![]() 1947 Dos cuentos para dos – de Luis Lucia avec Tony Leblanc, Eduardo Fajardo, José Isbert & Félix Fernández | ![]() 1955 Marcelin, pain et vin (Marcelino pan y vino) de Ladislao Vajda avec Pablito Calvo & Rafael Rivelles | ![]() 1961 Ma nuit de noces (mi noche de bodas) de Tulio Demicheli avec Luis Aguilar & Concha Velasco | ![]() 1963 Comme s’il en pleuvait (tela de araña) de José Luis Monter avec José Nieto & Eddie Constantine | ||
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Carlota Bilbao Caballé dont le nom de scène sera Carlotita Bilbao puis Carlota Bilbao, naît le 2 mars 1918, à Chihuahua, capitale de l’état mexicain du même nom, qui reçut dès le XVIème siècle de très nombreux colons-fermiers d’origine basque, comme le nom patronymique de notre artiste le laisse corroborer. Arrivée, dit-on, très jeune en Espagne, la petite Carlota, dotée d’une jolie voix, fait d’abord ses preuves dans des opérettes et des revues, et se produit même au Brésil (Rio de Janeiro) à la fin des années 1920. L’on peut d’ailleurs encore écouter à partir d’un 78 tours l’un de ses succès où, accompagnée de Roberto López, elle reprenait au début des années 40, la chanson «Tout va très bien, Mme la Marquise» rendue célèbre par Ray Ventura et sa bande en 1936, et transformée, outre-Pyrénées, en «Il n’y a rien de nouveau, Mme la Baronne»!
Côté grand écran, Carlota Bilbao débute dans «Cancionera», un drame andalou adapté d’une pièce des frères Álvarez, réalisé par un technicien du cinéma devenu réalisateur Julián Torremocha, et sorti en 1941 à Madrid. Durant la même décennie Carlota est de la distribution d’une dizaine de films, avec des rôles secondaires ou en tête d’affiche comme dans «Dos cuentos para dos» (1947) où elle joue le rôle de deux femmes se ressemblant étonnement et désorientant complètement un certain Jorge joué par le tout jeune mais déjà tellement talentueux Tony Leblanc. Et elle n’est rien moins que la reine d’Espagne Isabelle II, dans «El marqués de Salamanca» (1948) de Edgar Neville, avec dans le rôle titre Alfredo Mayo, pour ne citer que ces films.
Dans les années cinquante, toujours très active en interprétant de nombreuses comédies avec sa Compagnie théâtrale qu’elle codirige avec Julio Arroyo, Carlota Bilbao a encore une dizaine de rôles au cinéma y compris dans des coproductions internationales comme «Educando a Papá» (1954), à la distribution mexicano-espagnole, de et avec le Mexicain Fernando Soler, le père de l’histoire; et dans «Marcelin, pain et vin» (1955) du réalisateur hongrois Ladislao Vajda, présent en Espagne depuis de nombreuses années, avec le célèbre petit acteur Pablito Calvo, entouré des plus grands de l’époque dont Rafael Rivelles, Juan Calvo, José Nieto. Puis Carlota qui est déjà soixantenaire, se fait plus rare, apparaissant encore dans la première et curieuse réalisation de l’ancien acteur Juan Logar, «El perfil de Satanás» (1968) avec également Eduardo Fajardo, le grand méchant des «chorizo western». Enfin en 1978, Rafael Gil dans l’un de ses derniers films, lui donne le rôle de la mère d’un Jésuite, joué par José Sancho, qui va perdre la foi et abandonner le sacerdoce pour se marier, comme l’indique le titre «La boda del señor cura».
Puis l’artiste qui n’a pas eu d’enfants, termine en toute discrétion sa longue vie terrestre dans un appartement madrilène, en bénéficiant de l’assistance à domicile de la Fondation de l’AISGE, un organisme qui gère en Espagne les droits de propriété intellectuelle des acteurs, doubleurs, danseurs et directeurs de scène dont les prestations ont été fixées sur un support audiovisuel. C’est d’ailleurs cette fondation qui annonce son décès, des suites d’une pneumonie, survenu le 26 octobre 2016, à Madrid. Carlota Bilbao avait quatre-vingt dix huit ans.
© Caroline HANOTTE

1939 | Cancionera – de Julián Torremocha avec Antonio Burgos |
1942 | El frente de los suspiros – de Juan de Orduña avec Alfredo Mayo |
1943 | Cristina Guzmán – de Gonzalo Delgrás avec Marta Santaolalla |
1947 | Dos cuentos para dos – de Luis Lucia
avec Tony Leblanc
Noche de reyes – de Luis Lucia avec Félix Fernández |
1948 | El marqués de Salamanca – de Edgar Neville
avec Alfredo Mayo
María de los Reyes – de Antonio Guzmán Merino avec Amparo Rivelles Filigrana – de Luis Marquina avec Fernando Aguirre 39 cartas de amor – de Francisco Rovira Beleta avec Antonio Riquelme |
1950 | Tres ladrones en la casa / Amarás a tu prójimo – de Raúl Cancio
avec Ángel de Andrés
La septième page ( séptima página ) de Ladislao Vajda avec Luis Prendes |
1954 | Educando a papá – de Fernando Soler avec Beatriz Aguirre |
1955 | Marcelin, pain et vin ( Marcelino pan y vino ) de Ladislao Vajda
avec Rafael Rivelles
Suspenso en comunismo – de Eduardo Manzanos Brochero avec Alfredo Mayo |
1956 | Un abrigo a cuadros – de Alfredo Hurtado avec Juan Calvo |
1957 | El misterios del rosario / The redeemer / El redentor – de Joseph Breen & Fernando Palacios avec Luis Álvarez |
1958 | Le faux célibataire ( una mujer para Marcelo / gli zitelloni ) de Giorgio Bianchi
avec Vittorio De Sica
Carta al cielo – de Arturo Ruiz Castillo avec Rafael Bardem |
1959 | Le temps du Charleston ( y después del cuplé ) de Ernesto Arancibia
avec Manuel Alexandre
L’amour que je t’ai donné ( el amor que yo te di ) de Tulio Demicheli avec Arturo de Córdova |
1960 | La rana verde – de José Maria Forn avec Mario Morales |
1961 | Ma nuit de noces ( mi noche de bodas / el gallo giro en España ) de Tulio Demicheli
avec Luis Aguilar
Les religieuses / Le chant du berceau ( canción de cuna ) de José María Elorrieta avec Soledad Miranda |
1962 | La guerre des mômes ( la banda de los ocho / la pandilla y su perro ) de Tulio Demicheli avec Mari Loli Cobos |
1963 | Comme s’il en pleuvait / Toile d’araignée ( tela de araña ) de José Luis Monter avec Eddie Constantine |
1964 | El pecador y la bruja – de Julio Buchs
avec Antonio Garisa
Le petit andalou ( la vida nueva de Pedrito de Andía ) de Rafael Gil avec Joselito |
1966 | La femme perdue ( la mujer perdida ) de Tulio Demicheli
avec Sara Montiel
Frère toréador ( fray torero ) de José Luis Sáenz de Heredia avec Paco Camino |
1968 | El perfil de Satanás – de Juan Logar avec Manuel Gil |
1978 | La boda del señor cura – de Rafael Gil avec José Sancho |