CINEMA ACTUEL
PRIX & RECOMPENSES
Nous fêtons aujourd'hui l'anniversaire de Geronimo Meynier
Recherche Rapide :

A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z

Joëlle Bernard



Date et Lieu de naissance : 14 août 1928 (Vitry-le-François, France)
Date et Lieu de décès : 23 mars 1977 (Paris, France)►
Nom Réel : Josette Jeanne Marie Petot

ACTRICE
Image
1953 Les enfants de l’amour – de Léonide Moguy avec Jean-Claude Pascal, Etchika Choureau & Lise Bourdin
Image
1954 Interdit de séjour – de Maurice de Canonge avec Claude Laydu, Pierre Destailles & Renaud Mary
Image
1957 Trois jours à vivre – de Gilles Grangier avec Lino Ventura, Daniel Gélin, Jeanne Moreau & Aimé Clariond
Image
1960 Callaghan remet ça – de Willy Rozier avec Tony Wright, Geneviève Kervine, Jean Lara & André Luguet

Cheveux bouclés, grands yeux verts et lippe canaille, Joëlle Bernard, née le 14 août 1928, incarne l’une des figures emblématiques du cinéma français, la garce. Un peu comparable à la femme fatale du film noir hollywoodien, elle n’en a pas, cependant, l’aura de mystère ni toujours la fin tragique. L’actrice n’a pas vraiment réussi à percer, car la place était prise par d’autres consœurs plus prestigieuses, comme Viviane Romance ou Ginette Leclerc, à laquelle elle ressemble d’ailleurs beaucoup.

Dès le début de sa carrière, Joëlle Bernard a mauvais genre. Elle campe souvent des entraîneuses, comme dans «Méfiez-vous des blondes» (1950), de André Hunebelle ou des «filles» à l’allure un peu louche, comme dans «Casque d’or» (1951), de Jacques Becker ou «La neige était sale» (1952), de Luis Saslavsky. Durant toute sa carrière, elle doit se contenter de ces rôles modestes. On l’aperçoit, si l’on est attentif, en chanteuse réaliste dans «Quai des orfèvres» (1947), de Henri-Georges Clouzot, et en modeste comédienne de la troupe menée par Louis Jouvet, qui impressionne si fort Danièle Delorme dans «Miquette et sa mère» (1949), du même réalisateur. Elle tire davantage son épingle du jeu dans des films mineurs, comme «Les maîtres-nageurs» (1950), de Henri Lepage, où elle interprète l’une des maîtresses de Henri Vilbert, et incarnant, dans «Les dents longues» (1952), de Daniel Gélin, la femme de Louis Seigner.

Les années passent, mais le regard langoureux et la moue suggestive de Joëlle Bernard continuent à la confiner dans des rôles de «poule» de gangster ou de ce que les bien-pensants appellent des femmes de mauvaise vie. Ainsi, dans «Les enfants de l’amour» (1953), de Léonide Moguy, elle est une fille-mère accueillie dans un refuge destiné à celles que réprouve la morale de l’époque. Puis, dans «Interdit de séjour» (1954), de Maurice de Canonge, elle retrouve son emploi d’entraîneuse à Pigalle, qui plus est sœur d’un truand minable. De fait, son genre interlope s’acclimate bien au «milieu». Elle apparaît, en effet, dans nombre de ces bandes médiocres qui, au tournant des années 50 et 60, se déroulent souvent dans le monde de la drogue, comme «Ces dames préfèrent le mambo» (1957), de Bernard Borderie, ou «Interpol contre X» (1960), de Maurice Boutel. Joëlle Bernard participe encore à quelques «sous James Bond», comme «OSS 117 n’est pas mort» (1956), de Jean Sacha ou «Callaghan remet ça» (1960), de Willy Rozier. Quant aux rôles de prostituées, ils sont un peu sa marque de fabrique. Dans «Le long des trottoirs» (1956), de Léonide Moguy, au titre éloquent, elle «tapine» pour le compte de Roger Fromont. Et du trottoir à la boîte de nuit pour messieurs seuls, il n’y a qu’un pas, que franchit Joëlle Bernard, une fois de plus, dans «Du mouron pour les petits oiseaux» (1962), de Marcel Carné. Même l’aimable Pierre Tchernia ne lui confie pas d’autre rôle dans «Le viager» (1971). D’un bouge à un estaminet, elle ne s’éloigne de ce milieu ni dans «Le bateau d’Emile» (1961), de Denys de La Patellière, où elle tient un bistrot, ni dans «Le gentleman d’Epsom» (1962), de Gilles Grangier, où elle incarne la femme de Franck Villard.

La télévision ne lui apporte pas plus de satisfaction (même son mari, Roger Pigaut, ne sait que lui donner un sempiternel rôle de péripatéticienne dans un téléfilm consacré à Gauguin) sauf, peut-être, un emploi inattendu de religieuse dans «La nuit des lilas» (1973), de Jérôme Habans. Peut-être lassée de son image et d’une carrière sans grand relief, Joëlle Bernard se donne la mort le 23 mars 1977.

© Jean-Pascal LHARDY

copyright
1944Lunegarde – de Marc Allégret avec Gérard Landry
1947Quai des Orfèvres – de Henri-Georges Clouzot avec Louis Jouvet
1948Aux yeux du souvenir / Souvenir – de Jean Delannoy avec Jean Marais
CM Les drames du Bois de Boulogne – de Jacques Loew avec Raymond Souplex
1949La belle que voilà – de Jean-Paul Le Chanois avec Henri Vidal
Miquette et sa mère / Miquette – de Henri-Georges Clouzot avec Bourvil
1950Méfiez-vous des blondes – de André Hunebelle avec Raymond Rouleau
Les maîtres-nageurs – de Henri Lepage avec Jules Berry
Si ça vous chante – de Jacques Loew avec Howard Vernon
CM La leçon d’humour dans un parc – de Jacques Loew avec Michel Piccoli
1951Casque d’or – de Jacques Becker avec Simone Signoret
CM Chassé-croisière – de Pierre Lafond avec Sylvie Pelayo
1952La jeune folle – de Yves Allégret avec Danièle Delorme
Les dents longues – de Daniel Gélin avec Jean Chevrier
Rue de l’Estrapade – de Jacques Becker avec Louis Jourdan
Horizons sans fin – de Jean Dréville avec Maurice Ronet
La neige était sale – de Luis Saslavsky avec Daniel Ivernel
1953L’esclave – de Yves Ciampi avec Daniel Gélin
Les enfants de l’amour – de Léonide Moguy avec Jean-Claude Pascal
1954Interdit de séjour – de Maurice de Canonge avec Claude Laydu
1955Sophie et le crime – de Pierre Gaspard-Huit avec Peter van Eyck
1956Le long des trottoirs – de Léonide Moguy avec François Guérin
O.S.S. 117 n’est pas mort – de Jean Sacha avec Ivan Desny
1957Trois jours à vivre – de Gilles Grangier avec Lino Ventura
Ces dames préfèrent le mambo – de Bernard Borderie avec Eddie Constantine
1958Prisons de femmes – de Maurice Cloche avec Jacques Duby
Pêcheur d’Islande – de Pierre Schoendoerffer avec Charles Vanel
Les amants de demain – de Marcel Blistène avec Edith Piaf
1959Le sergent X – de Bernard Borderie avec Christian Marquand
1960Interpol contre X – de Maurice Boutel avec Howard Vernon
Callaghan remet ça – de Willy Rozier avec Tony Wright
1961Le bateau d’Émile / Le homard flambé – de Denys de La Patellière avec Michel Simon
1962Le gentleman d’Epsom / Les grands seigneurs – de Gilles Grangier avec Jean Gabin
Du mouron pour les petits oiseaux – de Marcel Carné avec Paul Meurisse
1963L’année du bac – de José-André Lacour & Maurice Delbez avec Jean Desailly
Le journal d’une femme de chambre – de Luis Buñuel avec Jeanne Moreau
1965Angélique et le roi / Angélique et le roy – de Bernard Borderie avec Michèle Mercier
1966Sept hommes et une garce – de Bernard Borderie avec Sydney Chaplin
1968Adélaïde – de Jean-Daniel Simon avec Jean Sorel
1969The adding machine – de Jerome Epstein avec Milo O’Shea
1970L’alliance – de Christian de Chalonge avec Anna Karina
Ils – de Jean Daniel Simon avec Michel Duchaussoy
Comptes à rebours – de Roger Pigaut avec Serge Reggiani
1971Le viager – de Pierre Tchernia avec Michel Serrault
1972 CM Six alcooliques en quête d’un médecin – de Gérard Samson avec Henri Poirier
1974Borsalino & Co. – de Jacques Deray avec Alain Delon
1975Le guêpier – de Roger Pigaut avec Claude Brasseur
Parlez-moi d’amour – de Michel Drach avec Michel Aumont
Les conquistadores – de Marco Pauly avec Yves Afonso
    Remerciements à Jean-Pascal Constantin pour l’acte de décès
Fiche créée le 13 juillet 2024 | Modifiée le 7 mai 2025 | Cette fiche a été vue 1603 fois
PREVIOUSJean-Pierre Bernard || Joëlle Bernard || Léon BernardNEXT