![]() 1931 Mon cœur et ses millions – de André Berthomieu avec Jules Berry, Suzy Prim, Bill Bocket & Gaston Dupray | ![]() 1951 Une histoire d’amour – de Guy Lefranc avec Louis Jouvet, Dany Robin, Daniel Gélin & Marcel Herrand | ![]() 1953 Le guérisseur – de Yves Ciampi avec Jean Marais, Danièle Delorme, Maurice Ronet & Dieter Borsche | ![]() 1955 Chiens perdus sans collier – de Jean Delannoy avec Jean Gabin, Robert Dalban, Jane Marken & Claire Olivier | ||
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Fille de Suzanne Bierry, vendeuse en magasin de vêtements, Renée Passeur voit le jour le 21 octobre 1905, sous le nom de Renée Bierry à l’hôpital Cochin dans le 14ème arrondissement de Paris. Elle est reconnue officiellement par sa mère le 9 décembre de la même année, puis par son père, l’architecte Paul Griotteray, le 19 août 1918 devant ainsi pour l’état-civil Renée Griotteray. Son frère cadet, Alain Griotteray (1922 /2008) sera chef d’entreprise, résistant, journaliste et homme politique, notamment avec les mandats de député du Val-de-Marne et de maire de Charenton-le-Pont. En avril 1921, à 16 ans, elle épouse le pianiste Jacques Tangourdeau (1899/1988). Après son divorce, elle se marie en septembre 1934 avec le dramaturge et scénariste Steve Passeur (1899/1966), nom de plume de Etienne Morin.
Entre temps, Renée Passeur fait ses débuts au cinéma, sous le nom de Renée Veller, en 1927 dans «Dans l’ombre du harem», un drame oriental de et avec Léon Mathot. Jusqu’en 1939, elle apparait dans des rôles secondaires dans une douzaine de courts et longs métrages, parmi lesquels: «La merveilleuse journée» (1928) de René Barberis, «Roumanie, terre d’amour (1930) de Camille de Morlhon, «Les surprises du sleeping» (1933) de Karl Anton, ou «Face au destin» (1939) de Henri Fescourt. Après une parenthèse d’une dizaine d’années, elle revient pour faire une apparition, en 1951, dans «Une histoire d’amour» signé Guy Lefranc, aux côtés de Louis Jouvet qui va mourir quelques jours après la fin du tournage. Elle côtoie les grands noms du cinéma français dans une petite vingtaine de productions. On la voit en comtesse dans «Le guérisseur» (1953) de Yves Ciampi, auprès de Jean Marais; puis c’est avec Michel Simon dans «L’impossible monsieur Pipelet» (1955) de André Hunebelle; Jean Gabin «Chiens perdus sans collier» (1955) de Jean Delannoy, où elle joue la grand-mère de Serge Lecointe; Charles Vanel «Rafles sur la ville» (1957) de Pierre Chenal; Bourvil et Michèle Morgan «Le miroir à deux faces» (1958) de André Cayatte, Gérard Philipe «Les liaisons dangereuses» (1959) de Roger Vadim; Lino Ventura «La métamorphose des cloportes» (1965) de Pierre Granier-Deferre, son dernier film.
Au début des années 50, Renée Passeur chante dans un tout nouveau cabaret parisien «Chez Anna Capri» rue Molière. Le tout Paris se déplace pour voir cette excentrique se lancer dans la chanson. Dans ce fameux cabaret se produisent des artistes comme Germaine Montero, Jean Sablon, Catherine Sauvage, Cora Vaucaire, Marcel Mouloudji, Serge Reggiani ou Juliette Greco. En 1959, elle dirige le cabaret place de la Bastille «Chez Victor» où toutes les célébrités internationales se précipitent pour s’amuser jusqu’au petit jour. Le succès aidant, elle ouvre l’été 1960 une succursale à Saint-Tropez le «Saintor». Mais un an plus tard, la fermeture de son cabaret parisien est annoncée du à la concurrence des clubs de Saint-Germain- des-Près. En octobre 1962, elle se produit à l’Olympia.
Le 12 octobre 1966, Steve Passeur, son cher époux, la laisse veuve. Elle s’éloigne alors des plateaux de tournage après un petit rôle dans la célèbre série télévisée «La demoiselle d’Avignon», avec Marthe Keller et Louis Velle en 1972. Hémiplégique suite à un AVC, Renée Passeur s’éteint à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, le 16 janvier 1975. Elle avait 69 ans. Elle est inhumée auprès de son mari au cimetière parisien de Bagneux.
© Philippe PELLETIER

1927 | Dans l’ombre du harem – de Léon Mathot & André Liabel
avec Léon Mathot
L’occident – de Henri Fescourt avec Jaque Catelain |
1928 | La merveilleuse journée – de René Barberis avec André Roanne |
1929 | La nuit est à nous / La nuit – de Roger Lion avec Jean Murat |
1930 | Roumanie, terre d’amour / O Roumanie terre d’amour / Roumanie, terre latine – de Camille de Morlhon avec Raymond Destac |
1931 | Mon cœur et ses millions – de André Berthomieu
avec Gaston Dupray
L’affaire Blaireau – de Henry Wulschleger avec Bach CM Diablette – de Jaquelux avec Yvonne Reyville CM Monsieur Cambriole – de Maurice de Canonge avec René Ferté |
1932 | CM Les tutti-frutti – de Jean Gourguet avec Albert Duvalleix |
1933 | Les surprises du sleeping / Couchette N° 3 – de Karl Anton avec Claude Dauphin |
1934 | CM Surprise partie – de Marc Didier
avec Gabrielle Rosny
CM Six trente cinq – de Pierre de Rameroy avec Georges Paulais |
1939 | Face au destin – de Henri Fescourt avec Georges Rigaud |
1951 | Une histoire d’amour – de Guy Lefranc avec Louis Jouvet |
1953 | Carnaval – de Henri Verneuil
avec Fernandel
Le guérisseur – de Yves Ciampi avec Jean Marais |
1954 | Les intrigantes – de Henri Decoin avec Raymond Rouleau |
1955 | Papa, maman, ma femme et moi – de Jean-Paul Le Chanois
avec Robert Lamoureux
L’impossible monsieur Pipelet – de André Hunebelle avec Michel Simon Chiens perdus sans collier – de Jean Delannoy avec Jean Gabin Paris canaille / Paris coquin / La soupe à la grimace / Oh, la-la chéri ! – de Pierre Gaspard- Huit avec Daniel Gélin Les carottes sont cuites – de Robert Vernay avec Raymond Souplex |
1957 | La garçonne – de Jacqueline Audry
avec Fernand Gravey
Rafles sur la ville – de Pierre Chenal avec Charles Vanel |
1958 | Le miroir à deux faces – de André Cayatte
avec Bourvil
Oh ! Qué mambo ! – de John Berry avec Darío Moreno |
1959 | Les liaisons dangereuses / Les liaisons dangereuses 1960 – de Roger Vadim avec Gérard Philipe |
1961 | Le capitaine Fracasse – de Pierre Gaspard-Huit avec Gérard Barray |
1962 | Strip-tease – de Jacques Poitrenaud avec Jean Sobieski |
1964 | La ronde – de Roger Vadim
avec Jean-Claude Brialy
Un monsieur de compagnie – de Philippe de Broca avec Jean-Pierre Cassel |
1965 | La métamorphose des cloportes – de Pierre Granier-Deferre avec Lino Ventura |