![]() 1964 La vieille dame indigne – de René Allio avec Louise Sylvie, Victor Lanoux, Jean Bouise & Etienne Bierry | ![]() 1966 L’une et l’autre – de René Allio avec Philippe Noiret, Françoise Prévost, Claude Dauphin & Marc Cassot | ![]() 1975 Pont brûlé (verbrande brug) de Guido Henderickx avec Jan Decleir, Doris Arden & Yves Beneyton | ![]() 1978 DO Simone de Beauvoir – de Malka Ribowska avec Simone de Beauvoir (Seulement scénario & réalisation) | ||
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Malka Ribowska est née le 20 mai 1928 à Nantes. Sa famille est victime de la barbarie nazie, ses parents sont déportés à Auschwitz et son frère appartenant aux FFI est abattu à la Libération en pleine rue à Paris. Son jeune frère, le réalisateur Nicolas Ribowski, raconte son propre parcours d’enfant caché pendant l’occupation allemande dans deux documentaires.
Au cinéma, Malka Ribowska débute dans «Une histoire d’amour» (1950) auprès de Louis Jouvet. Elle enchaîne avec le sketch «Jeanne» de Jean Delannoy du film «Destinées» (1952). Après ces timides débuts, elle se consacre exclusivement au théâtre subventionné. Après plusieurs spectacles au sein du Théâtre de Colmar, elle est dirigée par Roger Planchon dans «Paoli Paoli» (1957) au Théâtre de la Comédie à Lyon et dans «La seconde surprise de l’amour» (1960) au Théâtre de la Cité ouvrière de Villeurbanne. Sollicitée par des réalisateurs de la Nouvelle Vague comme Jacques Rivette ou Eric Rohmer, elle s’oriente vers un cinéma plus populaire et décroche des rôles dans les «Trois Mousquetaires» (1961) ou «Merveilleuse Angélique» (1965), réalisés par Bernard Borderie. Elle se fait remarquer dans «La vieille dame indigne» (1964) de René Allio où elle compose une serveuse de bar partant en escapade avec la vieille dame jouée par Louise Sylvie. Elle épouse René Allio et donne naissance à son fils Simon.
Cette reconnaissance lui vaut d’entamer une carrière conséquente à la télévision. Malka Ribowska obtient des rôles de tragédienne dans «Le sagouin» (1972) adapté du roman de François Mauriac par Serge Moati où elle interprète une femme aigrie faisant payer à son fils un mariage raté, ou «Le deuil sied à Electre» (1972), adapté de la trilogie de Eugène O’Neill inspirée de la mythologie grecque des Aristides. Au cinéma, elle alterne les genres passant de l’avocate de «Deux hommes dans la ville» (1973) de José Giovanni à Mélinéa Mamouchia dans «L’affiche rouge» (1976) de Frank Cassenti. En 1977, Simone de Beauvoir autorise l’adaptation de «La femme rompue» par Françoise Verny pour Josée Dayan et préfère Malka Ribowska pour le rôle principal alors que Annie Girardot est pressentie. L’année suivante, Malka et Josée Dayan tourne un documentaire où la philosophe s’entretient avec ses amis. L’actrice et la réalisatrice poursuivent leur collaboration sur plusieurs téléfilms.
En 1978, Malka Ribowska est dirigée pour la première fois par son frère Nicolas Ribowski dans un épisode de «Sam et Sally» (1978) avec Georges Descrières et Corinne Le Poulain. Elle obtient un rôle dans «Châteauvallon» (1984) avec Chantal Nobel. Pour le cinéma, elle retrouve René Allio pour «Transit» (1989) et apparaît dans «Cellini» (1989) de Giacomo Battiato ou «Salades russes» (1993) de Youri Mamine. Sur scène, elle joue «Ponce Pilate, procureur de Judée» (1987) dont la mise en scène est assurée par Robert Manuel dans le cadre d’une croisière sur le Mermoz. Toujours sous la direction de son frère, elle est la partenaire de Roger Hanin dans des épisodes de «Navarro» (1994 et 1998) et «Maître Da Costa» (1996). En 1997, elle apparaît une dernière fois au cinéma dans «Mange ta soupe» (1997), premier long-métrage de Mathieu Amalric. Frappée par un drame personnel avec la disparition de son fils à l’âge de 33 ans dans un accident, elle se réfugie dans l’écriture avec «Je n’ai plus de nouvelles de Simon» (2005). Le décès de Malka Ribowska, le 5 septembre 2020 à Paris à l’âge de 92 ans, est annoncé par sa famille.
© Olivier SINQSOUS

1950 | Une histoire d’amour – de Guy Lefranc avec Louis Jouvet |
1952 | Destinées – de Jean Delannoy, Christian-Jaque & Marcello Pagliero
avec Michèle Morgan
Segment « Jeanne » de Jean Delannoy |
1954 | Interdit de séjour – de Maurice de Canonge avec Claude Laydu |
1958 | Paris nous appartient – de Jacques Rivette avec Françoise Prévost |
1959 | Vers l’extase – de René Wheeler
avec Giani Esposito
Le signe du lion – de Eric Rohmer avec Jess Hahn |
1961 | Les trois mousquetaires – de Bernard Borderie
avec Mylène Demongeot
Film en 2 parties 1 : Les ferrets de la reine 2 : La vengeance de Milady CM Avant le petit déjeuner – de Artur Ramos avec Jean Topart |
1962 | Les dimanches de Ville d’Avray / Cybèle / Cybèle ou les dimanches de Ville d’Avray – de
Serge Bourguignon avec Hardy Kruger
Des pissenlits par la racine – de Georges Lautner avec Michel Serrault CM La meule – de René Allio avec Jean Bouise |
1964 | La vieille dame indigne – de René Allio avec Louise Sylvie |
1965 | Merveilleuse Angélique – de Bernard Borderie
avec Michèle Mercier
La seconde vérité – de Christian-Jaque avec Robert Hossein |
1966 | L’une et l’autre – de René Allio avec Philippe Noiret |
1972 | Le Bar de la Fourche – de Alain Levent
avec Jacques Brel
Le monde était plein de couleurs – de Alain Périsson avec Féodor Atkine |
1973 | Commando sur les stups ( Hit ! ) de Sidney J. Furie
avec Richard Pryor
Deux hommes dans la ville – de José Giovanni avec Jean Gabin |
1975 | Pont brûlé ( verbrande brug ) de Guido Henderickx avec Yves Beneyton |
1976 | L’affiche rouge – de Frank Cassenti avec Pierre Clémenti |
1978 | DO Simone de Beauvoir – de Malka Ribowska
avec Simone de Beauvoir
Seulement scénario & réalisation |
1989 | Cellini, l’or et le sang ( una vita scellerata / Cellini, une vita violenta ) de Giacomo Battiato
avec Max von Sydow
La passion de Bernadette – de Jean Delannoy avec Georges Wilson |
1990 | Transit – de René Allio avec Rüdiger Vogler |
1993 | Salades russes ( okno v Parizh / Окно в Париж / window to Paris ) de Yuri Mamin avec Agnès Soral |
1996 | Mange ta soupe – de Mathieu Amalric avec Laszló Szábó |