![]() 1943 Le val d’enfer – de Maurice Tourneur avec Ginette Leclerc, Edouard Delmont & Gabriel Gabrio | ![]() 1945 Les clandestins – de André Chotin avec Suzy Carrier, Georges Rollin, Howard Vernon & Constant Rémy | ![]() 1954 Les chiffonniers d’Emmaüs – de Robert Darène avec Dany Carrel, Gaby Morlay & Yves Deniaud | ![]() 1959 Les yeux de l’amour – de Denys de La Patellière avec Danielle Darrieux, Françoise Rosay & Bernard Blier | ||
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C’est le 29 octobre 1922, jour de l’accession au Pouvoir de Mussolini nommé Président du Conseil Italien par le roi Victor-Emmanuel III, que André Reybaz voit le jour à Paris. Adolescent sensible, il se passionne pour la littérature et le théâtre. Après ses études secondaires, il décide de devenir comédien et s’inscrit à la Rue Blanche puis au Conservatoire tout en suivant les cours de Raymond Rouleau.
André Reybaz est beau et le cinéma s’intéresse à lui. Après des débuts discrets dans «Premier rendez-vous» (1940) de Henri Decoin, le cinéaste lui offre un rôle plus conséquent auprès de Raimu dans «Les inconnus dans la maison» (1941), adaptation du roman de Georges Simenon par Henri-Georges Clouzot. Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, il devient un jeune premier très en vue et tourne aux côtés de grands noms du cinéma français: Albert Préjean pour «Cécile est morte» (1943), Michel Simon «Au bonheur des dames» (1943) et Ginette Leclerc dans «Le val d’enfer» (1943). En 1944, il joue sur scène «À quoi rêvent les jeunes filles» de Alfred de Musset mis en scène par André Barsacq.
Dans l’immédiate après-guerre, André Reybaz s’éloigne de ses rôles cinématographiques un peu fades et fonde, avec Catherine Toth, la «Compagnie du Myrmidon». En janvier 1946, il créé avec succès «Quoat-Quoat» de Jacques Audiberti au petit théâtre de la Gaîté-Montparnasse et ouvre ainsi les portes d’un «Nouveau Théâtre», un genre moins réaliste au profit de la poésie. Trois ans plus tard, il remporte le grand prix des jeunes compagnies pour sa direction de «Fastes d’enfer» de Michel de Ghelderode au Théâtre Marigny. Dans les années cinquante, toujours avec Catherine Toth, il se lance dans la grande aventure du Festival d’Art Dramatique à Arras. De 1960 à 1970, il prend la direction du «Centre Dramatique du Nord» de Tourcoing. Jusqu’à la fin de sa vie, André Reybaz va interpréter et parfois mettre scène des œuvres des grands auteurs aussi différents que: Boris Vian, William Shakespeare, Racine, Jean Giraudoux, Roger Planchon, Luigi Pirandello, Armand Salacrou, Paul Claudel, Molière, Courteline, Beaumarchais, etc. Parmi ses plus grands succès, nous pouvons citer sa mise en scène du «Mal court» de Jacques Audiberti en 1961 à la Comédie du Nord avec Philippe Noiret et Suzanne Flon.
Avec une telle activité théâtrale, il reste peu de place à André Reybaz pour le cinéma. Il aide Jean Genet à la réalisation de son court-métrage «Un chant d’amour» en 1950, puis accepte des seconds rôles pour André Cayatte dans «Nous sommes tous des assassins» (1952) et Sacha Guitry dans «Si Versailles m’était conté» (1953). En 1954, il est en tête d’affiche des «Chiffonniers d’Emmaüs » dirigé par Robert Darène où, bien-avant Lambert Wilson, il incarne un Abbé Pierre très convaincant auprès de Madeleine Robinson, Dany Carrel et Gaby Morlay. Par la suite, il prête sa voix pour des courts-métrages réalisés en Turquie par Maurice Pialat et pour le documentaire «Révolution d’octobre» (1967) de Frédéric Rossif. Il travaille également pour la télévision en apparaissant dans plusieurs feuilletons et téléfilms. C’est par amitié pour André Cayatte qu’il revient au cinéma, en 1970, pour être le proviseur dans «Mourir d’aimer» avec Annie Girardot. En 1975 il publie un livre de souvenirs «Têtes d’affiche» aux Editions de la Table Ronde. Il se produit toujours sur scène, tourne encore quelques films avant de s’éteindre en toute discrétion, le 7 avril 1989, au Pré-Saint-Gervais, en région parisienne.
© Pascal DONALD

1940 | Premier rendez-vous – de Henri Decoin avec Louis Jourdan |
1941 | Les inconnus dans la maison – de Henri Decoin avec Raimu |
1943 | Cécile est morte – de Maurice Tourneur
avec Albert Préjean
Au bonheur des dames – de André Cayatte avec Michel Simon Vingt-cinq ans de bonheur / 25 ans de bonheur – de René Jayet avec Denise Grey Le val d’enfer – de Maurice Tourneur avec Ginette Leclerc |
1945 | Les clandestins – de André Chotin avec Suzy Carrier |
1948 | Du Guesclin – de Bernard de La Tour avec Fernand Gravey |
1950 | CM Un chant d’amour – de Jean Genet
avec Lucien Sénémaud
CM La montagne est verte – de Jean Lehérissey avec Michel Vitold |
1952 | Nous sommes tous des assassins – de André Cayatte avec Raymond Pellegrin |
1953 | Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry avec Claudette Colbert |
1954 | Les chiffonniers d’Emmaüs – de Robert Darène
avec Dany Carrel
Cadet-Rousselle – de André Hunebelle avec François Périer |
1956 | CM Une tâche difficile – de Jean Leduc avec William Sabatier |
1958 | DO Rhapsodie portugaise ( rapsódia portuguesa ) de João Mendes
Seulement voix & narration de la version française CM Vertiges – de J.K. Raymond Millet & Monique Raymond-Millet avec Julien Bertheau |
1959 | Les yeux de l’amour – de Denys de La Patellière avec Françoise Rosay |
1960 | Il suffit d’aimer – de Robert Darène
avec Madeleine Sologne
CM Toumia – de Robert Topart Seulement voix & narration CM Stéphane Mallarmé – de Jean Lods Seulement voix & narration |
1963 | CM Maître Galip – de Maurice Pialat
Seulement voix & narration CM Byzance – de Maurice Pialat Seulement voix & narration |
1964 | CM Corne d’Or – de Maurice Pialat
Seulement voix & narration |
1967 | DO Révolution d’octobre – de Frédéric Rossif
Seulement voix et narration |
1970 | Mourir d’aimer – de André Cayatte
avec Annie Girardot
Les camisards – de René Allio avec Dominique Labourier |
1972 | Il n’y a pas de fumée sans feu – de André Cayatte avec Michel Bouquet |
1973 | Le mouton enragé – de Michel Deville avec Romy Schneider |
1976 | Le corps de mon ennemi – de Henri Verneuil avec Jean-Paul Belmondo |
1978 | La raison d’état – de André Cayatte avec Monica Vitti |