1930 La petite Lise – de Jean Grémillon avec Pierre Alcover, Nadia Sibirskaïa, Julien Bertheau & Joe Alex | 1937 Gueule d’amour – de Jean Grémillon avec Jean Gabin, Mireille Balin, René Lefèvre, Henri Poupon & Jean Aymé | 1937 L’étrange monsieur Victor – de Jean Grémillon avec Raimu, Pierre Blanchar & Madeleine Renaud | 1950 L’étrange madame X – de Jean Grémillon avec Michèle Morgan, Henri Vidal, Paul Barge & Maurice Escande | ||
Jean Grémillon naît le 3 octobre 1901, à Bayeux où son père travaille à la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest. Après ses années de lycée à Brest, Jean, excellent musicien, poursuit ses études à la «Schola Cantorum» de Paris. Le soir, il accompagne au violon les films muets des cinémas de quartier avant de réaliser la musique de «Quatorze juillet» (1933) de René Clair.
Entre temps, Jean Grémillon se lance dans la réalisation de documentaires. Puis, grâce au soutien de Charles Dullin, il tourne «Maldonne» (1928), histoire d’un jeune homme de bonne famille amoureux d’une bohémienne interprétée par Genica Athanasiou. Il réalise ensuite «Gardiens de phare» (1929) film aux décors naturels saisissants et au scénario original d’un père dont le fils est devenu fou. Isolés dans leur phare, ils attendant la relève. «La petite Lise» (1930) est le premier parlant de Grémillon: Pierre Alcover, bagnard repenti, s’accuse d’un nouveau crime pour sauver sa fille jouée par Nadia Sibirskaïa. «Dainah la métisse» (1931) raconte un crime sur un paquebot avec Laurence Clavius, Habib Benglia et Charles Vanel. «Pour un sou d’amour» (1932) permet à Jean Grémillon d’aborder la comédie avec Josseline Gaël et André Baugé, un milliardaire qui change d’identité pour être aimé pour lui-même. À l’inverse, dans «Gonzague ou l’accordeur» (1933) avec Julien Carette, c’est un miséreux que l’on fait passer par superstition pour un quatorzième convive fortuné. Le cinéaste travaille également en Espagne. Dans «La Dolorosa» (1934), Agustín Godoy joue un jeune peintre qui a pour modèle Rosita Díaz Gimeno. L’histoire se termine dans le drame et le peintre se fait moine. Suit une comédie chantée, financée par Luis Buñuel, «¡Centinela Alerta !» (1936), avec Ana Maria Custodio en femme abandonnée avec son enfant. Mais deux braves soldats appelés, chanteurs dans le civil, la prennent sous leur protection. Dans le même genre, Grémillon réalise en France «Valse Royal » (1935), avec Henri Garat, qu’accompagnent Renée Saint-Cyr et Mila Parély qui sont aussi de la distribution de «Pattes de mouche» avec Pierre Brasseur. 1937, c’est bien sûr dans «Gueule d’amour», un magnifique Jean Gabin en Spahi, l’Arc de Triomphe d’Orange en toile de fond et Mireille Balin en femme fatale. La même année, Raimu est en contre-emploi dans «L’étranger Monsieur Victor». Pour «Remorques» (1939-1940) Jean Gabin, mobilisé, bénéficiera d’une permission exceptionnelle pour finir le film.
Pendant l’occupation Jean Grémillon réussit à faire deux films. À la libération, son documentaire «Le six juin à l’aube» montre le martyr des Normands sous le feu de la résistance acharnée des Allemands et des bombardements alliés. Par la suite le réalisateur tourne encore «Pattes blanches» (1948) avec Suzy Delair que se disputent Paul Bernard et Maurice Bouquet, avec la complicité de Fernand Ledoux; «L’étrange Madame X» (1950) alias Michèle Morgane dont l’amant, Henri Vidal, est un jeune homme pauvre; et enfin «L’amour d’une femme» (1953) avec Micheline Presle, femme médecin sur l’île d’Ouessant, qui préfère sacrifier son amour pour Massimo Girotti, aux biens de la communauté.
Puis Jean Grémillon faute de moyens financiers ne tourne plus que des documentaires dont une dernière réalisation sur son ami peintre surréaliste André Masson en 1958. Ce cinéaste à la filmographie éclectique et originale bien que peu importante, décède le 25 novembre 1959, à Paris.
© Caroline HANOTTE
1923 | DO Chartres – de Jean Grémillon
+ montage DO Le revêtement des routes / La construction des chaussées modernes – de Jean Grémillon + montage |
1924 | DO La fabrication du fil – de Jean Grémillon
+ montage DO Du fil à l’aiguille – de Jean Grémillon + montage DO La fabrication du ciment artificiel – de Jean Grémillon + montage DO La bière – de Jean Grémillon + montage DO Le roulement à billes – de Jean Grémillon + montage DO Les parfums – de Jean Grémillon + montage DO L’étirage des ampoules électriques – de Jean Grémillon + montage DO La photogénie mécanique – de Jean Grémillon + montage |
1925 | DO L’éducation professionnelle des conducteurs de tramway – de Jean Grémillon
+ montage DO L’électrification de la ligne Paris-Vierzon – de Jean Grémillon + montage DO L’Auvergne – de Jean Grémillon + montage DO Les aciéries de la marine et d’Homecourt – de Jean Grémillon + montage |
1926 | DO La vie des travailleurs italiens en France – de Jean Grémillon
+ montage DO La naissance des cigognes – de Jean Grémillon + montage DO La croisière de l’Atalante – de Jean Grémillon + montage DO Gratuités – de Jean Grémillon DO Tour au large – de Jean Grémillon + montage & scénario DO Bobs – de Jean Grémillon + montage |
1927 | Maldone – de Jean Grémillon
avec Charles Dullin
+ musique |
1928 | Gardiens de phare – de Jean Grémillon
avec Genica Athanasiou
+ montage |
1930 | La petite Lise – de Jean Grémillon avec Pierre Alcover |
1931 | Pour un sou d’amour – de Jean Grémillon avec André Baugé |
1932 | Dainah la métisse – de Jean Grémillon
avec Charles Vanel
CM Le petit babouin – de Jean Grémillon avec Armand Bernard + montage |
1933 | Quatorze Juillet / 14 Juillet – de René Clair
avec Annabella
Seulement musique Gonzague ou l’accordeur – de Jean Grémillon avec Julien Carette + adaptation, dialogues & scénario |
1934 | La dolorosa – de Jean Grémillon
avec Rosita Diaz
+ scénario |
1935 | Valse royale – de Jean Grémillon
avec Henri Garat
Pattes de mouches – de Jean Grémillon avec Pierre Brasseur + scénario |
1937 | ¡ Centinela, alerta ! – de Jean Grémillon
avec Pablo Hidalgo
Gueule d’amour – de Jean Grémillon avec Jean Gabin + adaptation & montage L’étrange monsieur Victor – de Jean Grémillon avec Raimu |
1940 | Remorques – de Jean Grémillon
avec Michèle Morgan
+ dialogues & scénario |
1942 | Lumière d’été – de Jean Grémillon avec Madeleine Renaud |
1943 | Le ciel est à vous – de Jean Grémillon avec Jean Debucourt |
1945 | DO Le six juin à l’aube – de Jean Grémillon
+ scénario, commentaires & musique |
1947 | CM Le printemps de la liberté – de Jean Grémillon
+ scénario, dialogues & musique |
1948 | Pattes blanches – de Jean Grémillon
avec Fernand Ledoux
Prix Spécial pour la mise en scène au festival international du cinéma de Locarno, Suisse |
1949 | DO Les charmes de l’existence – de Jean Grémillon
+ scénario & commentaires |
1950 | L’étrange madame X – de Jean Grémillon
avec Henri Vidal
DO Désastre de la guerre – de Pierre Kast Seulement commentaires, apparition & musique |
1951 | Caf’ Con’ – de Jean Grémillon
Inachevé |
1952 | DO Astrologie ou le miroir de la vie – de Jean Grémillon
+ musique CM Encyclopédie filmée : Lettre A (première partie) : Alchimie – de Jean Grémillon + scénario |
1953 | DO Au cœur de l’Ile de France – de Jean Grémillon
+ musique L’amour d’une femme – de Jean Grémillon avec Micheline Presle + adaptation, dialogues & scénario |
1955 | DO La maison aux images – de Jean Grémillon
+ commentaires & musique |
1956 | DO Haute lisse – de Jean Grémillon
+ commentaires & musique |
1958 | DO André Masson et les quatre éléments – de Jean Grémillon
avec André Masson
+ commentaires & musique |