![]() 1932 Une petite femme dans le train – de Karl Anton avec Henri Garat, Léon Bélières & Edwige Feuillère | ![]() 1933 Un soir de réveillon – de Karl Anton avec Henri Garat, Arletty, Armand Dranem & Marcel Carpentier | ![]() 1937 L’habit vert – de Roger Richebé avec Victor Boucher, Elvire Popesco, André Lefaur & Jules Berry | ![]() 1940 Pour le maillot jaune – de Jean Stelli avec Albert Préjean, René Génin, Robert Arnoux & Paul Demange | ||
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Meg Lemonnier, de son vrai nom Marguerite Gabrielle Clarté, est née à Londres le 15 mai 1905. C’est au théâtre qu’elle débute à la fin des années 1920, à Londres d’abord puis à Paris. On la voit dans des pièces de boulevard de bonne tenue, comme «Trois...six…neuf» de Michel Duran en 1936, dans le rôle de Simone, aux côtés de André Luguet et de Suzy Prim ou «L’enfant de Mary», deux ans plus tard, au théâtre Michel, dans une mise en scène de André Luguet. À la même époque, elle s’essaie aussi à l’opérette ou, si on veut, à la comédie musicale. Elle croise ainsi Jean Gabin, à l’orée de sa gloire, dans «Arsène Lupin banquier» (1930) de Yves Mirande et Albert Willemetz, on l’applaudit aussi dans «Il est charmant» (1932) de Willemetz et Raoul Moretti, où Meg Lemonnier donne la réplique à Armand Dranem et Henri Garat et où elle fredonne la chanson titre, «Il est charmant» et aussi «Justinien» ou encore dans «Un soir de réveillon» (1932) avec Arletty.
C’est pour tourner des adaptations filmées de ses opérettes que le cinéma fait d’abord appel à elle, et Meg Lemonnier reprend ainsi ses rôles dans «Il est charmant» (1931) de Louis Mercanton ou «Un soir de réveillon» (1933) de Karl Anton, où elle retrouve son partenaire de scène, le très populaire Henri Garat. Pour le reste, elle tourne des films plus légers que leur poids de pellicule, des œuvrettes qui, pour la plupart, ont sombré dans un paisible oubli. La voilà donc dans «Une petite femme dans le train» (1932) de Karl Anton, toujours avec Henri Garat, «Simone est comme ça» (1932) du même réalisateur, qui inspire, quatre ans plus tard, une opérette du même titre, avec un livret de Yves Mirande et une musique de Raoul Moretti ou encore «Georges et Georgette» (1933) de Roger Lebon et Reinhold Schünzel, qui, sur un canevas qui nous rappelle un peu «Victor/Victoria», le film de Blake Edwards qui est d’ailleurs le remake d’un film du même nom de Reinhold Schünzel, voit Meg Lemonnier prendre la place sur scène. d’un Julien Carette bien inattendu en travesti.
Meg Lemonnier figure aussi dans un des quatre films «juifs» de André Hugon, «Moïse et Salomon parfumeurs» (1935), souvent taxé d’un antisémitisme rampant. Elle y joue la nièce de ces deux commerçants interprétés par Léon Bélières et Charles Lamy. Elle reprend aussi le rôle qu’elle tenait dans la pièce «Trois...six...neuf» dans un film réalisé, en 1936, par Raymond Rouleau, avec Renée Saint-Cyr et elle donne la réplique à Raimu dans «La chaste Suzanne» (1937) de André Berthomieu, d’après l’opérette de Jean Gilbert. À la fin des 1930, sa carrière s’essouffle, et elle passe de «Ma sœur de lait» (1936) de Jean Boyer, où elle joue une fan de la star de cinéma Henri Garat à «Pour le maillot jaune» (1940) de Jean Stelli, où, journaliste sportive, elle s’éprend du coureur Albert Préjean, en passant par «Belle étoile» (1938) de Jacques de Baroncelli. Puis les films s’espacent et les rôles deviennent plus rares, se résumant souvent à de simples silhouettes, comme la garde de nuit d’«Adhémar ou le jouet de la fatalité» (1951) de Fernandel, ou la secrétaire de «La vérité sur Bébé Donge» (1952) de Henri Decoin. Au milieu de cette grisaille, sa participation à l’irrésistible «Habit vert» (1937) de Roger Richebé, d’après la pièce de de Flers et Caillavet, où Meg Lemonnier incarne la secrétaire du duc de Maulévrier, interprété par un André Lefaur qui porte le gâtisme et la solennité creuse au rang d’un des beaux-arts. Meg Lemonnier s’éteint le 12 juin 1988 à Clichy-la Garenne.
© Jean-Pascal LHARDY

1929 | Mon gosse de père ( the parisian ) de Jean de Limur
avec Adolphe Menjou
Non confirmé |
1931 | Il est charmant / Paris, je t’aime – de Louis Mercanton
avec Jean Mercanton
Studenter i Paris – de Louis Mercanton avec Henri Garat Version suédoise de « Il est charmant » Rive gauche – de Alexander Korda avec Robert Arnoux Rien que la vérité – de René Guissart avec Paul Pauley |
1932 | Une faible femme – de Max de Vaucorbeil
avec André Luguet
Simone est comme ça – de Karl Anton avec Pierre Etchepare Camp volant ( Marco, der clown ) de Max Reichmann avec Thomy Bourdelle Une étoile disparaît – de Robert Villers avec Rolla Norman Une petite femme dans le train – de Karl Anton avec Léon Belières |
1933 | Georges et Georgette – de Reinhold Schünzel & Roger Le Bon
avec Anton Walbrook
Un soir de réveillon – de Karl Anton avec Marcel Carpentier |
1934 | Princesse Czardas – de André Beucler
avec Félix Oudart
Bourrachon – de René Guissart avec Gabriel Signoret |
1935 | Moïse et Salomon parfumeurs – de André Hugon
avec Charles Lamy
Les sœurs Hortensia / Les sœurs Hortensias – de René Guissart avec Julien Carette |
1936 | Ma sœur de lait – de Jean Boyer
avec Lucien Baroux
La bête aux sept manteaux / L’homme à la cagoule noire – de Jean de Limur avec Jules Berry Trois…six…neuf… – de Raymond Rouleau avec René Lefèvre |
1937 | L’habit vert – de Roger Richebé
avec Victor Boucher
La chaste Suzanne – de André Berthomieu avec Raimu |
1938 | Visages de femmes – de René Guissart
avec Pierre Brasseur
Le monsieur de cinq heures – de Pierre Caron avec Pierre Larquey Belle étoile – de Jacques de Baroncelli avec Michel Simon |
1940 | Pour le maillot jaune – de Jean Stelli avec Albert Préjean |
1941 | Boléro – de Jean Boyer avec Louis Salou |
1942 | Ne le criez pas sur les toits – de Jacques Daniel-Norman avec Fernandel |
1943 | La cavalcade des heures – de Yvan Noé avec Jean Chevrier |
1950 | Banco de prince – de Michel Dulud avec André Alerme |
1951 | Adhémar ou le jouet de la fatalité / Adhémar – de Fernandel avec José Noguéro |
1952 | La vérité sur Bébé Donge – de Henri Decoin
avec Jean Gabin
Le gantelet vert ( the green glove / the gantelet / the white road ) de Rudolph Maté avec Glenn Ford |
1953 | Je l’ai été trois fois – de Sacha Guitry avec Bernard Blier |
1958 | Maxime – de Henri Verneuil avec Charles Boyer |