître de la prairie (the sea of grass) de Elia Kazan avec Spencer Tracy & Katharine Hepburn | ![]() 1950 L’inconnu du Nord Express (strangers on a train) de Alfred Hitchcock avec Farley Granger & Ruth Roman | ||
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Fils d’un journaliste du «Deseret News», Robert Hudson Walker naît le 13 octobre 1918, à Salt Lake City, dans l’Utah. Après le divorce de ses parents et quelque peu livré à lui-même, il passe son enfance à Ogden City (Utah). Adolescent difficile, il est envoyé, en 1932, à l’Académie Militaire et Navale de San Diego, en Californie. Peu enclin à la stricte éducation militaire, il s’inscrit au cours de théâtre et joue le premier rôle dans «The other side». La pièce remporte un premier prix universitaire et le jeune Robert devient la star du campus. Fort de cette expérience, il quitte San Diego et s’inscrit à l’Académie Américaine d’Art Dramatique de New York.
À la fin des années trente, Robert Walker rencontre la jolie Phyllis Isley, qui se fera connaître quelques années plus tard sous le nom de Jennifer Jones. Ensemble, ils participent à des émissions radiophoniques, pour une chaîne hertzienne de Tulsa, en Oklahoma, appartenant au père de la belle Phyllis. Les deux tourtereaux se marient le 2 janvier 1939. Deux enfants naissent de cette union: Robert et Michael. Le couple divorce en 1944 suite à la rencontre de Jennifer Jones avec le producteur David O. Selznick. Ce dernier en fera une star et son épouse. Entre temps, l’acteur fait ses premiers pas devant les caméras, en 1937, comme figurant dans «Two-fisted gentleman» aux côtés de May Robson. Deux ans plus tard, il apparaît auprès de la jeune Lana Turner dans «Des filles et des idées».
Au début des années quarante, après avoir été réformé à cause de sa mauvaise vue, Robert Walker tourne encore quelques rôles secondaires, notamment dans le film de guerre «Bataan» (1943) de Tay Garnett. Il signe ensuite un contrat avec la Metro Goldwyn Mayer. Le studio lui confie le rôle principal du soldat Marion Hargrove dans «See here, private Hargrove» (1944) de Wesley Ruggles. Le film est un joli succès et une suite est tournée l’année suivante, «What next, caporal Hargrove ?» réalisé par Richard Thorpe. Mais alors que la carrière de son ex-femme explose, la sienne ne décolle guère. Il reste cantonné dans des personnages de faire-valoir auprès de grandes stars féminines, parmi lesquelles: Claudette Colbert pour «Depuis ton départ» (1944), Judy Garland pour «L’horloge» (1945), Hedy Lamarr pour «La princesse et le groom» (1945), Katharine Hepburn pour «Passion immortelle» (1947) et Ava Gardner pour «Vénus» (1948). Malgré un talent certain, le sensible et fragile acteur sombre progressivement dans l’alcool et la dépression.
Peut-être est-ce cette allure d’homme blessé et meurtri qui incite Alfred Hitchcock à lui proposer le rôle de Bruno Anthony, personnage diabolique et torturé dans «L’inconnu du Nord Express» (1950), également interprété par Farley Granger. Le tournage terminé, de plus en plus dépressif et dépendant de la boisson, Robert Walker suit une cure de désintoxication de plusieurs mois, à Topeka, dans le Kansas. En 1951, dès sa sortie de clinique et apparemment rétabli, Robert Walker enchaîne avec «Mon fils, John» aux côtés de Helen Hayes, un film dirigé par Leo McCarey. Pendant le tournage, il recommence à boire plus que de raison et ne verra jamais le clap final de cette production. Il meurt prématurément le 27 août 1951, victime d’une crise cardiaque suite à un abus de tranquillisants et d’alcool. Il est enterré au Washington Heights Memorial Park de Lindquist à Ogden, dans l’Utah.
© Philippe PELLETIER

1937 | Two-fisted gentleman – de Gordon Wiles avec James Dunn |
1939 | Reine d’un jour ( winter carnival ) de Charles Reisner
avec Ann Sheridan
Des filles avec des idées ( these glamour girls ) de S. Sylvan Simon avec Lana Turner Dancing co-ed / Every other inch a lady – de S. Sylvan Simon avec Ann Rutherford Laissez-nous vivre ( let us live ! ) de John Brahm avec Maureen O’Sullivan |
1940 | The lone wolf strikes – de Sidney Salkow avec Warren William |
1941 | I’ll sell my life – de Elmer Clifton avec Rose Hobart |
1943 | Bataan – de Tay Garnett
avec Robert Taylor
Madame Curie – de Mervyn LeRoy avec Greer Garson |
1944 | See here, private Hargrove – de Wesley Ruggles
avec Donna Reed
Depuis ton départ ( since you went away ) de John Cromwell avec Claudette Colbert Trente secondes sur Tokyo ( thirty seconds over Tokyo ) de Mervyn LeRoy avec Van Johnson L’horloge ( the clock / under the clock ) de Vincente Minnelli avec Judy Garland |
1945 | La princesse et le groom ( her highness and the bellboy ) de Richard Thorpe
avec Hedy Lamarr
What next, caporal Hargrove ? – de Richard Thorpe avec Keenan Wynn The sailor takes a wife – de Richard Whorf avec June Allyson |
1946 | Le maître de la prairie ( the sea of grass ) de Elia Kazan
avec Spencer Tracy
La pluie qui chante ( till the clouds roll by ) de Richard Whorf avec Kathryn Grayson Le commencement où la fin / Au carrefour du siècle ( the beginning or the end ) de Norman avec Audrey Totter |
1947 | Passion immortelle ( song of love ) de Clarence Brown avec Katharine Hepburn |
1948 | Vénus / Un caprice de Vénus ( on touch of Venus ) de William A. Seiter
avec Ava Gardner
Mon véritable amour ( my own true love ) de Compton Bennett avec Melvyn Douglas |
1949 | J’ai trois amours ( please believe me ) de Norman Taurog
avec Deborah Kerr
The skipper surprised his wife – de Elliott Nugent avec Joan Leslie Military Academy with that Tenth Avenue gang – de D. Ross Lederman avec Stanley Clements |
1950 | La vallée de la vengeance ( vengeance valley ) de Richard Thorpe
avec Burt Lancaster
L’inconnu du Nord Express ( strangers on a train ) de Alfred Hitchcock avec Farley Granger |
1951 | Mon fils John ( my son John ) de Leo McCarey avec Helen Hayes |