![]() 1955 Un verre et une cigarette (sigarah was kas / سيجاره وكاس) de Niazi Mostafa avec Samia Gamal & Nabil Al alfi | ![]() 1958 Rapt au deuxième bureau – de Jean Stelli avec Franck Villard, Danielle Godet & Yves Brainville | ![]() 1963 L’inconnue de Hong Kong – de Jacques Poitrenaud avec Philippe Nicaud, Tania Béryl & Serge Gainsbourg | ![]() 1986 Le sixième jour (al-awm al-sadis / ليوم السادس) de Youssef Chahine avec Mohsen Mohieddin & Hamdy Ahmed | ||
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Dalida, de parents italiens, naît Iolanda Cristina Gigliotti le 17 janvier 1933, dans le quartier cairote de Choudra. Son père Pietro est premier violon à l’opéra de la capitale égyptienne. Iolanda a deux frères, Orlando et Bruno. Après l’école élémentaire la jeune fille suit des cours de dactylographie. Elle devient Miss Égypte en 1954. Remarquée par les producteurs, alors que l’industrie cinématographique égyptienne est à son apogée, elle tourne son premier film sous le pseudonyme de Dalila: «Un verre et une cigarette» (1955) de Niazi Mostafa avec Samia Gamal en vedette, puis elle est dirigée par Marco de Gastyne pour une coproduction franco-égyptienne, «Le masque de Toutankhamon» (1955). La jeune femme décide alors de poursuivre sa carrière en France et prend un avion pour Paris (24 décembre 1954). Elle habite un temps un appartement où elle a pour voisin Alain Delon avec qui on lui prête une liaison. Mais faute de faire du cinéma elle gagne sa vie en chantant. À l’occasion d’un spectacle organisé par Bruno Coquatrix, elle impressionne Lucien Morisse, directeur artistique de la station de radio Europe 1, et Eddie Barclay, éditeur de disques, qui lui font enregistrer son premier titre «Madonna» (1956). Puis elle fait la première partie du spectacle de Charles Aznavour à l’Olympia. Avec la chanson «Bambino», elle devient définitivement populaire et quand elle apparaît dans son premier film tourné en France, «Brigade des mœurs» (1957) de Jean Stelli, c’est pour y jouer son propre rôle, aux côtés de Eddie Barclay en chef d’orchestre, Jean Tissier, Fernand Sardou et Pauline Carton. Dalida interprète ensuite une chanteuse de cabaret dans «Rapt au deuxième bureau» (1958) de Jean Stelli, avec Franck Villard et dans le film allemand «Des fille pour le Manbo-Bar» (1959) de Wolgang Glück.
Au début des années soixante, alors qu’elle vend toujours plus de disques et que sa carrière s’est internationalisée, Dalida épouse Lucien Morisse dont elle divorce après une liaison avec l’acteur Jean Sobieski et avant de vivre une tragique histoire d’amour avec un jeune compositeur italien Luigi Tenco qui se suicide en 1966. Côté cinéma Dalida tourne durant la décennie quatre films italiens et un film français, «L’inconnu de Hong-Kong» (1963) de Jacques Poitrenaud, où elle a pour pianiste Serge Gainsbourg. Au début des années soixante-dix, Dalida qui est désormais blonde, est encore douloureusement marquée par le suicide de son ex-mari. Mais elle continue à travailler avec acharnement, en faisant des tournées triomphales dans le monde entier avec un répertoire éclectique qui comprend notamment «Paroles, paroles» (1973), un duo avec Alain Delon, «Il venait d’avoir dix-huit ans», «Gigi l’amoroso», «Avec le temps» de Léo Ferré et un répertoire «disco». Et elle joue encore une fois son propre rôle dans le film de Nina Campanéez, «Comme sur des roulettes» (1976). Côté cœur, elle a un nouveau compagnon, un certain Richard Chanfray, qui se fait appeler «le Comte Saint-Germain» mais qui lui aussi se suicidera (1983).
Au faîte de sa gloire, Dalida la chanteuse, déjà cinquantenaire, mais qui semble toujours aussi dynamique et éclatante, a enfin le rôle de sa vie, grâce au réalisateur égyptien Youssef Chahine, qui lui fait interpréter une vieille femme égyptienne meurtrie, en costume traditionnel, pour «Le sixième jour» (1986). Mais moins d’un an plus tard, cette immense artiste, se suicide à son domicile parisien, d’une dose létale de barbituriques, c’était le 3 mai 1987.
© Caroline HANOTTE

1955 | Un verre et une cigarette ( sigarah was kas / سيجاره وكاس ) de Niazi Mostafa
avec Samia Gamal
Le masque de Toutankhamon / Le trésor de pharaons – de Marco de Gastyne avec Gil Vidal |
1957 | Brigade des mœurs – de Maurice Boutel avec Eddie Barclay |
1958 | Rapt au deuxième bureau – de Jean Stelli avec Franck Villard |
1959 | Des fille pour le Manbo-Bar ( mädchen für die Mambo-Bar ) de Wolfgang Glück avec Wolf Albach-Retty |
1960 | Parlez-moi d’amour ( che femmina… e che dollari ! ) de Giorgio Simonelli avec Jacques Sernas |
1963 | L’inconnue de Hong Kong – de Jacques Poitrenaud avec Serge Gainsbourg |
1965 | Ménage à l’italienne ( menage all’italiana ) de Franco Indovina avec Ugo Tognazzi |
1967 | American secret service : Cronache di ieri e di oggi – de Enzo Di Gianni avec Franco Franchi |
1968 | Io ti amo – de Antonio Margheriti avec Alberto Lupo |
1976 | Comme sur des roulette – de Nina Companéez avec Francis Huster |
1977 | DO Dalida pour toujours – de Michel Dumoulin |
1986 | Le sixième jour ( al-awm al-sadis / ليوم السادس ) de Youssef Chahine avec Mohsen Mohieddin |