1952 Bienvenue monsieur Marshall (¡bienvenido Mister Marshall!) de Luis Garcia Berlanga avec Lolita Sevilla | 1960 La petite voiture (el cochecito) de Marco Ferreri avec María Luisa Ponte, María Isbert & Pedro Porcel | 1961 Perro golfo – de Domingo Viladomat avec Maurice Marsac, Pilar Cansino, Félix Dafauce & Antonio Vela | 1963 Le bourreau (el verdugo) de Luis García Berlanga avec Nino Manfredi, Emma Penella & José Luis López Vázquez | ||
José Isbert, dit Pepe Isbert, d’ascendance allemande par son père, voit le jour à Madrid le 3 mars 1886, deux mois avant Alphonse XIII, proclamé roi d’Espagne à sa naissance. José gagne d’abord sa vie comme comptable mais il fait très tôt des extras au théâtre. Puis il est engagé à plein temps par une compagnie et fait des tournées en Espagne et en Amérique Latine pendant dix-sept ans avant de créer sa propre troupe en 1935. Marié à Elvira Soriano, il devient en 1917 le père d’une petite María.
Pour sa première apparition au cinéma en 1912, José Isbert interprète l’anarchiste Manuel Pardiñas Serrano qui, le 12 novembre de la même année, a tué en plein centre de Madrid le président du conseil espagnol, José Canalejas y Méndez (joué par Rafael Arcos). Mais peu intéressé par le muet, José Isbert ne revient vraiment au septième art qu’en 1930 et tourne quelques films dont certains dans les studios de la Paramount-France à Joinville-Le-Pont: «¿Cuándo te suicidas?» (1930) avec Imperio Argentina; «Rien que la vérité» (1931) de Florián Rey, avec Antoñita Colomé; et «La bien pagada» (1933) de Eusebio Fernández Ardavín, avec Fernando Freyre de Andrade.
À partir du milieu des années quarante, José Isbert, petit vieillard à la voix enrouée, devient le second rôle cinématographique incontournable. Il tournera plus d’une centaine de films: de nombreuses comédies comme «La vida empieza a medianoche» (1944) de Juan de Orduña, avec María Isbert dont c’est le premier rôle au cinéma; des thèmes historiques et religieux comme «La princesa de los Ursinos» (1947) avec Fernando Rey ou «Un día perdido» avec Ana Mariscal, Révérende Mère d’un couvent, mais aussi des histoires très contemporaines. José Luis Saénz de Heredia lui donne des rôles en or comme dans «Historia de la radio» (1954) avec Francisco Rabal tandis que José Antonio Nieves Conde lui fait former un duo extraordinaire avec Tony Leblanc dans «Don Lucio y el hermano Pio» (1960). Ah, il y aurait tellement de titres de films et d’acteurs à citer! C’est cependant Luis García Berlanga qui lui apporte une gloire internationale (Festival de Cannes) grâce au parodique «Bienvenue monsieur Marshall» (1952), sur un scénario co-écrit par Juan Antonio Bardem. Il faut voir notre comédien, maire de Villar del Río, obliger ses administrés à se déguiser en Andalous de carnaval pour mieux séduire les investisseurs nord-américains, tout en s’imaginant en cow-boy. Humour caustique pour ne pas dire carrément noir que Berlanga distille de nouveau dans «Le bourreau» (1960), où José Isbert au métier peu attrayant cherche désespérément un successeur mais aussi un mari pour sa fille. C’est un employé des pompes funèbres, Nino Manfredi, qui assumera les deux rôles. Et dans un genre proche, n’oublions pas les deux films de Marco Ferreri durant sa période espagnole, sur des scénarii de Rafael Azcona, avec José Luis López Vázquez: «Le petit appartement» (1959) et «La petite voiture» (1960).
José Isbert, l’acteur secondaire emblématique du cinéma espagnol, obtient encore un immense succès comme grand-père de «La gran familia» de Fernando Palacios (1962-1965). Âgé de quatre-vingts ans, il tourne son dernier film. Il décède la même année, des suites d’une crise cardiaque, à Madrid. Mais la tradition familiale continue avec María Isbert, sa partenaire dans de nombreux films et mère de sept enfants dont l’acteur Tony Isbert.
© Caroline HANOTTE
1912 | CM Asesinato y entierro de Don José Canalejas – de Enrique Blanco & Adelardo Fernández Arias avec Rafael Arcos |
1919 | ¡A la orden, mi coronel! – de José Buchs & Julio Roesset avec José Montenegro |
1924 | La mala ley – de Manuel Noriega avec Hortensia Gelabert |
1930 | 48 pesetas de taxi – de Fernando Delgado
avec Florencia Bécquer
¿ Cuándo te suicidas ? – de Manuel Romero avec Imperio Argentina |
1931 | Rien que la vérité ( la pura verdad ) de Florián Rey avec Enriqueta Serrano |
1933 | La bien pagada – de Eusebio Fernández Ardavín avec Fernando Freyre de Andrade |
1934 | Vidas rotas – de Eusebio Fernández Ardavín avec Lupita Tovar |
1936 | El bailarín y el trabajador – de Luis Marquina avec Antoñita Colomé |
1941 | Alma de Dios – de Ignacio F. Inquino avec Amparo Rivelles |
1942 | El sobre lacrado – de Francisco Gargallo
avec Marta Flores
Aventura – de Jerónimo Mihura avec Conchita Montenegro |
1943 | Fin de curso – de Ignacio F. Iquino
avec Alicia Palacios
Seulement apparition Una chica de opereta – de Ramón Quadreny avec Emilia Clement Orosia – de Florián Rey avec María Brú |
1944 | Te quiero para mí – de Ladislao Vajda
avec Sara Montiel
La vie commence à minuit ( la vida empieza a medianoche ) de Juan de Orduña avec Marta Santaolalla El testamento del virrey – de Ladislao Vajda avec Juan Calvo Ella, él y sus millones – de Juan de Orduña avec Ana María Campoy Le fantôme et Dona Juanita ( el fantasma y doña Juanita ) de Rafael Gil avec José Calle |
1945 | Un hombre de negocios – de Luis Lucia avec Josita Hernán |
1947 | Confidencia – de Jerónimo Mihura
avec Ángel de Andrés
La princesa de los Ursinos – de Luis Lucia avec Fernando Rey Dos cuentos para dos – de Luis Lucia avec María Isbert Mi enemigo el doctor – de Juan de Orduña avec Alicia Palacios |
1948 | Et la fête continue ( la fiesta sigue ) de Enrique Gómez avec María Isbert |
1949 | Pacto de silencio – de Antonio Román
avec Ana Marsiscal
Siempre vuelven de madrugada – de Jerónimo Mihura avec María Martín En un rincón de España – de Jerónimo Mihura avec Juan de Landa El señor Esteve – de Edgar Neville avec Julia Caba Alba La familia Vila – de Ignacio F. Iquino avec Juana Soler Héros sans uniforme ( sin uniforme ) de Ladislao Vajda avec Julia Caba Alba |
1950 | La septième page ( séptima página ) de Ladislao Vajda
avec Luis Prendes
Mi adorado Juan – de Jerónimo Mihura avec Conchita Montes Un soltero difícil – de Manuel Tamayo avec Silvia Morgan Cuentos de la Alhambra – de Florián Rey avec Carmen Sevilla Tres ladrones en la casa / Amarás a tu prójimo – de Raúl Cancio avec Mary Delgado El capitán Veneno – de Luis Marquina avec Sara Montiel Me quiero casar contigo – de Jerónimo Mihura avec María Brú |
1951 | Servicio en la mar – de Luis Suárez de Lezo
avec Carolina Jiménez
Ciel noir ( cielo negro ) de Manuel Mur Oti avec Vicente Solar Una cubana en España – de Luis Bayón Herrera avec Blanquita Amaro Ronda española – de Ladislao Vajda avec Elena Salvador Aux portes de la ville ( cerca de la ciudad ) de Luis Lucia avec Francisco Bernal |
1952 | Lola, la piconera – de Luis Lucia
avec Fernando Fernández de Córdoba
L’orpheline de la sierra ( la estrella de la Sierra Morena ) de Ramón Torrado avec Lola Flores Sœur Intrépide ( Sor Intrépida ) de Rafael Gil avec Dominique Blanchar Último día – de Antonio Román avec Pilar Lorengar Les amants de Tolède ( el tirano de Toledo / gli amanti di Toledo/ lovers of Toledo ) de Henri Decoin & Fernando Palacios avec Alida Valli Mascarade d’amour ( doña Francisquita ) de Ladislao Vajda avec Julia Lajos Bienvenue monsieur Marshall ( ¡ bienvenido Mister Marshall ! ) de Luis Garcia Berlanga avec Lolita Sevilla |
1953 | ¡Che, qué loco! – de Ramón Torrado
avec Silvia Morgan
Aeropuerto – de Luis Lucia avec Fernando Rey Así es Madrid – de Luis Marquina avec Irene Caba Alba La charge infernale ( carne de horca / Sierra Morena / il terrore dell’ Andalusia ) de Ladislas Vajda avec Rossano Brazzi Intriga en el escenario – de Feliciano Catalán avec Casimiro Hurtado Tout est possible à Grenade / Dans la vie tout s’arrange ( todo es posible en Grenada / all is possible in Granada ) de José Luis Sáenz de Heredia avec Merle Oberon Nuits andalouses ( noches andaluzas ) de Maurice Cloche & Ricardo Blasco avec Geneviève Page |
1954 | Como la tierra – de Alfredo Hurtado
avec María Asquerino
L’aventurier de Séville ( aventuras del barbero de Sevilla ) de Ladislao Vajda avec Luis Mariano Once pares de botas – de Francisco Rovira Beleta avec María Victoria Durá Amor sobre ruedas – de Ramón Torrado avec Carmen Morell Un día perdido – de José María Forqué avec Ana Mariscal Un caballero andaluz – de Luis Lucia avec Carmen Sevilla El guardián del paraíso – de Arturo Ruiz Castillo avec Fernando Fernán Gómez Historias de la radio – de José Luis Sáenz de Heredia avec Rafael Bardem Le moulin des amours ( la pícara molinera ) de León Klimovsky avec Francisco Rabal |
1955 | Rapto en la ciudad / Un hada en la ciudad – de Rafael J. Salvia
avec Rosa Palomar
Congreso en Sevilla – de Antonio Román avec Carmen Sevilla Nubes de verano / Parabéns, Senhor Vicente – de Arthur Duarte avec Manuel Santos Carvalho El chica del barrio – de Ricardo Núñez avec Lolita Sevilla Un après-midi de taureaux ( tarde de toros ) de Ladislao Vajda avec Jacqueline Pierreux Calabuig ( Calabuch / the rocket from Calabuch ) de Luis García Berlanga avec Valentina Cortese Le muchacho ( mi tío Jacinto / mio zio Giacinto / Pepote ) de Ladislao Vajda avec Walter Chiari |
1956 | Sucedió en mi aldea – de Antonio Santillán
avec Joan Capri
Los ladrones somos gente honrada – de Pedro Luis Ramírez avec José Luis Ozores Manolo guardia urbano – de Rafael J. Salvia avec Tony Leblanc Un traje blanco – de Rafael Gil avec Miguel Gil Dos novias para un torero / Dos charros y una gitana – de Antonio Román avec María Victoria del Castillo Faustina – de José Luis Saénz de Heredia avec Maria Félix Les jeudis miraculeux ( los jueves milagro / arrivederci Dimas / miracles of Thursday ) de Luis Garcia Berlanga avec Richard Basehart |
1957 | Tremolina – de Ricardo Núñez
avec Tony Soler
Un abrigo a cuadros – de Alfredo Hurtado avec Juan Calvo Los ángeles del volante – de Ignacio F. Iquino avec Tony Leblanc Un ange est passé sur la ville / Pablito à New York ( un ángel pasó por Brooklyn ) de Ladislao Vajda avec Peter Ustinov Lo que cuesta vivir – de Ricardo Núñez avec Lolita Sevilla Fulano y Mengano – de Joaquín Luis Romero Marchent avec Julia Martínez |
1958 | Villa Alegre – de Alejandro Perla
avec Maria Piazzai
La vida por delante – de Fernando Fernán Gómez avec Rafael Bardem Vida sin risas – de Rafael J. Salvia avec Marisa Prado Despedida de soltero – de Eugenio Martín avec Jacqueline Pierreux |
1959 | La casa de la Troya – de Rafael Gil
avec José Rubio
Polycarpe maître calligraphe ( Policarpo, ufficiale di scrittura / Policarpo, calígrafo diplomado ) de Mario Soldati avec Peppino De Filippo Bombas para la paz – de Antonio Román avec Manuel Alexandre |
1960 | El litri y su sombra – de Rafael Gil
avec Licia Calderón
Días de feria – de Rafael J. Salvia avec José Luis López Vázquez Nada menos que un arkángel – de Antonio del Amo, Jaime D’Ors & Esteban Madruga avec Félix Fernández Don Lucio y el hermano pio – de José Antonio Nieves Conde avec Ana María Custodio Un Americano en Toledo – de José Luis Monter & Carlos Arévalo avec Georges Rivière La petite voiture ( el cochecito ) de Marco Ferreri avec María Luisa Ponte Patricia mía / Punto y banca – de Enrique Carreras avec Paula Martel Vamos a contar mentiras – de Antonio Isasi-Isasmendi avec Gustavo Re |
1961 | Perro golfo – de Domingo Viladomat
avec Maurice Marsac
Don José, Pepe y Pepito – de Clemente Pamplona avec Jorge Vico Margarita se llama mi amor – de Ramón Fernández avec Mercedes Alonso Tú y yo somos tres – de Rafael Gil avec Katia Loritz Racket sous la ville / Les onze gangsters ( la pandilla de los once ) de Pedro Lazaga avec Rafael Luis Calvo |
1962 | Sabían demasiado – de Pedro Lazaga
avec Tony Leblanc
Cupido contrabandista – de Esteban Madruga avec Antonio Ozores Une famille explosive / Une grande famille ( la gran familia ) de Fernando Palacios avec José Luis López Vázquez Los que no fuimos a la guerra / Cuando estalló la paz – de Julio Diamante avec Julia Caba Alba |
1963 | El sol en el espejo – de Antonio Román
avec Gracita Morales
Le bourreau ( el verdugo / la ballata del boia ) de Luis García Berlanga avec Nino Manfredi |
1964 | Los dinamiteros – de Juan García Atienza avec Sara García |
1965 | La familia y... uno más – de Fernando Palacios
avec Soledad Miranda
Cristina – de José María Argemí avec Guadalupe Muñoz Sampedro Opération Dalila ( operción Delilah / operation Dalila ) de Luis de los Arcos avec Gia Scala |
1966 | CM La gorra – de Jesús Ordax avec Fernando Sancho |