![]() 1951 Les joyeux pèlerins – de Fred Pasquali avec Grégoire Aslan, Aimé Barelli, Pierre Destailles & Gregori Chmara | ![]() 1972 Themroc – de Claude Faraldo avec Michel Piccoli, Marilù Tolo, Béatrice Roman & Francesca Romana Coluzzi | ![]() 1980 Deux lions au soleil – de Claude Faraldo avec Jean-François Stévenin, Michel Robin & Jean-Pierre Sentier | ![]() 1984 J’ai rencontré le Père Noël – de Christian Gion avec Karen Chéryl, Emeric Chapuis, Alexia Haudot & Armand Meffre | ||
![]() |

De son vrai nom Jeanne Charrier, Jeanne Herviale est né le 24 décembre 1908 à Paris. C’est aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale qu’elle débute sur scène dans «Le mal court» (1947) de Jacques Audiberti avec Suzanne Flon dont George Vitaly assure la mise en scène. Lorsque ce dernier prend la direction du Théâtre La Bruyère, il la dirige dans «Les mystères de Paris» (1954) d’après Eugène Sue et «Un cas intéressant» (1955) adapté par Albert Camus. En 1956, elle intègre la distribution de la pièce «Anastasia» (1956) avec Juliette Gréco dont la mise en scène est signée Jean Le Poulain. Elle est sollicitée à deux reprises par Raymond Rouleau dans «Un virage dangereux» (1958) au Théâtre Michel et «La descente d’Orphée» (1959) au Théâtre de l’Athénée.
Sur le grand écran, Jeanne Herviale fait sa première apparition dans «Le père tranquille» (1946) de René Clément avec Noël-Noël qui coréalise et signe également le scénario. René Clément la dirige à nouveau dans «Les maudits» (1947) et «Paris brûle-t-il ?» (1965). Durant les deux décennies suivantes, ses prestations se limitent à des petits rôles. En 1973, elle est remarquée en incarnant la mère alcoolique de Jean Carmet dans «Comment réussir … quand on est con et pleurnichard» de Michel Audiard. Dès lors, elle enchaîne les rôles dans des comédies françaises sous la direction de Christian Gion, Robert Pouret ou Serge Friedman. Elle est dirigée par Barbet Schroeder dans «Maîtresse» (1974) ou Claude Chabrol dans «Violette Nozière» (1977). Parallèlement, elle poursuit son activité théâtrale, elle est notamment mise en scène par Patrice Chéreau dans «Toller» (1974) et «Lear» (1975) au TNP de Villeurbanne.
Mais pour une génération de cinéphiles, Jeanne Herviale est associée au chef-d’œuvre de Alain Corneau «Série Noire» (1978) d’après Jim Thompson dont Patrick Dewaere est tête d’affiche. Dans ce film policier, elle incarne la tante de Marie Trintignant qui l’oblige à se prostituer mais qui finit par être étranglée par Patrick Dewaere. En 1982, elle obtient un rôle conséquent dans «Douce enquête sur la violence» de Gérard Guérin avec Michael Lonsdale, film présenté en sélection officielle du Festival de Cannes l’année suivante. Dans un registre plus léger, elle joue la mère de Gérard Depardieu, l’ennemi public n°1 dans «Inspecteur la Bavure» (1980) de Claude Zidi où elle est enlevée par Coluche. Partenaire qu’elle retrouve dans «La vengeance du serpent à plumes» (1984) de Gérard Oury.
Pour le petit écran, Jeanne Herviale incarne Armandine, cuisinière d’une ancienne vedette du music-hall campée par Annie Cordy dans «Madame SOS» (1982), une série en six épisodes. On se souvient également de sa composition de la vieille tante invitée au mariage de Isabelle Adjani et Patrick Bouchitey dans «Mortelle randonnée» (1982) de Claude Miller. Avec le temps, elle passe du statut de mère à grand-mère dans «Le jeune marié» (1983) de Bernard Stora, «J’ai rencontré le Père Noël» (1984) de Christian Gion ou «Flag» (1986) unique réalisation de Jacques Santi. Plus étrange, elle apparaît même au générique de deux films érotiques réalisés par le cinéaste suisse Pierre B. Reinhard «Dressage» (1985) puis «Le diable rose» (1987) avec Pierre Doris, Roger Carel et Brigitte Lahaie. Pour la télévision, sa dernière apparition est dans l’épisode-pilote de la série policière «Deux flics à Belleville» (1989) avec Patrick Timsit et Kader Boukhanef. Jeanne Herviale décède le 29 octobre 1989 à Pradines dans le Lot.
© Olivier SINQSOUS

1942 | CM Etoiles de demain – de René-Guy Grand avec Julien Bertheau |
1946 | Le père tranquille – de René Clément & Noël-Noël avec Noël-Noël |
1947 | Les maudits – de René Clément
avec Henri Vidal
Clochemerle – de Pierre Chenal avec Saturnin Fabre |
1949 | Le jugement de dieu – de Raymond Bernard avec Pierre Renoir |
1950 | Dieu a besoin des hommes – de Jean Delannoy
avec Pierre Fresnay
Les joyeux pèlerins – de Fred Pasquali avec Grégoire Aslan |
1951 | Procès au Vatican / La vie de Sainte Thérèse de Lisieux – de André Haguet avec Jean Debucourt |
1952 | La neige était sale – de Luis Saslavsky
avec Daniel Gélin
Les dents longues – de Daniel Gélin avec Jean Chevrier |
1959 | Les affreux – de Marc Allégret avec Darry Cowl |
1961 | Les amants de Teruel – de Raymond Rouleau avec Ludmilla Tchérina |
1954 | Les combinards – de Jean-Claude Roy avec Michel Serrault |
1965 | Paris brûle-t-il ? – de René Clément avec Kirk Douglas |
1966 | Trois enfants dans le désordre – de Léo Joannon avec Bourvil |
1968 | Erotissimo – de Gérard Pirès avec Annie Girardot |
1969 | Je. Tu. Elles – de Peter Foldes avec Francis Blanche |
1970 | CM Chambres de bonne – de Jean-Pierre Moulin avec Francis Huster |
1972 | Elle court, elle court la banlieue – de Gérard Pirès
avec Marthe Keller
Themroc – de Claude Faraldo avec Michel Piccoli |
1973 | Comment réussir… quand on est con et pleurnichard – de Michel Audiard
avec Jean Carmet
Le soleil qui rite rouge / Life speed – de Bruno-Mario Kirchner avec Jonathan Hunter La gueule de l’emploi – de Jacques Rouland avec Claude Piéplu |
1974 | Maîtresse – de Barbet Schroeder
avec Gérard Depardieu
Les noces de porcelaine – de Roger Coggio avec Paul Guers |
1975 | C’est dur pour tout le monde – de Christian Gion avec Bernard Blier |
1976 | Cours après moi que je t’attrape – de Robert Pouret
avec Jean-Pierre Marielle
Un mari, c’est un mari – de Serge Friedman avec Louis Velle Armaguedon – de Alain Jessua avec Alain Delon Une femme à sa fenêtre – de Pierre Granier-Deferre avec Romy Schneider |
1977 | La nuit de Saint-Germain des Prés – de Bob Swaim
avec Michel Galabru
Violette Nozière – de Claude Chabrol avec Isabelle Huppert |
1978 | I love you, je t’aime ( a little romance ) de George Roy Hill
avec Laurence Olivier
Série noire – de Alain Corneau avec Patrick Dewaere |
1979 | Gros câlin – de Jean-Pierre Rawson avec Francis Perrin |
1980 | Deux lions au soleil – de Claude Faraldo
avec Jean-François Stévenin
Inspecteur la Bavure – de Claude Zidi avec Coluche |
1981 | Du blues dans la tête – de Hervé Palud
avec Niels Arestrup
Olsen-banden over alle bjerge – de Erik Balling avec Morten Grunwald |
1982 | Douce enquête sur la violence – de Gérard Guérin
avec Michael Lonsdale
Mortelle randonnée – de Claude Miller avec Isabelle Adjani CM Ne me parlez plus jamais d’amour – de Sylvain Madigan avec Jean-Claude Vogel |
1983 | Le jeune marié – de Bernard Stora avec Richard Berry |
1984 | Ave Maria – de Jacques Richard
avec Anna Karina
La vengeance du serpent à plumes – de Gérard Oury avec Maruschka Detmers J’ai rencontré le Père Noël – de Christian Gion avec Karen Chéryl The frog prince / French lesson – de Brian Gilbert avec Jane Snowden |
1985 | Conseil de famille – de Costa-Gavras
avec Johnny Hallyday
Dressage / Education perverse – de Pierre B. Reinhard avec Henri-Jacques Huet CM Triple zéro, agent double – de Paul Dopff avec Bernard Maître |
1986 | Sale destin – de Sylvain Madigan
avec Victor Lanoux
Les oreilles entre les dents – de Patrick Schulmann avec Jean-Luc Bideau Flag – de Jacques Santi avec Richard Bohringer |
1987 | Le diable rose – de Pierre B. Reinhard avec Roger Carel |