![]() 1937 La Habanera – de Douglas Sirk avec Zarah Leander, Julia Serda, Ferdinand Marian & Paul Bildt | ![]() 1939 Faux coupables (dein leben gehört mir) de Johannes Meyer avec Dorothea Wieck, Käthe Haack & Karin Hardt | ![]() 1940 Un crime stupéfiant (alarm) de Herbert B. Fredersdorf avec Maria von Tasnady & Hilde Sessak | ![]() 1953 Prisonnière du Maharadjah (die gefangene des Maharadscha) de Veit Harlan avec Kristina Söderbaum | ||
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Issu d’une famille bourgeoise et militaire allemande, Karl Hermann Martell voit le jour le 17 novembre 1906 à Tilsit, en Prusse Orientale dans l’Empire Allemand (maintenant Svojetsk en Russie).
Karl Martell débute sa carrière artistique en 1920 dans le film muet de Herbert Gerdes «Die große geheimnis», puis, l’année suivante, il apparaît dans «Die golene pest» (1921) de Louis Ralph dans lequel il joue le rôle du petit secrétaire de Lord Canvendish interprété par Michael Rainer-Steiner. Un film aussi interprété par Anita Berber. En 1922, il apparaît dans «Das goldene haar», un film perdu de Bruno Eichgrün, puis il retourne à ses études. Parallèlement, il suit des cours de comédie chez Max Reinhardt et se consacre, ensuite, exclusivement à la scène.
Karl Martell revient devant les caméras, en 1936, dans «Première» aux côtés de la belle Zarah Leander. Fort d’une quinzaine années d’expérience théâtrale où il servit les plus grands auteurs, il s’impose rapidement comme l’un des meilleurs seconds rôles du cinéma germanique des années trente. Il se spécialise dans les rôles de militaires ou de notables distingués et donne la réplique aux plus grandes vedettes féminines de la UFA. Outre Zarah Leander qu’il retrouve dans «La Habanera» (1937), il donne la réplique à Camilla Horn dans «Gauner im frack» (1937). Puis, à Lotte Rausch dans «Femmes pour Golden Hill» (1938), Käthe Haack dans «Dein leben gehört mir» (1939) et la sulfureuse tchèque Lida Baarova dans «Die geliebete» (1939). En 1939, il incarne le très convaincant Lieutenant Ludwig Becker dans «D III 38» un drame de guerre de Herbert Maisch.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Karl Martell apparaît dans plusieurs grosses productions, sous contrôle des autorités culturelles nazies. En 1940, il interprète notamment le commissaire de la police criminelle Petersen dans «Un crime stupéfiant» de Herbert B. Fredersdorf et l’officier anglais dans «Le président Krüger» (1940) de Hans Steinhoff, une biographie très controversée de Paulus Krüger (Président du Transvaal) incarné par Emil Jannings. Par la suite, il joue, entre autre, dans : «Le foyer perdu» (1943) de Rolf Hansen, «Das alte lied» (1944) de Fritz Peter Buch et «Das fremde leben» (1945) de Johannes Meyer. Avec la chute du Troisième Reich, la carrière de Karl est stoppée net et il paye cher ses sympathies nazies et ses participations à des œuvres de propagande. Jugé coupable de collaboration par les nouvelles autorités de dénazification, il est condamné à une interdiction de travailler durant plusieurs années.
En 1950, Karl Martell revient pour une courte apparition dans «Herzen im sturm» de Jurgen von Alten et se lance dans la réalisation de documentaires. En 1953, il participe à la superproduction en deux parties de Veit Harlan: «Le tigre de Colombo». En 1959, il retrouve une dernière fois Zarah Leander dans «Le phalène bleu» de Wolfgang Schleif. Ce film restera sa dernière contribution pour le cinéma.
Totalement oublié, Karl Martell décède seul et dans l’indifférence la plus totale, le 28 décembre 1966, à Hambourg en Allemagne de l’Ouest. Il avait soixante ans.
© Philippe PELLETIER

1920 | Le grand secret ( die große geheimnis ) de Herbert Gerdes avec Martha Orlanda |
1921 | La peste de l’or ( die goldene pest ) de Louis Ralph
avec Anita Berber
Schuld oder schein – de Herbert Gerdes avec Mira Hart |
1922 | Das goldene haar – de Bruno Eichgrün avec Hermann Picha |
1936 | Première ( premiere ) de Géza von Bolváry
avec Zarah Leander
CM Der zweck heiligt die mittel – de Hans Morschel avec Oskar Sabo |
1937 | Gauner im frack – de Johannes Riemann
avec Camilla Horn
Comédie dangereuse ( gefährliches spiel ) de Erich Engel avec Jenny Jugo La Habanera – de Douglas Sirk avec Julia Serda |
1938 | Le joueur ( der spieler / Roman eines schwindlers ) de Gerhard Lamprecht
avec Hedwig Bleibtreu
Femmes pour Golden Hill ( frauen für Golden Hill ) de Erich Waschneck avec Kristen Heiberg D III 38 – de Herbert Maisch avec Ilse Fürsteinberg Silvesternacht am Alexanderplatz – de Richard Schneider-Edenkoben avec Hilde Hildebrand |
1939 | Faux coupables ( dein leben gehört mir ) de Johannes Meyer
avec Käthe Haack
La bien-aimée ( die geliebte ) de Gerhard Lamprecht avec Lida Baarova |
1940 | Un crime stupéfiant / Police secrète ( alarm ) de Herbert B. Fredersdorf
avec Maria von Tasnady
Le président Kruger ( Ohm Krüger ) de Hans Steinhoff avec Emil Jannings Patrouille Hallgarten ( spähtrupp Hallgarten ) de Herbert B. Fredersdorf avec René Deltgen |
1942 | Mit den augen einer frau – de Karl Georg Külb avec Ada Tschechowa |
1943 | Tragique destin ( pagliacci / bajazzo / i pagliacci ) de Giuseppe Fatigati
avec Alida Valli
Lache bajazzo – de Leopold Hainisch avec Claude Farell Le foyer perdu ( damals ) de Rolf Hansen avec Elisabeth Markus |
1944 | La vieille chanson ( das alte lied ) de Fritz Peter Buch avec Lotte Koch |
1945 | La vie d’un autre ( das fremde leben / zwischen herz und gewissen ) de Johannes Meyer avec Winnie Markus |
1950 | Herzen im sturm – de Jürgen von Alten avec Barbro Kollberg |
1951 | DO Mathematik der schönheit – de Karl Martell
Seulement réalisation |
1952 | DO Große tanker «Tina Onassis» – de Karl Martell
Seulement réalisation |
1953 | DO Seenot …---… SOS – de Karl Martell
Seulement réalisation Le tigre de Colombo / L’étoile de Colombo ( sterne über Colombo ) de Veit Harlan avec Kristina Söderbaum Prisonnière du Maharadjah ( die gefangene des Maharadscha ) de Veit Harlan avec Willy Birgel |
1954 | DO Stapellauf – de Karl Martell
Seulement réalisation DO Bau-Nr. 885 – de Karl Martell Seulement réalisation |
1959 | Le phalène bleu / Le papillon bleu de nuit ( der blaue nachtfalter / de blauwe nachtvlinder ) de Wolfgang Schleif avec Paul Hartmann |