![]() 1948 L’escadron blanc – de René Chanas avec Jean Chevrier, René Lefèvre & Michèle Martin | ![]() 1950 Rue des Saussaies – de Ralph Habib avec Anne Vernon, Maurice Régamey & Aimé Clariond | ![]() 1951 Les quatre sergents de Fort Carré – de André Hugon avec Jean Gaven, Michel Jourdan & Colette Ripert | ![]() 1964 Les yeux cernés – de Robert Hossein avec Michèle Morgan, Robert Hossein & Marie-France Pisier | ||
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Celui que nous connaissons sous le nom de François Patrice naît à Beyrouth, le 1er janvier 1924! Son père est Gouverneur des Colonies, comme on disait à l’époque et il est le troisième d’une fratrie de sept garçons, dont trois mourront au Liban. Il fréquente «l’école coloniale». Il n’a que 10 ans quand son père décède. Sa mère décide alors de rentrer en France. Le jeune garçon, certainement très perturbé par ces événements et ces changements, n’est pas un bon élève. Il se fait renvoyer de tous les établissements. Il finit tout de même par décrocher non sans mal le bachot! C’est un littéraire... Ce qui le tente? Le théâtre… Ce n’est pas l’avis de sa mère et c’est la rupture complète. Il devient le secrétaire de l’écrivain Maurice Lagrenée qui lui conseille de suivre des cours au Conservatoire d’art dramatique. Puis, il part en tournée pendant deux ans avec son mentor. Au retour, il fait la connaissance de Claude Willemetz qui lui offre d’être la doublure de François Périer pour la pièce «Les J3». Ce dernier tombe malade et François Patrice monte donc sur scène.
Willemetz présente son jeune poulain à Pierre Fresnay, qui le présente à Henri Decoin. C’est ainsi qu e François Patrice est enrôlé dans «La fille du diable» (1946), en remplacement de Jacques Dynam bon pour le service. C’est le début d’une carrière d’une trentaine de films environ. Difficile de savoir pourquoi il n’a pu aller plus loin. Il a un bon physique et on peut le classer dans la catégorie des jeunes premiers des années 50. Il a joué cependant davantage les mauvais garçons. Ainsi dans «La rose de la mer» (1946) de Jacques Baroncelli, il est un mousse dévoyé. Dans «Les gosses mènent l’enquête» (1945) de Maurice Labro, il est bagarreur; «La vie en rose» (1947) de Jean Faurez, le fait devenir un jeune criminel. Dans «L’impasse aux deux anges» (1948), le voilà délinquant. «Retour à la vie» (1949) le voit en petit voyou. Dans «Razzia sur la chnouf» (1954) de Henri Decoin, il est trafiquant de drogue.
Au milieu des années 50, François Patrice rencontre l’Abbé Pierre qui vient de lancer son cri de colère à la radio en 1954 pour réveiller les consciences, et il se joint à lui. Il bâtit le scénario de l’histoire des «Chiffonniers d’Emmaüs» (1954) réalisé par Robert Darène où il y incarne un voyou qui trouve le bon chemin grâce à l’Abbé. Tout comme Charles Moulin, son partenaire dans le film, il gardera des contacts avec l’Abbé Pierre. Dans la période sixties, on le repère encore dans «Les Parisiennes» (1961) comme play boy de service. Puis ce ne sont que de simples apparitions... François Patrice change alors de métier et ouvre, en 1964, la boîte de nuit qui deviendra célèbre, «Le Club Saint-Hilaire» rue de Ponthieu à Paris. Il en est l’animateur pendant une quinzaine d’années. Il anime un club similaire à Sainte-Maxime, sur la Côte d’Azur. La télévision le tente encore, il tient notamment un rôle récurent dans la fameuse série «Les chevalier du ciel» (1968/70) auprès de Jacques Santi et Christian Marin. Il est un Robespierre convaincant dans un épisode de la série «Les Amours sous la Révolution» en 1978.
Par ailleurs, François Patrice était un grand sportif, ancien du fameux club du Racing, pratiquant avec aisance tennis, natation et volley-ball. Il était aussi passionné par l’écriture. Il avait contracté deux unions et avait un fils, Olivier. Il nous quitte dans un anonymat bien triste le 19 décembre 2018 à Paris, lui chez qui toutes les célébrités du moment se retrouvaient dans son club branché.
© Donatienne ROBY

1945 | La fille du diable / La vie d’un autre – de Henri Decoin
avec Pierre Fresnay
Les gosses mènent l’enquête – de Maurice Labro avec Lise Topart |
1946 | La rose de la mer – de Jean de Baroncelli avec Fernand Ledoux |
1947 | La vie en rose – de Jean Faurez
avec Louis Salou
CM Combat pour tous – de Georges Regnier avec Marie Mergey |
1948 | L’impasse des deux anges – de Maurice Tourneur
avec Simone Signoret
Trois garçons, une fille – de Maurice Labro avec Gaby Morlay L’escadron blanc – de René Chanas avec Jean Chevrier |
1949 | Retour à la vie – de Henri-Georges Clouzot, André Cayatte, Jean Dréville & Georges Lampin
avec Noël-Noël
Segment « Le retour de René » de Jean Dréville Le grand rendez-vous – de Jean Dréville avec Véra Norman |
1950 | Ils ont vingt ans – de René Delacroix
avec Jacqueline Gauthier
Rue des Saussaies – de Ralph Habib avec Anne Vernon |
1951 | Duel à Dakar – de Claude Orval & Georges Combret
avec Lysiane Rey
Les quatre sergents de Fort Carré – de André Hugon avec Jean Gaven |
1952 | La pocharde – de Georges Combret
avec Pierre Brasseur
CM Torticolla contre Frankensberg – de Paul Paviot avec Daniel Gélin CM Le huitième art et la manière – de Maurice Régamey avec Albert Préjean CM Vedettes buissonnières – de Jacques Guillon avec Bourvil Seulement apparition |
1953 | Le grand pavois – de Jacques Pinoteau avec Marc Cassot |
1954 | Les chiffonniers d’Emmaüs – de Robert Darène
avec Dany Carrel
+ scénario Razzia sur la chnouf – de Henri Decoin avec Jean Gabin |
1955 | L’affaire des poisons – de Henri Decoin
avec Viviane Romance
Toute la ville accuse – de Claude Boissol avec Etchika Choureau |
1956 | Ce soir les jupons volent / Princesses de Paris – de Dimitri Kirsanoff
avec Sophie Desmarets
La joyeuse prison – de André Berthomieu avec Michel Simon |
1957 | La peau de l’ours – de Claude Boissol avec Nicole Courcel |
1960 | Le bal des espions – de Michel Clément
avec Rosanna Schiaffino
Les moutons de Panurge – de Jean Girault avec Pascale Roberts Le puits aux trois vérités – de François Villiers avec Jean-Claude Brialy |
1961 | Les parisiennes – de Marc Allégret, Claude Barma, Michel Boisrond & Jacques Poitrenaud
avec Françoise Arnoul
Segment « Françoise » de Claude Barma |
1964 | Les yeux cernés – de Robert Hossein avec Michèle Morgan |
1967 | Vivre la nuit – de Marcel Camus avec Estella Blain |
1968 | Du blé en liasses – de Alain Brunet avec Arlene Dahl |
1970 | Qu’est ce qui fait courir les crocodiles ? – de Jacques Poitrenaud avec Michel Serrault |
1975 | Blondy ( germicide / vortex ) de Sergio Gobbi avec Bibi Andersson |
1979 | Ciao, les mecs ! – de Sergio Gobbi avec Dany Saval |
1985 | La nuit du risque – de Sergio Gobbi avec Stéphane Ferrara |
2012 | DO Simone Simon, la rebelle – de José Sourillan
avec Brigitte Auber
Seulement apparition |