![]() 1931 Partir – de Maurice Tourneur avec Jean Marchat, Gaby Basset, Charles Prince & Georges Paulais | ![]() 1932 Les vignes du seigneur – de René Hervil avec Victor Boucher, Jean Dax, Victor Garland & Maximilienne | ![]() 1932 Clochard – de Robert Péguy avec Georges Biscot, Robert Ancelin, Marcel Barencey & Georges Flateau | ![]() 1941 Nuits d’alerte – de Léon Mathot avec Roger Pigaut, Hélène Perdrière, Philippe Hersent & Pierre Dudan | ||
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Née le 28 novembre 1897 à Fontainebleau, Simone Cerdan commence sa carrière dans le music-hall, à Monte Carlo d’abord, puis à Paris. Entre 1928 et 1935, elle s’impose dans des opérettes comme «Pas sur la bouche», d’André Barde et Maurice Yvain, où elle chante «ça c’est gentil», avec Henry Laverne, ou «Popaul», de Jean Loysel, à la Comédie Caumartin. Les critiques sont mitigées: dans «L’écho de Paris», Franc-Nohain admet, du bout des lèvres la bonne volonté de l’apprentie chanteuse: «Mlle Simone Cerdan pousse sa voix tant qu’elle peut». Dans «Elle est à vous», d’André Barde et Maurice Yvain, où Georges Milton chante l’immortel «Pouet-Pouet», les critiques sont plus élogieuses, mais considèrent plus Simone Cerdan comme une «friandise» que comme un talent prometteur: pour le journaliste de «La Presse», Simone Cerdan «a l’air d’un sucre d’orge», tandis que pour son confrère de «Paris soir», «c’est le plus exquis bonbon humain qu’on puisse imaginer». Il faut croire que sa blondeur diaphane et son visage de poupée de porcelaine titillent les papilles de ses admirateurs. Dans une dernière opérette, en 1935, «Cœurs en rodage», donnée aux Folies Wagram, le critique de «La Presse» veut bien concéder que Simone Cerdan est «une bonne comédienne, chantant bien». Celui-là ne confond pas, du moins, une scène de théâtre avec une pâtisserie. Elle monte aussi sur les planches pour jouer dans une comédie de Jean de Létraz, «On demande un ménage», aux côtés de Alice Tissot et Pierre Stephen.
Au cinéma, la carrière de Simone Cerdan se déroule, pour l’essentiel, dans les années 30. Elle y décroche des rôles assez marquants, elle est ainsi une jeune chanteuse d’opéra convoitée par Charles Boyer dans «Barcarolle d’amour» (1929), de Carl Froelich et Henry Roussel et la voilà embarquée pour l’Indochine avec un Jean Marchat fuyant la justice dans «Partir» (1931), de Maurice Tourneur. Notons aussi son rôle aux côtés du ténor Lucien Muratore dans un film assez médiocre de Victor Tourjansky, «Le chanteur inconnu» (1931), avec une débutante nommée Simone Simon, dont c’est la première apparition à l’écran. Dans «Les vignes du Seigneur» (1932), de René Hervil, tiré d’une pièce de boulevard de Francis de Croisset et Robert de Flers, Simone Cerdan est à nouveau conquise par son amour de jeunesse, Victor Boucher, qui s’est exilé pour la laisser faire un mariage avantageux. Et elle campe la nièce de Max Dearly dans «Paris-Camargue» (1935, déçue par un fiancé qu’elle croit volage, Albert Préjean.
L’actrice continue à fréquenter ce cinéma du tout-venant, où les comédies poussives voisinent avec des mélos larmoyants. À la première catégorie, plus fournie, on peut encore rattacher «Les chevaliers de la cloche» (1934), de René Le Hénaff, où Simone Cerdan joue une starlette fréquentant un clochard pris pour un notable, tandis que la seconde est illustrée par «Marie des angoisses» (1935), de Michel Bernheim, qui voit Mireille Balin, épouse déçue, se faire bonne sœur! Les courts-métrages lui donnent parfois des rôles plus consistants, comme «À la manière de» (1935), de Paul Laborde, avec Pierre Larquey, ou «Les parents terribles» (1935), de Robert Bibal, où elle donne la réplique à jean Tissier. Au sortir de la guerre, les rôles se font rares et confinent parfois à la figuration. Le physique et le jeu de Simone Cerdan paraissent déjà datés. Après un dernier rôle sans relief, dans «Le cabaret du grand large» (1946), de René Jayet, avec Antonin Berval et Sessue Hayakawa, Simone Cerdan se retire des écrans et ne fait plus parler d’elle jusqu’à son décès, le 12 mai 1967, à Rémalard, dans l’Orne.
© Jean-Pascal LHARDY

1927 | Marquitta – de Jean Renoir avec Jean Angelo |
1929 | Une femme a menti – de Charles de Rochefort
avec Paul Capellani
La barcarolle d’amour / Barcarolle d’amour – de Carl Froelich & Henry Roussel avec Charles Boyer |
1930 | La chanson des nations – de Maurice Gleize
avec André Roanne
CM Bonne nuit – de ? avec Bach CM La bonbonne – de ? avec Bach |
1931 | Partir – de Maurice Tourneur
avec Jean Marchat
Le chanteur inconnu – de Victor Tourjansky avec Lucien Muratore Grains de beauté – de Pierre Caron avec Roger Tréville |
1932 | Les vignes du seigneur – de René Hervil
avec Jean Dax
Clochard – de Robert Péguy avec Georges Biscot CM Gisèle and partner – de Max de Rieux avec Henri Debain CM Le domestique mécanique – de Roger Capellani avec Fernand René |
1934 | Le grand jeu – de Jacques Feyder
avec Pierre Richard-Willm
Les chevaliers de la cloche – de René Le Hénaff avec Alice Tissot |
1935 | Paris-Camargue – de Jack Forrester
avec Albert Préjean
Le champion de ces dames – de René Jayet avec Darman Marie des angoisses – de Michel Bernheim avec Mireille Balin CM À la manière de… – de Paul Laborde avec Jean Tissier CM Les frères Brothers – de Pablo Labor avec Milly Mathis CM Les parents terribles – de Robert Bibal avec Serge Grave |
1936 | CM Faites comme chez moi – de Pierre Lafond avec Max Révol |
1938 | Prince de mon cœur – de Jacques Daniel-Norman avec Pierre Larquey |
1941 | Nuits d’alerte – de Léon Mathot avec Roger Pigaut |
1945 | La route du bagne – de Léon Mathot
avec Viviane Romance
Triple enquête – de Claude Orval avec Suzy Prim |
1946 | Le cabaret du Grand Large – de René Jayet avec Sessue Hayakawa |