![]() 1950 La dame de chez Maxim’s – de Marcel Aboulker avec Saturnin Fabre, Jacques Morel & Jacques Fabbri | ![]() 1952 La fugue de monsieur Perle – de Roger Richebé avec Noël-Noël, Paul Amiot, Paul Faivre & Louis de Funès | ![]() 1953 Les femmes mènent le jeu (Scampolo 53) de Giorgio Bianchi avec Henri Vidal, Maria Fiore & Paolo Stoppa | ![]() 1954 C’est la vie parisienne – de Alfred Rode avec Philippe Lemaire, Claudine Dupuis, Jean Tissier & Jim Gérald | ||
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Cette très belle jeune femme voit le jour dans le XVIème arrondissement de Paris le 11 juin 1926. Son père, André Poirier, est photographe et artiste peintre, sa mère Yvonne, femme au foyer. Lorsque devenue une ravissante jeune fille, Arlette Poirier confie à son père son envie de devenir comédienne, celui-ci trouve cela formidable et encourage cette vocation artistique! Elle suit donc les cours du Conservatoire d’art dramatique de Paris.
Mais alors qu’elle débute au théâtre Antoine dans «Le petit café», Arlette Poirier se fait «littéralement débaucher», ce sont ses propres termes, par le cinéma pour devenir la «Môme Crevette» dans «La dame de chez Maxim’s» (1950) de Marcel Aboulker. Follement allurale, très belle et dotée d’un abattage certain, aussitôt les propositions pleuvent et n’ayons pas peur de le dire, on lui propose ce qui se fait de mieux dans le cinéma populaire des années 50. À peine sortie des froufrous de la môme Crevette, c’est «Andalousie» (1950), une comédie musicale de Robert Vernay, avec Luis Mariano et Carmen Sevilla. La jeune actrice qui s’avoue toujours plus férue de théâtre que de cinéma, voit l’enchaînement de ces deux films comme une sorte de parenthèse enchantée. Certes elle devient aussitôt une actrice connue mais son rêve reste d’entrer un jour à la Comédie-Française, autrement que comme spectatrice!
Mais l’Espagne s’en entiche alors même qu’«Andalousie» n’est pas terminé. Les propositions affluent dans la foulée du succès de «La dame de chez Maxim’s». Rentrée en France, Arlette Poirier enchaîne les tournages et elle n’a pas à rougir de «Coiffeur pour dames» (1952) où elle donne la réplique à Fernandel, l’acteur le plus populaire de la décennie. On la retrouve aussi dans des films plus potaches qui ne la méritent sans doute pas. N’a-t-elle pas tourné «Ma femme, ma vache et moi» (1951) de Jean Devaivre ou «Amour, autocar et boîte de nuit» (1960) de Walter Kapp, que sa carrière, qui sait, aurait peut-être été différente. La belle Arlette se plaint déjà de la «mollesse» de ses metteurs en scènes lorsqu’elle crut sa chance venue. André Cayatte la choisit pour donner la réplique à Gérard Philipe dans «Montparnasse 19». La voilà sur un pied d’égalité avec Lilli Palmer ou Anouk Aimée et c’est déjà presque un retour puisque nous sommes en 1957 et qu’après «C’est la vie parisienne», tourné trois ans plus tôt avec Claudine Dupuis, l’actrice est restée sans tourner. Hélas, le film est un échec cuisant. C’est le glas de sa carrière. Elle retrouve Luis Mariano, accompagné de Bourvil, pour une apparition dans «Sérénade au Texas» (1958) de Richard Pottier. Elle avait débuté en 1950, en 1960 elle tire sa révérence.
On la revoit un peu à la télévision au début des années 70, notamment dans un épisode du très populaire feuilleton «Les évasions célèbres». et elle donne son baroud d’honneur en étant de la distribution de «Je suis frigide, pourquoi?» (1971) de Max Pécas. Ce n’est pas un retour de l’actrice mais un simple ricochet. Arlette Poirier se retire dans le Var, elle y coule des jours paisibles même s’il sont assez démunis. Elle s’est paisiblement éteinte le 30 mai 2012. Pour avoir été particulièrement éphémère dans le cinéma français, Arlette Poirier reste le reflet joyeux et un tantinet polisson d’une époque hélas révolue. Non que les films où elle a brillé furent des chefs d’œuvres d’exception, loin sans faut, mais enfin, ils firent courir les foules et n’est-ce pas le but premier du cinéma?
© Céline COLASSIN

1950 | La dame de chez Maxim’s / La dame de chez Maxim – de Marcel Aboulker
avec Saturnin Fabre
Andalousie – de Robert Vernay avec Luis Mariano Andalousie ( el sueño Andalucía ) de Luis Lucia avec Carmen Sevilla Version espagnole de « Andalousie» |
1951 | Les deux « monsieur » de madame – de Robert Bibal
avec Jean Parédès
Ma femme, ma vache et moi – de Jean Devaivre avec Erminio Macario |
1952 | Coiffeur pour dames – de Jean Boyer
avec Fernandel
La fugue de monsieur Perle – de Roger Richebé avec Noël-Noël Mon gosse de père – de Léon Mathot avec Maurice Teynac CM Vedettes buissonnières – de Jacques Guillon avec Bourvil Seulement apparition |
1953 | Monsieur Arthur… vierge et martyr ( Via Padova 46 / lo scocciatore ) de Giorgio Bianchi
avec Peppino De Filippo
Les femmes mènent le jeu ( Scampolo 53 ) de Giorgio Bianchi avec Henri Vidal |
1954 | C’est la vie parisienne – de Alfred Rode avec Philippe Lemaire |
1957 | Montparnasse 19 / Les amants de Montparnasse – de Jacques Becker avec Gérard Philipe |
1958 | Sérénade au Texas – de Richard Pottier avec Bourvil |
1960 | Amour, autocar et boites de nuit / Paris, c’est l’amour – de Walter Kapp avec Jean Gaven |
1971 | Je suis frigide… Pourquoi ? / Comment le désir vient aux filles – de Max Pécas avec Robert Lombard |