![]() 1980 Le jardinier – de Jean-Pierre Sentier avec Maurice Bénichou, Michelle Marquais & Geneviève Mnich | ![]() 1983 Un bruit qui court – de Jean-Pierre Sentier & Daniel Laloux avec Alain Frérot, Pierre Baillot & Daniel Laloux | ![]() 1986 Poussière d’ange – de Edouard Niermans avec Bernard Giraudeau, Fanny Bastien & Fanny Cottençon | ![]() 1991 Le coup suprême – de Jean-Pierre Sentier avec Bernard Giraudeau, Philippe Clévenot & Paul Crauchet | ||
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Fils d’un entrepreneur de travaux publics, Jean-Pierre Max Raymond Sentier voit le jour le 7 avril 1940, à Beaugency, dans le Loiret. Alors qu’il est encore jeune, il se passionne pour les disciplines artistiques, en particulier la peinture. Aussi, il monte à Paris, plein d’espoirs, dans le but de tenter sa chance et de vivre de son art. Pourtant, il ne tarde par à délaisser les pinceaux au profit du théâtre et du music-hall. Ainsi, ce talentueux touche-à-tout devient homme de théâtre, acteur, mais aussi auteur dramatique, avec plusieurs one-man-show, comme «L’amante phalloïde» ou «Faut-il déterrer les morts?».
Durant les années soixante, Jean-Pierre Sentier effectue ses débuts cinématographiques, dans des petits rôles, comme «Drôle de jeu» (1967). En 1968, il fait aussi une apparition dans «Le tatoué», où s’affrontent deux monstres sacrés, Louis de Funès et Jean Gabin. L’acteur se fait aussi remarquer dans des feuilletons télévisés, tels «Les compagnons de Baal» et «L’homme de Picardie», ainsi que dans bon nombre de téléfilms. Puis, Jean-Pierre Sentier devient une silhouette familière du Septième Art. On peut le voir dans un rôle de psychiatre dans «Les vécés étaient fermés de l’intérieur» (1976), comédie policière avec Coluche et Jean Rochefort, ou de militaire dans «La question» (1977), film très réaliste sur la guerre d’Algérie. Jean-Jacques Beineix le sollicite pour son premier court-métrage, «Le chien de Monsieur Michel» (1977). Il n’abandonne pas les planches pour autant. Il fonde le Théâtre des Ouvrages Contemporains, et interprète «Jules César» de Shakespeare, «Les brigands» de Schiller, «Le maître et la marguerite» de Vladimir Boulgakov, ou «Outrage au public» de Peter Handke.
Dès les années quatre-vingt, Jean-Pierre Sentier s’illustre, au cinéma, dans une grande variété de rôles. Sa haute et longue silhouette, son regard clair, son visage lunaire et son physique de clown triste le conduisent vers une galerie de personnages insolites, équivoques, étranges bien qu’attachants. Sa présence fantomatique et mystérieuse hante le cinéma français d’alors. On le remarque en clochard dans «Extérieur nuit» (1980), en ouvrier las de la routine de l’usine dans «Deux lions au soleil» (1980), et surtout en lanceur de couteaux, associé du redoutable chef de gang interprété par Bernard-Pierre Donnadieu, dans «Rue barbare» (1984), avec Bernard Giraudeau. Le film rencontre un énorme succès, et semble plutôt confiner l’acteur dans des rôles inquiétants. Il est maquereau dans «Rue du départ» (1987) ou tortionnaire dans «Mon ami le traître» (1988). Mais il sait se renouveler et affiner ses personnages, ce qui témoigne d’un solide talent de composition. Il est un flic homosexuel dans «Poussière d’ange» (1987), un boulanger coupable de meurtres dans «La maison assassinée» (1987), polar provençal avec Patrick Bruel, ou un routier débonnaire dans «Drôle d’endroit pour une rencontre» (1987). Entretemps, Jean-Pierre Sentier s’est essayé avec réussite à la réalisation: après un moyen-métrage, «L’arrêt au milieu» (1977), il signe «Le jardinier» (1980), film récompensé par le Prix Jean-Vigo en 1981, puis «Un bruit qui court» (1983). Par la suite, il confirme son statut d’acteur marginal en jouant dans des films peu distribués et plutôt confidentiels, parmi lesquels «L’affût» (1992), «Krapatchouk» (1993), «Woyceck» (1993) ou «Le livre de cristal» (1994). On le voit aussi beaucoup à la télévision. Après avoir réalisé son dernier film en 1991, «Le coup suprême», il obtient un Molière du meilleur second rôle pour «L’église» de Céline, en 1993. Le 5 janvier 1995, Jean-Pierre Sentier meurt, emporté par un cancer, à Boulogne-Billancourt.
© Simon BENATTAR-BOURGEAY

1967 | Caroline Chérie – de Denys de La Patellière
avec France Anglade
Drôle de jeu – de Pierre Kast avec Barbara Laage |
1968 | Le tatoué – de Denys de La Patellière
avec Jean Gabin
Bye bye Barbara – de Michel Deville avec Ewa Swann Le Socrate – de Robert Lapoujade avec Pierre Luzan |
1970 | Le sauveur – de Michel Mardore
avec Horst Buchholz
CM Le saut périlleux – de William Guery |
1971 | On est toujours trop bon avec les femmes – de Michel Boisrond
avec Jean-Pierre Marielle
L’an 01 – de Jacques Doillon, Jean Rouch & Alain Resnais avec Jacques Higelin |
1975 | Les vécés étaient fermés de l’intérieur – de Patrice Leconte
avec Coluche
Le juge et l’assassin – de Bertrand Tavernier avec Philippe Noiret Je suis Pierre Rivière – de Christine Lipinska avec Isabelle Huppert La tête en ruine – de Tony Gatlif Inédit |
1976 | La question – de Laurent Heynemann
avec Nicole Garcia
Nuit d’or – de Serge Moati avec Klaus Kinski |
1977 | La jument vapeur – de Joyce Buñuel
avec Carole Laure
CM L’arrêt au milieu – de Jean-Pierre Sentier avec Maurice Bénichou Seulement réalisation, décors, scénario & production CM Le chien de monsieur Michel – de Jean-Jacques Beineix avec Yves Afonso |
1978 | L’argent des autres – de Christian de Chalonge
avec Catherine Deneuve
Le maître-nageur – de Jean-Louis Trintignant avec Stefania Sandrelli DA La traversée de l’Atlantique à la rame – de Jean-François Laguionie Seulement voix |
1979 | Rue du Pied-de-Grue – de Jean-Jacques Grand-Jouan
avec Pascale Audret
West Indies / West Indies ou les nègres marrons de la liberté – de Med Hondo avec Roland Bertin Le mors aux dents – de Laurent Heynemann avec Jacques Dutronc Tout dépend des filles… – de Pierre Fabre avec Micheline Presle |
1980 | Le jardinier – de Jean-Pierre Sentier
avec Geneviève Mnich
Seulement réalisation, décors, dialogues & scénario Prix Jean Vigo, France Extérieur, nuit – de Jacques Bral avec Christine Boisson Deux lions au soleil – de Claude Faraldo avec Jean-François Stévenin Instants de vie / Instinct de femme – de Claude Othin-Girard avec Dominique Laffin Le règlement intérieur – de Michel Vuillermet avec Emmanuelle Riva CM À vingt minutes par le R.E.R. – de Richard Malbequi avec Richard Anconina |
1981 | Un assassin qui passe – de Michel Vianey
avec Richard Berry
La revanche – de Pierre Lary avec Annie Girardot Nestor Burma, détective de choc – de Jean-Luc Miesch avec Jane Birbin |
1982 | Les îles – de Iradj Azimi avec Maximilian Schell |
1983 | Les folles années du twist – de Mahmoud Zemmouri
avec Richard Bohringer
Debout les crabes, la mer monte ! – de Jean-Jacques Grand-Jouan avec Véronique Genest Un bruit qui court – de Jean-Pierre Sentier & Daniel Laloux avec Alain Frérot + scénario |
1984 | Rue Barbare – de Gilles Béhat
avec Michel Auclair
Le juge – de Philippe Lefebvre avec Jacques Perrin |
1985 | Derborence – de Francis Reusser
avec Isabel Otero
Exit-exil – de Luc Monheim avec Philippe Léotard Rue du Départ – de Tony Gatlif avec François Cluzet CM Triple zéro, agent double – de Paul Dopff avec Jeanne Herviale Seulement voix & narration |
1986 | La femme secrète – de Sébastien Grall
avec Clémentine Célarié
Poussière d’ange – de Edouard Niermans avec Fanny Cottençon |
1987 | La maison assassinée – de Georges Lautner
avec Patrick Bruel
Camille Claudel / Camille Claudel : Violence et passion – de Bruno Nuytten avec Isabelle Adjani Drôle d’endroit pour une rencontre – de François Dupeyron avec Gérard Depardieu |
1988 | Mon ami le traître – de José Giovanni avec Valérie Kaprisky |
1989 | Pleure pas my love – de Tony Gatlif
avec Fanny Ardant
La Soule – de Michel Sibra avec Christophe Malavoy La fille du magicien – de Claudine Bories avec Anouk Grinberg La fille des collines – de Robin Davis avec Tchéky Karyo |
1990 | Faux et usage de faux – de Laurent Heynemann
avec Robin Renucci
Les amusements de la vie privée ( i divertimenti della vita privata ) de Cristina Comencini avec Vittorio Gassman |
1991 | Le coup suprême – de Jean-Pierre Sentier
avec Bernard Giraudeau
Seulement réalisation, décors, scénario & production Prix Perspectives du Cinéma au festival du cinéma de Cannes, France L’affût – de Yannick Bellon avec Dominique Blanc Woyzeck – de Guy Marignane avec Michael Lonsdale |
1992 | Krapatchouk ( Krapatchouk, al este del desdén ) de Enrique Gabriel avec Ángela Molina |
1993 | L’ombre du doute – de Aline Issermann avec Mireille Perrier |
1994 | Le livre de cristal – de Patricia Plattner avec Valeria Bruni Tedeschi |