![]() 1963 Mort, où est ta victoire? – de Hervé Bromberger avec Pascale Audret, Laurent Terzieff & Michel Auclair | ![]() 1965 Un milliard dans un billard (diamantenbilliard) de Nicolas Gessner avec Jean Seberg & Claude Rich | ![]() 1972 L’affaire Dominici – de Claude Bernard-Aubert avec Jean Gabin, Victor Lanoux & Gérard Depardieu | ![]() 1974 Impossible… pas français – de Robert Lamoureux avec Jean Lefebvre, Pierre Mondy & Pierre Tornade | ||
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C’est à Nice que naît le 30 juin 1912, Jean-Paul Moulinot. Dans l’entre-deux guerre, il devient Parisien et entame des études de lettres. Mais il s’intéresse sérieusement au théâtre et fréquente le Cours Simon et le Conservatoire. Ses professeurs sont alors René de Minil et Béatrice Dussane. C’est à ce moment-là qu’il fait ses premiers pas sur la scène de la Comédie Française en1937, dans «Les affaires sont les affaires» d’Octave Mirbeau. Puis il part aux USA avec toute une équipe, pour monter des pièces françaises dans les Universités. Mais nous sommes en 1939, la guerre est déclarée et il rentre en France. Il est fait prisonnier en 1940. À la Libération, il est engagé au Théâtre des Mathurins par Marcel Herrand et Jean Marchat. Il y joue, entre autre, Cléante dans Tartuffe. C’est ensuite une longue aventure de 14 ans au TNP avec Jean Vilar et où il rencontre son épouse Yvette Hardy qui joue dans la troupe; il se produit évidemment au Festival d’Avignon. Il y côtoie Gérard Philipe, Maria Casares, Daniel Sorano, Philippe Noiret etc. En 1966, Il entre à la Comédie Française , y assume une cinquantaine de rôles classiques et modernes et en devient le 481e sociétaire en 1989.
Jean-Paul Moulinot s’illustre aussi au cinéma, et devient un de nos solides seconds rôles et, même si parfois ce ne sont que des emplois fugitifs, il fait partie de ces acteurs que l’on reconnaît tout de suite. Avec un physique rassurant, classique et dégageant une autorité naturelle, il incarne facilement des notables, des magistrats, des militaires, des domestiques et même des religieux. On le repère pour la première fois sur les écrans en 1946, dans «La foire aux chimères» de Pierre Chenal. On retient ensuite ses rôles dans «L’étrange Madame X» (1950) de Jean Grémillon où il est un majordome très stylé au service de Maurice Escande et de Michèle Morgan; dans «Identité judiciaire» (1950) de Hervé Bromberger, il est un policier et dans «Nous sommes tous des assassins» (1952) de André Cayatte, il est le Directeur de la prison, faisant partie de la glaçante délégation venant chercher le condamné à mort au petit matin.
Jean-Paul Moulinot aime cependant participer à des histoires plus légères, comme «Monsieur Taxi» de André Hunebelle (1952), où il croise Michel Simon ou «La foire aux cancres» (1963) de Louis Daquin, où il est le Maire de la cité des jeunes écoliers. Partenaire à plusieurs reprises de Jean Gabin, il est directeur de banque dans «Victor» (1951) de Claude Heymann, son notaire dans «Monsieur» (1964) de Jean-Paul Le Chanois, et son médecin dans «L’affaire Dominici» (1972) de Claude-Bernard Aubert. Et puis, il est le père de Annie Girardot dans «Mourir d’aimer» (1970) de André Cayatte. Entre temps, il est le Ministre des Armées dans «Les centurions» (1966) de Mark Robson et c’est lui qui envoie Anthony Quinn et ses hommes, en Algérie.
Comme on sen doute, Jean-Paul Moulinot est invité très régulièrement sur nos petits écrans, notamment dans le cadre de «La caméra explore le temps», du «Théâtre de la jeunesse» et de l’émission de Pierre Sabbagh «Au théâtre ce soir», mais aussi dans des séries telles «Les cinq dernières minutes», et des fictions de qualité comme «Merlusse» d’après Marcel Pagnol, où il incarne le Proviseur. Cet artiste talentueux décède à Ville d’Avray le 3 décembre 1989, l’année même où il devenait Sociétaire de la Comédie Française. Nous aurions aimé le garder plus longtemps.
© Donatienne ROBY

1946 | La foire aux chimères – de Pierre Chenal avec Madeleine Sologne |
1949 | Un certain monsieur – de Yves Ciampi
avec Hélène Perdrière
Lady Paname – de Henri Jeanson avec Suzy Delair |
1950 | Le traqué / La traque ( gunman in the streets / time running out ) de Frank Tuttle
avec Dane Clark
Le traqué – Borys Lewin avec Simone Signoret Version française de « Gunman in the streets » Identité judiciaire – de Hervé Bromberger avec Dora Doll L’étrange madame X – de Jean Grémillon avec Michèle Morgan |
1951 | Victor – de Claude Heymann
avec Jean Gabin
La plus belle fille du monde – de Christian Stengel avec Françoise Arnoul Ma femme est formidable – de André Hunebelle avec Sophie Desmarets |
1952 | Nous sommes tous des assassins – de André Cayatte avec Marcel Mouloudji |
1952 | Monsieur Taxi – de André Hunebelle
avec Michel Simon
Le rideau rouge / Les rois d’une nuit / Ce soir on joue Macbeth – de André Barsacq avec Pierre Brasseur |
1953 | CM Monsieur Lune habille son fils – de René Barjavel avec Gadès |
1954 | Le dossier noir – de André Cayatte
avec Danièle Delorme
Le rouge et le noir – de Claude Autant-Lara avec Danielle Darrieux Seulement voix française |
1957 | Amour de poche / Un amour de poche – de Pierre Kast avec Jean Marais |
1959 | La millième fenêtre – de Robert Ménégoz
avec Pierre Fresnay
Ben-Hur ( Ben-Hur : A tale of the Christ ) de William Wyler avec Charlton Heston Seulement voix & narration de la version française |
1962 | Le Diable et les dix commandements – de Julien Duvivier
avec Louis de Funès
Segment « Bien d’autrui ne prendras » Tempête sur Ceylan ( das todesauge von Ceylon / tempesta su Ceylon / storm over Ceylon / scarlet eye ) de Gerd Oswald avec Magali Noël Seulement voix française Shéhérazade – de Pierre Gaspard-Huit avec Anna Karina Seulement voix française de Fernando Rey Les quatre vérités ( las cuatro verdades / le quattro verità / three fables of love ) de Alessandro Blasetti, René Clair, Luis García Berlanga & Hervé Bromberger avec Rossano Brazzi Seulement voix française La poupée – de Jacques Baratier avec Zbignew Cibulski Seulement voix française |
1963 | OSS 117 se déchaîne / OSS 117 – de André Hunebelle
avec Irina Demick
Le feu follet – de Louis Malle avec Jeanne Moreau La foire aux cancres – de Louis Daquin avec Jean Rochefort Mort, où est ta victoire ? – de Hervé Bromberger avec Pascale Audret Rien ne va plus – de Jean Bacqué avec Achille Zavatta 8 ½ / Huit et demi ( otto e mezzo ) de Federico Fellini avec Marcello Mastroianni Seulement voix française de Alfredo de Lafeld |
1964 | Monsieur – de Jean-Paul Le Chanois
avec Liselotte Pulver
Nick Carter va tout casser ! – de Henri Decoin avec Eddie Constantine Et vint le jour de la vengeance ( behold a pale horse ) de Fred Zinnemann avec Gregory Peck |
1965 | Un milliard dans un billard ( diamantenbilliard ) de Nicolas Gessner
avec Jean Seberg
Les centurions ( lost command ) de Mark Robson avec Anthony Quinn |
1966 | Sale temps pour les mouches / Commissaire San Antonio – de Guy Lefranc
avec Gérard Barray
La fantastique histoire vraie d’Eddie Chapman ( triple cross ) de Terence Young avec Christopher Plummer Seulement voix française La blonde de Pékin – de Nicolas Gessner avec Edward G. Robinson Seulement voix française |
1967 | La bataille de San Sebastian ( guns for San Sebastian / i cannoni di San Sebastian ) de Henri
Verneuil avec Charles Bronson
Tu seras terriblement gentille – de Dirk Sanders avec Karen Blanguernon Play time / Playtime / Le temps des loisirs – de Jacques Tati avec Barbara Denneck Seulement voix La gloire des canailles / De la gloire à l’enfer ( dalle Ardenne all’inferno /…und morgen fahrt zur hölle ) de Alberto de Martino avec Frederick Stafford Seulement voix française de Adolfo Celi |
1968 | Sous le signe du taureau – de Gilles Grangier avec Suzanne Flon |
1970 | Une drôle de bourrique / L’âne de Zigliara – de Jean Canolle
avec Jean Lefebvre
Mourir d’aimer – de André Cayatte avec Annie Girardot |
1971 | L’île au trésor ( die schatzinsel / l’isola del tresoro / treasure island ) de John Hough & Andrea
Bianchi avec Orson Welles
Seulement voix française |
1972 | L’affaire Dominici – de Claude Bernard-Aubert
avec Jean Gabin
Le crépuscule des dieux ( Ludwig ) de Luchino Visconti avec Helmut Berger Seulement voix française |
1973 | Un flic hors-la-loi / Inspecteur Flatfoot ( Piedone lo sbirro ) de Steno
avec Bud Spencer
Seulement voix française |
1974 | Impossible… pas français – de Robert Lamoureux
avec Pierre Mondy
Vive la quille ! ( colonello Buttiglione diventa generale ) de Mino Guerini avec Jacques Dufilho Seulement voix française DO De luttes et de pierre – de Jean-Marie Isnard Seulement voix & narration DO De gloire et de pierre – de Jean-Marie Isnard Seulement voix & narration |
1975 | Jeune fille libre le soir / La baby-sitter ( the babysitter / L.A. babysitter / the raw edge /
wanted : Babysitter ) de René Clément
avec Maria Schneider
Seulement voix française Une anglaise romantique ( a romantic englishwoman ) de Joseph Losey avec Glenda Jackson Seulement voix française |
1976 | Mado – de Claude Sautet avec Romy Schneider |
1978 | L’affaire Savolta ( la verdad s obre el caso Savolta / nell’occhio della volpe ) de Antonio
Drove avec Stefania Sandrelli
Seulement voix française |
1979 | La triple mort du troisième personnage ( la triple muerte del tercer personaje ) de Helvio
Soto avec Brigitte Fossey
Seulement voix française |
1982 | Les oiseaux noirs ( svarta fåglar ) de Lasse Glomm avec Bibi Andersson |