![]() 1972 Themroc – de Claude Faraldo avec Michel Piccoli, Béatrice Romand, Marilù Tolo & Jeanne Herviale | ![]() 1976 Le graphique de Boscop – de Georges Dumoulin & Sotha avec Catherine Mitry, Patrice Minet & Philippe Manesse | ![]() 1981 Les matous sont romantiques – de Sotha avec Laure Duthilleul, Henri Guybet & Philippe Manesse | ![]() 2014 L’odeur de la mandarine – de Gilles Legrand avec Olivier Gourmet, Hélène Vincent, Michel Robin & Fred Ulysse | ||
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Né le 24 mars 1937 à Paris, Romain Bouteille débute dans les cabarets de la rive gauche de la capitale. Il écume les scènes de La Contrebasse, le Cheval d’Or, l’Echelle de Jacob, La Fontaine des Quatre Saisons ou le Port du Salut. Ce «personnage aux épaisses lunettes, à la voix enrouée et à l’humour grinçant» («Encyclopédie de l’humour français») passe sur la rive droite en participant aux «Mardis de la chanson» au Théâtre des capucines et participe au spectacle de réouverture de Milord l’Arsouille. En 1963, il apparaît pour la première fois au cinéma dans «Le feu follet» de Louis Malle avec Maurice Ronet.
En 1964, Romain Bouteille et Henri Garcin écrivent la pièce «L’échappée belle» créée au Théâtre de la Bruyère. Jouée avec succès, la distribution est composée de Henri Garcin, Monique Tarbes et Jacques Balutin dont Romain Bouteille reprend le rôle. En 1966, il fait son premier one-man-show au Théâtre de la Vieille-Grille et rencontre Coluche à La Méthode, un cabaret de la rive gauche. Romain Bouteille et sa compagne Sotha écrivent des textes qu’aucun théâtre de la rive droite n’ose mettre à l’affiche. Ils recherchent un lieu et découvrent un ancien atelier de ventilateurs derrière la Gare Montparnasse, à l’automne 1968. Baptisé par Miou-Miou «Café de la Gare», le projet prend forme avec des travaux entrepris par Romain Bouteille, Coluche, Patrick Dewaere ou Henri Guybet. Le 12 juin 1969, ce lieu mythique ouvre ses portes avec une première revue où les sketchs se succèdent devant de rares spectateurs. Grâce au bouche à oreille, le deuxième spectacle «Allume, j’étouffe» (1970), la salle se remplit alors que la troupe est complétée par Gérard Lanvin, Renaud, Gérard Depardieu, Rufus et Martin Lamotte. Alors qu’ils interprètent «Des boulons dans mon yaourt» (1971), Coluche annonce son départ. Romain Bouteille va faire revivre l’esprit anarchique du Café de la Gare, Rue du Temple tandis que Coluche conserve les locaux de la Rue d’Odessa, qu’il rebaptise «Vrai chic parisien». Dès 1972, il se spécialise dans l’écriture de spectacles et partage la programmation du Café de la Gare avec Sotha sans pour autant quitter la scène jusqu’au milieu des années quatre-vingt-dix.
Au cinéma, Romain Bouteille joue ans des comédies comme «Monsieur le Président Directeur Général» (1966) de Jean Girault, «Le cri du cormoran le soir au-dessus des jonques» (1970) de Michel Audiard, «Le distrait» (1970) de Pierre Richard ou «Les galettes de Pont-Aven» (1975) de Joël Séria. Outre une apparition dans «Peau d’âne» (1970) de Jacques Demy, il est dirigé par Jules Dassin, Costa-Gavras ou Roman Polanski. L’esprit contestataire du «Café de la Gare» règne sur «L’an 01» (1972) de Jacques Doillon où l’on retrouve les membres de la troupe ainsi que «Au long de la rivière Fango» (1974) de Sotha, qui le dirige encore dans «Les matous sont romantiques» (1981). Par la suite, on l’aperçoit dans des comédies signées Gérard Jugnot ou Didier Kaminka. Pour son dernier rôle, il est le partenaire de Gilbert Melki dans «Vendeur» (2015) de Sylvain Desclous.
Marié avec la comédienne Saïda Churchill, le couple s’installe à Marseille pendant trois ans où naît leur fils Shams. En 2014, ils créent «Les grands solistes», un café-théâtre situé de la centre-ville d’Etampes. Souffrant d’une insuffisance rénale, Romain Bouteille est hospitalisé à Corbeil-Essonnes pour des problèmes respiratoires où il décède le 31 mai 2021, à l’âge de 84 ans.
© Olivier SINQSOUS

1963 | Le feu follet – de Louis Malle avec Maurice Ronet |
1964 | CM Et Zeus se gratta la cuisse – de Georges Dumoulin avec René Eyrouk |
1965 | Monsieur le président directeur général / Appelez-moi maître – de Jean Girault
avec Michel Galabru
DO Paris secret – de Edouard Logereau Seulement voix & narration CM Le Huron – de Sotha avec Marie-Christine Auferil |
1967 | Le treizième caprice – de Roger Boussinot
avec Marie Laforêt
Johnny Banco ( Johnny Banco – Geliebter taugenichts ) de Yves Allégret avec Sylva Koscina CM Le naufrage de Robinet – de Jean Dasque avec Yvon Lec + scénario |
1968 | Nous n’irons plus au bois – de Georges Dumoulin
avec Marie-France Pisier
CM Les joueurs – de Jean-Louis Van Belle avec Alex Métayer CM Il arrivera de la mer – de Sotha avec Brigitte Fontaine |
1969 | La promesse de l’aube ( promise at dawn ) de Jules Dassin avec Melina Mercouri |
1970 | Le distrait – de Pierre Richard
avec Marie-Christine Barrault
Peau d’âne – de Jacques Demy avec Catherine Deneuve Le cri du cormoran, le soir au-dessus des jonques – de Michel Audiard avec Paul Meurisse Les petites filles modèles – de Jean-Claude Roy avec Bella Darvi |
1971 | L’an 01 – de Alain Resnais, Jacques Doillon & Jean Rouch
avec Susan Shapiro
CM La vie sentimentale de Georges le tueur – de Daniel Berger avec Miou-Miou |
1972 | Themroc – de Claude Faraldo
avec Michel Piccoli
CM Glissom butreu / Pour du beurre – de Sotha avec Myriam Mézières |
1973 | Ursule et Grelu – de Serge Korber
avec Annie Girardot
Un nuage entre les dents – de Marco Pico avec Philippe Noiret DO L’école sauvage – de Costa Natsis & Adam Pianko avec Rufus |
1974 | Au long de la rivière Fango – de Sotha
avec Emmanuelle Riva
Section spéciale – de Costa-Gavras avec Louis Seigner |
1975 | Vous ne l’emporterez pas au paradis – de François Dupont-Midy
avec Charles Denner
Les galettes de Pont-Aven – de Joël Séria avec Jean-Pierre Marielle Le locataire ( the tenant ) de Roman Polanski avec Isabelle Adjani |
1976 | Le graphique de Boscop – de Georges Dumoulin & Sotha
avec Catherine Mitry
Solveig et le violon turc – de Jean-Jacques Grand-Jouan avec Dominique Lavanant |
1977 | Si vous n’aimez pas ça, n’en dégoûter pas les autres – de Raymond Lewin
avec Thierry Lhermitte
CM L’art et les restes – de Sotha avec Patrick Dewaere |
1978 | Chaussette surprise – de Jean-François Davy avec Bernadette Lafont |
1980 | L’avenir de Jérémy – de Arnold Boiseau avec Dominique Vallée |
1981 | Les matous sont romantiques – de Sotha avec Laure Duthilleul |
1982 | Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ! – de Coline Serreau avec Evelyne Buyle |
1984 | CM Pas besoin de valises – de Sotha avec Marie Dubois |
1985 | Elsa, Elsa – de Didier Haudepin
avec Lio
Bâton Rouge – de Rachid Bouchareb avec Pierre-Loup Rajot |
1986 | CM Les œufs sur le plat – de Sotha avec Philippe Manesse |
1987 | Tant pis si je meurs – de Sotha avec François Dyrek |
1988 | Sans peur et sans reproche – de Gérard Jugnot
avec Victoria Abril
Les cigognes n’en font qu’à leur tête – de Didier Kaminka avec Marlène Jobert |
1990 | Promotion canapé – de Didier Kaminka avec Thierry Lhermitte |
2002 | DA La prophétie des grenouilles – de Jacques-Rémy Girerd
Seulement voix |
2006 | DA Mia et le Migou – de Jacques-Rémy Girerd
Seulement voix |
2014 | L’odeur de la mandarine – de Gilles Legrand avec Olivier Gourmet |
2015 | Vendeur – de Sylvain Desclous avec Sara Giraudeau |
2017 | CM Panique au Sénat – de Antonin Peretjatko avec Fred Tousch |
2020 | DO C’est moche c’est sale, c’est dans le vent, c’est le Café de la gare – de Guillaume Meurice &
Emilie Valentin avec Martin Lamotte
Seulement apparition |