![]() 1943 Pour qui sonne le glas (for whom the bell tolls) de Sam Wood avec Gary Cooper & Ingrid Bergman | ![]() 1955 Monsieur Arkadin (Mr. Arkadin) de Orson Welles avec Akim Tamiroff, Michael Redgrave & Orson Welles | ![]() 1960 Rocco et ses frères (Rocco e i suoi fratelli) de Luchino Visconti avec Alain Delon & Renato Salvatori | ![]() 1967 Tante Zita – de Robert Enrico avec Joanna Shimkus, Bernard Fresson, Paul Crauchet & Suzanne Flon | ||
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Katina Paxinou est née Katina Konstantopoulos le 15 décembre 1900 au Pirée, le plus grand port de Grèce près d’Athènes. Après avoir épousé Ioannis Paxinos à seize ans, le père de ses deux enfants, elle étudie la musique et le chant au conservatoire de Genève et d’autres écoles similaires à Vienne et Berlin. En 1920, elle décroche son premier grand rôle dans «Sœur Béatrice» un opéra de Dimitri Mitropoulos présenté au Théâtre Municipal du Pirée.
Après dix ans de chant classique dans plusieurs opéras, Katina Paxinou tient son premier rôle dramatique dans l’adaptation de la pièce de Henri Bataille «La femme nue» en 1929 au Théâtre d’Athènes. Deux ans plus tard, elle intègre la troupe de Emilio Veaki où elle rencontre le comédien et metteur en scène Alex Minotis. Ils entament ensemble une fructueuse collaboration artistique qui les conduiront au mariage en 1940, année où elle devient membre permanent du Théâtre Royal Grecque (plus tard appelé Théâtre National). Elle est alors une remarquable interprète des plus grandes œuvres classiques grecques («Hécube» et «Médée» d’Euripide, «Œdipe Roi» et «Electre» de Sophocle, etc.) sans oublier des adaptations de Shakespeare, Molière, Oscar Wilde, et des pièces d’auteurs contemporains tels que Eugene O’Neill et Berthold Brecht. Avec la troupe du Royal, elle se produit à New York, Londres, Francfort, Berlin…. Lorsque la Seconde Guerre Mondiale éclate la troupe se déplace aux Etats-Unis. Début 1942, Katina Paxinou joue à Broadway «Hedda Gabler» d’Ibsen.
Sam Wood qui prépare sa nouvelle production pour la Paramount «Pour qui sonne le glas» d’après le roman de Ernest Hemingway, engage Katina Paxinou pour incarner Pilar auprès de Gary Cooper et Ingrid Bergman. Pour son premier film, le public découvre une extraordinaire comédienne parfaite incarnation de la révolutionnaire espagnole. En 1944, elle remporte l’Oscar du meilleur second rôle féminin et devient ainsi la première actrice étrangère a être récompensée. Cette victoire lui ouvre les portes d’Hollywood où elle tourne cinq films, parmi lesquels «Agent secret» (1945) avec Charles Boyer et «Le deuil sied à Electre» (1947) avec Michael Redgrave, Rosalind Russell et Kirk Douglas. Orson Welles, très impressionné par sa partenaire pendant le tournage de «Echec à Borgia» (1948) de Henry King, lui offre des rôles de premier plan dans «Monsieur Arkadin» (1955) et «Le procès» (1962). Entre temps, Luchino Visconti en fait la mère de Renato Salvatori et Alain Delon dans «Rocco et ses frères» en 1961. En 1965, elle est la vedette de son unique film grec, «L’île d’Aphrodite» de George Skalenakis.
Au début des années cinquante, Katina Paxinou revient en Grèce et poursuit sa carrière théâtrale. Pendant la dictature, Katina et son mari, forme leur propre compagnie et présente des pièces de, entre autres, Sean O’Casey, Federico García Lorca, Jean Giraudoux et Friedrich Dürrenmatt. En 1969, malade atteinte par un cancer, elle joue «Mère courage» de Brecht au Théâtre National Grec et tourne un dernier film en Italie. Elle fait une apparition à la télévision dans un épisode de la série américaine «Les règles du jeu» avec Gene Barry en 1970 avant de se retirer définitivement, épuisée par la maladie. Celle qui fût la plus représentative ambassadrice de la culture grecque du XXème siècle à travers le monde, comme le seront plus tard Melina Mercouri et Irene Papas, s’éteint le 22 février 1973 à Athènes.
© Pascal DONALD

1943 | Pour qui sonne le glas ( for whom the bell tolls ) de Sam Wood
avec Gary Cooper
Oscar du meilleur second rôle féminin, USA Golden Globe du meilleur second rôle féminin, USA Les otages de la Moldau ( hostages ) de Frank Tuttle avec Paul Lukas |
1945 | Agent secret ( confidential agent ) de Herman Shumlin avec Charles Boyer |
1947 | Le deuil sied à Electre ( mourning becomes Electra ) de Dudley Nichols
avec Michael Redgrave
L’oncle Silas ( uncle Silas / the inheritance ) de Charles Frank avec Derek De Marney |
1948 | Echec à Borgia ( prince of foxes ) de Henry King avec Orson Welles |
1955 | Monsieur Arkadin : Dossier secret / Dossier secret ( Mr. Arkadin / confidential report ) de Orson Welles avec Akim Tamiroff |
1958 | Quand la terre brûle ( the miracle ) de Irving Rapper avec Roger Moore |
1960 | Rocco et ses frères ( Rocco e i suoi fratelli ) de Luchino Visconti avec Alain Delon |
1961 | Mort d’un bandit ( morte di un bandito ) de Giuseppe Amato avec Francisco Rabal |
1962 | Le procès ( the trial ) de Orson Welles avec Anthony Perkins |
1964 | DO The stage to three – de Julian Biggs
avec Bruno Gerussi
Seulement apparition |
1965 | L’île d’Aphrodite ( to nisi tis Afroditis / tο νησί της Αφροδίτης ) de George Skalenakis avec Angelos Antonopoulos |
1967 | Tante Zita / Zita – de Robert Enrico avec Joanna Shimkus |
1968 | Un été sauvage – de Marcel Camus avec Nino Ferrer |
1969 | The Martlet’s tale – de John Crowther avec Leopoldo Trieste |