![]() 1926 Les ailes (wings) de William A. Wellman avec Clara Bow, Gary Cooper & Charles Buddy Rogers | ![]() 1932 La poule – de René Guissart avec Armand Dranem, Edith Méra, Michèle Alfa & Marguerite Moreno | ![]() 1932 Le petit roi – de Julien Duvivier avec Robert Lynen, Marcel Vallée, Jean Toulout & Robert Le Vigan | ![]() 1939 La loi du Nord – de Jacques Feyder avec Pierre Richard-Willm, Michèle Morgan & Charles Vanel | ||
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Bien que née à Paris le 29 Janvier 1902, le destin de Arlette Marchal se joue en province, à Aix les Bains en 1920. Handicapée par une timidité maladive qui lui pourrit la vie, Arlette a un coup de folie et s’inscrit à un concours de beauté. Bien entendu elle emporte la victoire et l’admiration du réalisateur en vogue Léonce Perret qui présidait le jury. Elle regagne Paris auréolée de son titre et fait de modestes débuts au cinéma, fêtant ses dix-neuf ans sur le plateau de «Mon p’tit» (1921) de René Plaissetty.
La débutante, d’une grâce folle avec un sourire évoquant celui de l’idole Gaby Morlay gravit rapidement les échelons de la popularité et devint dès 1924 une intime du couple Françoise Rosay et Jacques Feyder qui la dirige dans «L’image» (1924), un titre qui lui va magnifiquement. L’Allemagne, très vite s’enticher de la belle Arlette Marchal et faire d’elle une de ses vedettes essentielles. En 1925, Léonce Perret qui a tant admiré ses dix-huit ans à Aix les Bains la sollicite pour «Madame sans gêne», incarnée par nulle autre que Gloria Swanson dans le film le plus orgueilleux jamais tourné. Gloria s’entiche littéralement de la belle Arlette et l’incite vivement à venir tenter sa chance à Hollywood. Arlette adora y vivre et y travailler. Elle y retrouva ses chers amis Rosay et Feyder et qui plus est y trouva le grand amour en la personne du réalisateur Marcel de Sano. Le couple convole le 12 Juillet 1928.
Arlette Marchal follement heureuse en profite pour donner la réplique à Gary Cooper, Clive Brook ou Adolphe Menjou dans un cinéma devenu parlant sans même qu’elle ne s’en aperçoive. Le son, avec Arlette valait l’image! Le destin de la trop heureuse actrice va pourtant basculer au printemps 1936, en Avril. Marcel de Sano qui possède «la plus belle voiture de Paris» meurt à Ville d’Avray au volant de son superbe véhicule. On croit d’abord ce que l’on voit: la voiture a heurté à vive allure un poteau de béton, s’est retournée et s’est embrasée. On constate ensuite que le «charmant aventurier» avait placé un tuyau de caoutchouc à l’échappement du véhicule et l’avait en bouche. Il était évanoui lorsque la voiture sans contrôle percuta le poteau et s’embrasa. On spécula sur ce suicide aussi inhabituel que spectaculaire, Arlette s’effondra et se cloîtra deux longues années. On peut s’étonner de cette réaction à la mort de son mari, car cette union n’eut jamais la réputation d’être un mariage heureux, le couple était divorcé et Marcel de Sano vivait une liaison avec Jeanette MacDonald dont il défendait les intérêts en Europe.
Arlette Marchal surmonte son chagrin, refait du cinéma et ose enfin tâter du théâtre, devenant une des plus allurales comédiennes de la scène française. Elle tourne jusqu’en 1950, jusqu’à «Sans Laisser d’adresse» de Jean-Paul Le Chanois. mais Arlette n’est plus la vedette éblouissante du film, c’est vers Danièle Delorme que vont les soupirs admiratifs. Elle se retire alors et se lance avec passion dans la mode cette fois. Avec son chic et son allure, elle devient la passerelle de confiance des plus prestigieuses chaînes de magasins et choisit les modèles de la mode parisienne qui feront carrière en Amérique. En 1976 elle est faite Chevalier des Arts et des Lettres en même temps que Charles Vanel, Victor Francen et Marie Bell. C’est dire le prestige de son souvenir. Le temps continue pourtant son œuvre, Arlette Marchal est très affectée par la disparition de ses amis de toujours Françoise Rosay et Jacques Feyder avant qu’elle ne s’éteigne elle-même le 11 Février 1984 de sa belle mort et dans son cher Paris.
© Céline COLASSIN

1922 | Mon p’tit – de René Plaissetty
avec René Maupré
Sarati, le terrible – de Louis Mercanton & René Hervil avec Henri Baudin |
1923 | Aux jardins de Murcie – de Louis Mercanton & René Hervil
avec Ginette Maddie
Un coquin – de Giuseppe Guarino avec Iván Petrovich Un drame au Carlton Club – de Giuseppe Guarino avec Aimé Simon-Girard La dame au ruban de velours – de Giuseppe Guarino avec Charles de Rochefort La rose blanche ( venezianische libesabenteuer ) de Walter Niebuhr avec Jack Mylong Munz La cabane d’amour – de Jeanne Bruno-Ruby avec Malcolm Todd Terreur ( the perils of Paris / terror ) de Edward José & Gérard Bourgeois avec Pearl White L’image ( das bildnis ) de Jacques Feyder avec Vilma Bánky |
1924 | L’esclave reine ( die sklavenkönigin / moon of Israel ) de Michael Curtiz
avec Adelqui Migliar
Venitian lovers – de Walter Niebuhr & Frank A. Tilley avec Ben Field |
1925 | La châtelaine du Liban – de Marco de Gastyne
avec Gaston Modot
Madame Sans-Gène – de Léonce Perret avec Gloria Swanson Les pyjamas du chat ( the cat’s pajamas ) de William A. Wellman avec Ricardo Cortez Diplomatie ( diplomacy ) de Marshall Neilan avec Neil Hamilton |
1926 | La blonde ou la brune ( blonde or brunette ) de Richard Rosson
avec Greta Nissen
Les ailes ( wings ) de William A. Wellman avec Gary Cooper La chasse à l’homme ( Forlorn River ) de John Waters avec Raymond Hatton Hula – de Victor Fleming avec Clara Bow Colorado ( born to the West ) de John Waters avec Jack Holt |
1927 | Le double visage ( the spotlight ) de Frank Tuttle
avec Esther Ralston
Valet de cœur ( a gentleman of Paris ) de Harry d’Abbadie d’Arrast avec Adolphe Menjou CM A trip through the Paramount Studio – de ? avec Richard Arlen Seulement apparition |
1928 | La femme rêvée – de Jean Durand
avec Charles Vanel
La femme d’hier et de demain ( die frau von gestern und morgen / der scheidungsanwalt ) de Heinz Paul avec Livio Pavanelli La dame au masque ( die dame mit der maske ) de Wilhelm Thiele avec Vladimir Gaidarov |
1929 | Figaro – de Tony Lekain & Gaston Ravel avec Marie Bell |
1931 | Boudoir diplomatique ( boudoir diplomat ) de Marcel De Sano avec Iván Petrovich |
1932 | Don Quichotte – de Georg Wilhelm Pabst
avec Fedor Chaliapine Sr.
La poule – de René Guissart avec Michèle Alfa Toboggan / Battling-Geo – de Henri Decoin avec Georges Carpentier Le petit roi – de Julien Duvivier avec Robert Lynen |
1933 | La femme idéale – de André Berthomieu
avec René Lefèvre
Les requins du pétrole – de Henri Decoin & Rudolf Katscher avec Gabriel Gabrio |
1934 | La marche nuptiale ( marcia nuziale ) de Mario Bonnard avec Jean Marchat |
1938 | Entente cordiale – de Marcel L’Herbier avec Victor Francen |
1939 | La piste du Nord / La loi du Nord – de Jacques Feyder avec Pierre Richard-Willm |
1942 | Le journal tombe à cinq heures – de Georges Lacombe avec Pierre Fresnay |
1945 | Le père Serge – de Lucien Ganier-Raymond avec Louis Salou |
1949 | Le chevalier de Londres ( the elusive pimpernel / the fighting pimpernel ) de Michael Powell & Emeric Pressburger avec David Niven |
1950 | Sans laisser d’adresse – de Jean-Paul Le Chanois avec Bernard Blier |