![]() 1936 La rebelle (a woman rebels) de Mark Sandrich avec Katharine Hepburn, Donald Crisp & Herbert Marshall | ![]() 1943 Quand le jour viendra (watch on the Rhine) de Herman Shumlin avec Bette Davis, Paul Lukas & Beulah Bondi | ![]() 1946 Ne dites jamais adieu (never say goodbye) de James V. Kern avec Errol Flynn & Eleanor Parker | ![]() 1950 La perfide / Le mensonge d’Harriet Craig (Harriet Craig) de Vincent Sherman avec Joan Crawford & Wendell Corey | ||
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Fille d’un officier de l’armée britannique, Rosine Mary Lucile Watson est née au Québec, le 27 mai 1879, mais elle grandi à Ottawa où elle est éduquée dans une école catholique. Toutefois, la jeune femme pleine d’esprit, rêve de devenir comédienne. Ne voyant pas de possibilité de carrière au Québec, elle part étudier à l’American Academy of Dramatic Arts de New York. En 1902, elle monte sur les planches, faisant de Broadway sa maison pendant de nombreuses années. Lucile peut tout jouer, des pièces dramatiques aux comédies populaires et pétillantes.
Vers 1910, Lucile Watson se marie brièvement à la star du cinéma muet Rockliffe Fellowes. Elle épouse ensuite le dramaturge Louis Evan Shipman, en 1928, une union qui s’arrête avec son décès en 1933. En 1916, Lucile fait ses premiers pas devant les caméras dans un rôle mineur, mais le cinéma muet ne lui convient pas, elle attendra que le cinéma parle pour faire son retour à l’âge de 51 ans. Lucile fut dans sa jeunesse une belle fille aux traits légers, mais avec le temps son visage est devenu grave voire sévère. Elle est surnommée la reine des douairières en raison de ses nombreux rôles de mères, de tantes, de belles-mères acariâtres ou de matriarches. Elle joue une comtesse dans «What every woman knows» (1934) de Gregory La Cava; une lady dans «Monseigneur le détective» (1935) de Ewald André Dupont; la Mère Supérieure d’un monastère dans «Le jardin d’Allah» (1936) de Richard Boleslawski aux cotés de Charles Boyer en moine qui connaît la recette de la liqueur; elle est la mère épineuse et étouffante de James Stewart, jeune avocat timide dans «Le lien sacré» (1939) de John Cromwell; la matriarche dans «La valse dans l’ombre» (1940) de Mervyn LeRoy, où elle tente de séparer son fils Robert Taylor de Vivien Leigh dont celle-ci eut un passé de prostituée pour survivre.
Lucile Watson atteint le sommet de sa carrière avec la pièce de théâtre antifasciste de la dramaturge Lillian Hellman, «Quand le jour viendra», jouée à Broadway en 1941, avec Paul Lukas. En 1943, tout deux reprennent leurs rôles respectifs dans l’adaptation cinématographique par Herman Shumlin. Pour sa prestation Lucile est nommée à l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle, mais elle est devancée par Katina Paxinou pour son rôle dans «Pour qui sonne le glas». Elle retrouve Paul Lukas dans «Saboteur sans gloire» (1944), un drame de la Seconde Guerre mondiale de Raoul Walsh avec Errol Flynn qui propose d’échanger sa vie contre 100 otages destinés à être exécutés par les nazis. Elle est la mère de William Powell dans «L’introuvable rentre chez lui» (1944) de Richard Thorpe; la grand-mère de Bobby Driscoll dans un film d’animation «Mélodie du Sud» (1946) ou la princesse Bitotska une aristocrate bavarde et drôle dans la comédie musicale de Billy Wilder «La valse de l’empereur» (1947); la tante grincheuse dans «Les quatre filles du docteur March» (1948) de Mervyn LeRoy; la grand-mère de la perfide Joan Crawford dans «Le mensonge de Harriet Craig» (1950) de Vincent Sherman.
À l’âge de 72 ans, Lucile Watson tourne son dernier «Mon passé défendu» (1951), drame de Robert Stevenson elle est l’intrigante tante de Ava Gardner. Après quelques apparitions dans des séries télévisées, elle prend sa retraite en 1954, pour vivre ses dernières années à New York. Cette grande dame de la scène décède d’une crise cardiaque le 24 juin 1962.
© Gary RICHARDSON

1916 | CM The girl with the green eyes – de Herbert Blaché avec Julian L’Estrange |
1930 | Théâtre Royal ( the royale family of Broadway / the royal family ) de George Cukor & Cyril Gardner avec Fredric March |
1933 | CM The inventors – de Al Christie avec Budd Hulick |
1934 | What every woman knows – de Gregory La Cava
avec Brian Aherne
CM Men in black – de Ray McCarey avec Moe Howard |
1935 | Monseigneur le détective ( the bishop misbehaves / the bishop’s misadventures ) de Ewald André Dupont avec Edmund Gwenn |
1936 | Le jardin d’Allah ( the garden of Allah ) de Richard Boleslawski
avec Charles Boyer
La rebelle ( a woman rebels ) de Mark Sandrich avec Katharine Hepburn Trois jeunes filles à la page ( three smart girls ) de Henry Koster avec Ray Milland |
1937 | CM Little me – de Roy Mack avec Wini Shaw |
1938 | La famille Sans-Souci ( the young in heart ) de Richard Wallace
avec Douglas Fairbanks Jr.
Amants ( sweethearts ) de W.S. Van Dyke avec Jeanette MacDonald + chansons Le lien sacré ( made for each other ) de John Cromwell avec James Stewart |
1939 | Femmes ( the women ) de George Cukor avec Norma Shearer |
1940 | La valse dans l’ombre ( Waterloo Bridge ) de Mervyn LeRoy
avec Robert Taylor
Florian, le cheval de l’archiduc ( Florian ) de Edwin L. Marin avec Robert Young Joies matrimoniales ( Mr. And Mrs. Smith ) de Alfred Hitchcock avec Carole Lombard Des pas dans la nuit ( footsteps in the dark ) de Lloyd Bacon avec Errol Flynn |
1941 | La proie du mort ( rage in heaven ) de W.S. Van Dyke
avec Robert Montgomery
Le grand mensonge ( the great lie ) de Edmund Goulding avec Bette Davis Une épouse modèle / Femme modèle ( model wife ) de Leigh Jason avec Dick Powell |
1943 | Quand le jour viendra ( watch on the Rhine ) de Herman Shumlin avec Paul Lukas |
1944 | Saboteurs sans gloire / Gloire incertaine ( uncertain glory ) de Raoul Walsh
avec Errol Flynn
Voyage sans retour / Ce n’est qu’un au revoir / Amour sans lendemain ( till we meet again ) de Frank Borzage avec Ray Milland L’introuvable rentre chez lui / Le tableau qui accuse ( the thin man goes home ) de Richard Thorpe avec William Powell + chansons |
1945 | Demain viendra toujours / Vivre pour demain ( tomorrow is forever ) de Irving Pichel
avec Orson Welles
Le droit d’aimer ( my reputation ) de Curtis Bernhardt avec Barbara Stanwyck Mélodie du Sud ( song of the south ) de Wilfred Jackson & Harvey Foster avec Bobby Driscoll |
1946 | Ne dites jamais adieu ( never say goodbye ) de James V. Kern
avec Eleanor Parker
Le fil du rasoir ( the razor’s edge ) de Edmund Goulding avec Tyrone Power |
1947 | Le crime de madame Lexton / Le crime d’Ivy ( Ivy ) de Sam Wood
avec Joan Fontaine
La valse de l’empereur ( the emperor waltz ) de Billy Wilder avec Bing Crosby |
1948 | La belle imprudente ( Julia Misbehaves ) de Jack Conway
avec Greer Garson
Scandale en première page ( that wonderful urge ) de Robert B. Sinclair avec Gene Tierney Les quatre filles du docteur March ( little women ) de Mervyn LeRoy avec Elizabeth Taylor |
1949 | Si ma femme savait ça / Si ma moitié savait ça ( everybody does it ) de Edmund Goulding avec Linda Darnell |
1950 | La perfide / Le mensonge d’Harriet Craig ( Harriet Craig ) de Vincent Sherman
avec Joan Crawford
Maman est à la page ( let’s dance ) de Norman Z. McLeod avec Fred Astaire + chansons |
1951 | Mon passé défendu / Cœurs insondables ( my forbidden past / carriage entrance ) de Robert Stevenson avec Robert Mitchum |