![]() 1944 La mare des ruines (el jagüey de las ruinas) de Gilberto Martínez Solares avec María Luisa Zea | ![]() 1945 Amour défendu (vértigo) de Antonio Momplet avec Maria Félix, Emilio Tuero & Julio Villarreal | ![]() 1952 Il était une fois un mari (había una vez un marido) de Fernando Méndez avec Rafael Baledón & Pedro Infante | ![]() 1971 La petite dame de Perez (la pequeña señora de Perez) de Rafael Baledón avec Julio Alemán & Hilda Aguirre | ||
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Originaire de Teapa (également appelée Santiago de Teapa), une des plus anciennes et plus belles villes de l’état mexicain du Tabasco, Lilia Michel est née Lilia Larios Fernández le 30 juillet 1926. Au début des années quarante, elle étudie le théâtre à l’école d’Art Dramatique fondée par l’acteur, metteur en scène et chorégraphe japonais Seki Sano.
À dix-huit ans, Lilia Michel fait une brève apparition dans «Nana» (1944), adaptation du roman éponyme de Emile Zola, auprès de Lupe Velez qui tourne ici son dernier film, quelques semaines avant son suicide à Hollywood. Surnommée «la fille au chandail», en référence à l’actrice américaine Lana Turner à qui elle ressemble fortement, elle enchaîne une dizaine de rôles en deux ans. Actrice talentueuse d’une incroyable beauté, elle remporte deux Ariels du meilleur second rôle féminin pour ses interprétations dans «Un baiser dans la nuit» (1944) de Gilberto Martínez Solares et dans «Amour défendu» (1945), un drame de Antonio Momplet, où elle partage l’affiche avec Maria Félix. On la voit aussi dans «Crépuscule» (1944) une comédie romantique de Julio Bracho où son sex-appeal efface la performance de l’actrice principale Gloria Marín, et dans «No basta ser charro» (1946) de Juan Bustillo Oro, où elle partage l’affiche avec Jorge Negrete. Entre temps, Lilia Michel épouse l’acteur Rafael Baledón rencontré sur le tournage de «Así son ellas» (1944) de Gilberto Martínez Solares. Le couple a cinq enfants: Rafael (également futur acteur et réalisateur), Leonor, Ana Laura, Lourdes et Lilia.
Par la suite, Lilia Michel travaille de moins en moins, préférant se consacrer à l’éducation de ses enfants. En 1949, elle donne la réplique à son époux Rafael Baledón dans «La goutte de sang», un thriller de Chano Urueta. Puis, elle ne tourne que quatre films en vingt ans, dont «Il était une fois un mari» (1952) une comédie musicale de Fernando Méndez, entourée de son mari, Pedro Infante et Antonio Aguilar. Elle est aussi dirigée à trois reprises par Rafael Baledón: «La muñeca perversa» (1968) avec Joaquín Cordero, «La petite dame de Perez» (1971), avec Julio Alemán et Hilda Aguirre, et «Yo amo, tu amas, nosotros...» (1974) avec Angélica María et Manuel Bravo. Elle joue aussi quelques pièces sur scène.
À partir de la fin des années 1970, Lilia Michel se consacre principalement à la peinture, se spécialisant dans le portrait. Elle revient occasionnellement jouer des rôles récurrents pour la télévision, souvent aux côtés de Rafael Baledón, pour des telenovelas suivies par des millions de sud-américains, parmi lesquelles «Rosalia» (1978), «Aprendiendo a vivir» (1984) et «Ave Fénix» (1986). Son fils Rafael lui offre aussi un joli rôle dans sa seconde réalisation pour le cinéma «Una sota y un caballo: Rancho Avándaro» en 1981. Inconsolable à la mort de son mari en 1991, après 45 ans de mariage, l’actrice s’éloigne des plateaux de tournage. Elle trouve le réconfort auprès de l’ex acteur-catcheur Wolf Ruvinskis qu’elle épouse quelques mois avant que celui-ci ne disparaisse à son tour en novembre 1999. Le 10 août 2011, Lilia Michel s’effondre dans l’allée de sa propriété de Mexico, victime d’une crise cardiaque. Elle meurt quelques instants plus tard dans les bras de son petit-fils Rodrigo. Lors de ses funérailles en l’église Santa Cruz, deux immenses photos de l’actrice sont exposées sur l’autel, rappelant ainsi qu’elle fut une des reines de l’âge d’or du cinéma mexicain.
© Pascal DONALD – Remerciements à Christophe COMPARIN

1944 | Nana – de Roberto Gavaldón & Celestino Gorostiza
avec Lupe Velez
Así son ellas – de Gilberto Martínez Solares avec José Cibrián Un baiser dans la nuit ( un beso en la noche ) de Gilberto Martínez Solares avec Julián Soler Ariel d’Argent du meilleur second rôle féminin, Mexique Crépuscule ( crepúsculo ) de Julio Bracho avec Arturo de Córdova La mare des ruines ( el jagüey de las ruinas ) de Gilberto Martínez Solares avec Roberto Silva |
1945 | Cœurs de Mexico ( corazones de México ) de Roberto Gavaldón
avec Gustavo Rojo
Adieu torero ( la hora de la verdad ) de Norman Foster avec Ricardo Montalban Amour défendu ( vértigo ) de Antonio Momplet avec Maria Félix Ariel d’Argent du meilleur second rôle féminin, Mexique Une vierge moderne ( una vírgen moderna ) de Joaquín Pardavé avec Abel Salazar |
1946 | No basta ser charro – de Juan Bustillo Oro
avec Jorge Negrete
Le passager dix mille ( el pasajero diez mil ) de Miguel Morayta avec Ramón Gay |
1949 | La goutte de sang ( la gota de sangre ) de Chano Urueta avec Tito Junco |
1951 | Sígueme corazón – de Raúl de Anda avec Rafael Baledón |
1952 | Il était une fois un mari ( había una vez un marido ) de Fernando Méndez avec Pedro Infante |
1953 | Sí... mi vida – de Fernando Méndez avec Rafael Baledón |
1968 | La muñeca perversa – de Rafael Baledón avec Joaquín Cordero |
1971 | La petite dame de Perez ( la pequeña señora de Perez ) de Rafael Baledón avec Julio Alemán |
1972 | La inocente – de Rogelio A. González
avec Sara García
Eva y Dario – de Sergio Véjar avec Ana Luisa Peluffo |
1973 | L’amour a un visage féminin ( el amor tiene cara de mujer ) de Tito Davison avec Fernando Allende |
1974 | Yo amo, tu amas, nosotros... – de Rafael Baledón avec Manuel Bravo |
1975 | Le combat avec la panthère ( la lucha con la pantera ) de Alberto Bojórquez avec Rocío Brambila |
1976 | Fantoche – de Jorge de la Rosa avec Bruno Bichir |
1977 | Los amantes frios – de Miguel Morayta, Julián Soler & Julio Bracho
avec Jorge Martínez de Hoyos
Segment « Los amantes frios » de Miguel Morayta |
1981 | Una sota y un caballo : Rancho Avándaro – de Rafael Baledón avec Pedro de Aguillón |
1993 | DO Memoria del cine mexicano – de Alejandro Pelayo
avec Luis Aguilar
Seulement apparition |
1997 | Fuera de la ley / Reclusorio II – de Ismael Rodríguez avec Pedro Armendáriz Jr. |