![]() 1933 Les aventures du roi Pausole – de Alexis Granowsky avec André Berley, Edwige Feuillère & Josette Day | ![]() 1934 Turandot, princesse de Chine – de Gerhardt Lamprecht & Serge Veber avec Käthe von Nagy & Pierre Blanchar | ![]() 1939 Yamilé sous les cèdres – de Charles d’Espinay avec Charles Vanel, Denise Bosc & Jacques Dumesnil | ![]() 1954 L’inspecteur connaît la musique – de Jean Josipovici avec Sidney Bechet, Viviane Romance & Jean Bretonnière | ||
![]() |

Joseph Noguero Sierra naît le 8 mars 1905 à Bordeaux, cette très ancienne cité portuaire dont le vignoble lui a donné une renommée mondiale. Joseph, comme son patronyme l’indique, a des parents d’origine espagnole. Il commence à faire des études de préparateur en pharmacie mais les abandonne très vite pour devenir comédien. Dans les années vingt, il travaille notamment les textes de Jean Giraudoux chez Louis Jouvet, puis il interprète du boulevard dans plusieurs salles parisiennes et joue «La belle nuit» de Pierre Wolff, «Le sexe faible» de Edouard Bourdet et «Le diable boiteux» de Sacha Guitry.
Au début des années trente, devenu José Noguéro, le public le découvre dans «L’arlésienne», une adaptation sans grand relief de l’œuvre de Alphonse Daudet par Jacques de Baroncelli. Il enchaîne aussitôt avec le rôle d’un jeune pêcheur dans «Maison de danse» de Maurice Tourneur, aux côtés de Gaby Morlay. Rapidement, il acquiert une certaine notoriété en jouant des jeunes premiers romantiques qui endossent bien souvent des costumes «exotiques». Nous pouvons citer: «Paris-Méditerranée» (1931) avec Annabella, «Le sexe faible» (1933) avec Marguerite Moreno, «Turandot, princesse de Chine» (1934) avec Käthe von Nagy et «Miarka, la fille à l’ours» (1937) avec Rama Tahé. En 1934, René Clair lui offre un de ses meilleurs rôles, celui du chef d’orchestre, dans «Le dernier milliardaire» avec la jeune Renée Saint-Cyr. En 1939, il interprète un jeune chrétien libanais dans «Yamilé sous les cèdres» avec Charles Vanel.
Resté à Paris pendant les deux premières années de l’occupation allemande, José Noguéro ne trouve guère d’engagement si ce n’est pour un second rôle dans «Retour de flamme» de Henri Fescourt. Le film tourné en 1942, mais qui ne sortira que l’année suivante, raconte les mésaventures d’un jeune ingénieur de l’aéronautique, avec comme vedettes principales Renée Saint-Cyr et Roger Pigaut. L’acteur décide alors de gagner l’Amérique latine comme y sont déjà partis, notamment, Louis Jouvet et sa troupe. Mais José ne semble guère y avoir fait fortune. Certains le créditent de participations à des productions à propos desquelles nous manquons de précisions. De retour en France après cinq ans d’absence, José Noguéro, réussit néanmoins à décrocher en 1947, le rôle du brigand Louis Mandrin dans «Mandrin» de René Jayet. La même année il fait partie de la distribution du film de Sacha Guitry, «Le comédien». Il retrouve le «Maître» en 1948, pour un second rôle où il montre tout son talent, celui du Duc de San Carlos, dans «Le diable boiteux» avec Lana Marconi. En 1949, il interprète Misha Bey dans «Le quatre-vingt-quatre prend des vacances» de Léo Joannon.
Dans les années cinquante, José Noguéro joue encore dans quatre productions dont: «Adhémar ou le jouet de la fatalité» de et avec Fernandel, sur un scénario de Sacha Guitry. Mais en fait, sa carrière cinématographique est quasiment terminée. On l’aperçoit encore dans «Coplan agent FX18» (1963) de Maurice Cloche et dans «Les enquiquineurs» (1965) avec Francis Blanche et Michel Serrault. En 1978, il fait une furtive réapparition dans «Le cavaleur» de Philippe de Broca, puis c’est l’adieu définitif au monde du spectacle. C’est à Bordeaux où il s’est retiré que José Noguéro décède, complètement oublié malgré sa participation à plus de quarante longs métrages, le lendemain de ses quatre-vingt-huit ans, le 11 mars 1993. Son corps est inhumé au Cimetière de la Chartreuse de cette même ville.
© Philippe PELLETIER & Caroline HANOTTE

1930 | L’Arlésienne – de Jacques de Baroncelli
avec Blanche Montel
Maison de danses / Maison de danse – de Maurice Tourneur avec Gaby Morlay La tendresse – de André Hugon avec Marcelle Chantal |
1931 | Au nom de la loi – de Maurice Tourneur
avec Jean Dax
Paris-Méditerranée / Le chemin du bonheur / Deux dans une voiture / On demande un compagnon – de Joe May avec Annabella |
1932 | La fleur d’oranger – de Henry Roussel
avec René Lefèvre
Ce cochon de Morin – de Georges Lacombe avec Rosine Deréan Le roi des palaces / Le roi du Palace Hôtel – de Carmine Gallone avec Betty Stockfeld CM Bal d’Apaches – de Jean Mamy avec Lily Zevaco |
1933 | Les aventures du roi Pausole – de Alexis Granowsky
avec Josette Day
Les aventures du roi Pausole ( die abenteuer des königs Pausole / König Pausole ) de Alexis Granowsky avec Emil Jannings Version allemande de « Les aventures du roi Pausole» La dernière nuit – de Jacques de Casembroot avec Florelle Le grand bluff – de Maurice Champreux avec Lolita Benavente Le sexe faible – de Robert Siodmak avec Marguerite Moreno |
1934 | Le dernier milliardaire – de René Clair
avec Renée Saint-Cyr
Turandot, princesse de Chine – de Gerhardt Lamprecht & Serge Veber avec Käthe von Nagy Le baron tzigane – de Henri Chomette avec Danièle Parola |
1935 | La petite sauvage – de Jean de Limur
avec Paulette Dubost
Sous la griffe – de Christian-Jaque avec Madeleine Ozeray Train de plaisir – de Léo Joannon avec Saturnin Fabre |
1937 | Miarka, la fille à l’ours – de Jean Choux
avec Rama Tahé
L’occident – de Henri Fescourt avec Charles Vanel |
1938 | Le cœur ébloui – de Jean Vallée avec Huguette Duflos |
1939 | Le beau Danube bleu / Le Danube bleu – de Emil Edwin Reinert & Alfred Rode
avec Madeleine Sologne
Yamilé sous les cèdres – de Charles d’Espinay avec Eve Francis |
1942 | Retour de flamme – de Henri Fescourt avec Denise Grey |
1943 | El barquillero – de ?
El camino real – de ? Enchantement – de ? |
1947 | Mandrin – de René Jayet
avec Mona Goya
Film en 2 parties 1 : Le libérateur 2 : La tragédie du siècle Le comédien – de Sacha Guitry avec Pauline Carton |
1948 | Le diable boiteux – de Sacha Guitry avec Lana Marconi |
1949 | Nous avons tous fait la même chose – de René Sti
avec Madeleine Suffel
Le quatre-vingt-quatre prend des vacances – de Léo Joannon avec Jacqueline Porel Interdit au public – de Fred Pasquali avec Mary Marquet |
1950 | Cet âge est sans pitié – de Marcel Blistène avec Colette Darfeuil |
1951 | Adhémar ou le jouet de la fatalité / Adhémar – de Fernandel avec Meg Lemonnier |
1952 | Coiffeur pour dames – de Jean Boyer avec Renée Devillers |
1954 | L’inspecteur connaît la musique – de Jean Josipovici avec Sidney Bechet |
1963 | Coplan agent secret FX18 – de Maurice Cloche avec Jany Clair |
1965 | Les enquiquineurs / Bon week-end – de Roland Quignon avec Francis Blanche |
1978 | Le cavaleur – de Philippe de Broca avec Danielle Darrieux |