![]() 1949 Le mensonge d’une mère (catene) de Raffaello Matarazzo avec Amedeo Nazzari, Aldo Nicodemi & Aldo Silvani | ![]() 1952 Wanda, la pécheresse (Wanda la peccatrice) de Duilio Coletti avec Franck Villard & Françoise Rosay | ![]() 1953 L’étoile des Indes (star of India) de Arthur Lubin avec Cornel Wilde, Jean Wallace, Herbert Lom & Walter Rilla | ![]() 1957 Barrage contre le Pacifique (this angry age) de René Clément avec Anthony Perkins & Silvana Mangano | ||
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Issue d’un doux mélange de sang franco-russe par son père et turco-polonais par sa mère, Yvonne Sanson naît le jour de l’an 1926, à Thessalonique grand port cosmopolite du nord de la Grèce. Elle grandit et étudie dans plusieurs casernes du pays, au grès des affectations de son père, officier de l’armée. Après la Seconde Guerre mondiale, ses parents fuient la guerre civile et s’installe à Rome. Après un court passage dans une école religieuse, celle qui rêve de devenir actrice depuis longtemps déjà, frappe à toutes les portes des studios avec l’espoir d’être engagée sur un tournage. Lorsque Rome est libéré, elle travaille comme modèle pour des couturiers.
Ces efforts sont finalement récompensés. En 1946, Yvonne Sanson décroche des petits rôles dans «La grande aurore» de Giuseppe Maria Scotese et «L’aigle noir» de Riccardo Freda. Sa beauté plantureuse est remarquée par Federico Fellini, jeune scénariste à l’époque, qui la recommande à Alberto Lattuada pour être la belle aventurière du «Crime de Giovanni Episcopo» (1947), adaptation de l’œuvre de Gabriele d’Annunzio, avec Aldo Fabrizi dans le rôle-titre. Le film est un succès et en quelques rôles, Yvonne devient l’actrice la plus en vue de Cinecittà. Elle devient une vedette lorsque Raffaello Matarazzo lui offre la tête d’affiche aux côtés de Amedeo Nazzari dans «Le mensonge d’un mère» (1949), mélodrame larmoyant qui triomphe au box-office. Au cours des années cinquante, l’actrice tourne sept autres films avec Raffaello Matarazzo de la même veine, dont six avec Amedeo Nazzari, tous démontés par la critique mais qui rapporterons des millions de lires à leurs producteurs.
Pendant un dizaine d’années, Yvonne Sanson resté l’indétrônable «mama» italienne, splendide et aux formes généreuses, auprès de millions d’admirateurs transalpins. outres les drames de Matarazzo, elle est la principale protagoniste d’autres grands succès, tels que: «Wanda, la pécheresse» (1952) avec Franck Villard, «La femme est la même pour tous» (1954) avec Ugo Tognazzi et «Par-dessus les moulins» (1955) avec Marcello Mastroianni. Elle sert également de séduisant faire-valoir à Totò, dans deux comédies en 1949 et 1962, et fait une incursion dans une coproduction anglo-saxonne «L’étoile des Indes» (1953) aurès du couple Cornel Wilde - Jean Wallace. La Sanson travaille aussi avec des cinéastes français: André Cayatte dans la version italienne de «Nous sommes tous des assassins» (1952), Jean-Pierre Melville dans «Quand tu liras cette lettre» (1953), André Hunebelle dans «Les trois mousquetaires» (1953) et René Clément dans «Barrage contre le Pacifique» (1957).
Au début des années soixante, Yvonne Sanson s’éloigne progressivement des plateaux de cinéma, préférant la tranquillité de sa maison et de sa vie familiale aux paillettes de la «dolce vita» italienne. Sa popularité s’amenuise. Elle apparaît encore dans, entre autres, «Âme noire » (1962) le dernier grand film de Roberto Rossellini, «La bande à César» (1966) de Ken Annakin et «Le conformiste» (1970) de Bernardo Bertolucci. Après un dernier rôle dans un mauvais film en 1972, elle abandonne sa carrière artistique et sombre peu à peu dans l’oubli. Yvonne Sanson meurt le 23 juillet 2003, victime d’une rupture d’anévrisme, dans l’indifférence générale, à Bologne, ville d’Emilie Romagne où elle s’était installée depuis une dizaine d’années pour se rapprocher de sa fille unique Giulia.
© Pascal DONALD

1946 | La grande aurore ( la grande aurora ) de Giuseppe Maria Scotese
avec Rossano Brazzi
L’aigle noir ( aquila nera ) de Riccardo Freda avec Gino Cervi |
1947 | Le crime de Giovanni Episcopo ( il delitto di Giovanni Episcopo ) de Alberto Lattuada avec Aldo Fabrizi |
1948 | Le chevalier mystérieux ( il cavaliere misterioso ) de Riccardo Freda
avec Vittorio Gassman
Néron, tyran de Rome / Néron et Messaline ( Nerone e Massalina ) de Primo Zeglio avec Steve Barclay Le tocsin ( campane a martello ) de Luigi Zampa avec Eduardo De Filippo |
1949 | L’empereur de Capri ( l’imperatore di Capri ) de Luigi Comencini
avec Totò
La ceinture de chasteté ( cintura di castità ) de Camillo Mastrocinque avec Piero Lulli Le mensonge d’une mère ( catene ) de Raffaello Matarazzo avec Amedeo Nazzari |
1950 | Mon frère a peur des femmes ( l’inafferrabile 12 ) de Mario Mattoli
avec Walter Chiari
Seulement apparition Bannie du foyer ( tormento ) de Raffaello Matarazzo avec Folco Lulli |
1951 | L’île des passions ( Menzogna ) de Ubaldo Del Colle
avec Mario Ferrari
Le fils de personne ( i figli di nessuno ) de Raffaello Matarazzo avec Amedeo Nazzari Qui est sans péché ? ( chi è senza peccato ) de Raffaello Matarazzo avec Françoise Rosay |
1952 | Nous sommes tous des assassins – de André Cayatte
avec Raymond Pellegrin
Wanda, la pécheresse / Le prix du péché ( Wanda la peccatrice ) de Duilio Coletti avec Franck Villard Nous… les coupables ( noi peccatori ) de Guido Brignone avec Marc Lawrence Le manteau ( il cappotto ) de Alberto Lattuada avec Renato Rascel |
1953 | Quand tu liras cette lettre – de Jean-Pierre Melville
avec Philippe Lemaire
Les trois mousquetaires – de André Hunebelle avec Georges Marchal Larmes d’amour ( torna ! ) de Raffaello Matarazzo avec Franco Fabrizi L’étoile des Indes ( star of India ) de Arthur Lubin avec Cornel Wilde |
1954 | Pain, amour et jalousie ( pane, amore e… gelosia ) de Luigi Comencini
avec Vittorio De Sica
La moglie è uguale per tutti – de Giorgio Simonelli avec Ugo Tognazzi Il campanile d’oro – de Giorgio Simonelli avec Roberto Risso |
1955 | Prigioniero della montagna / Flucht in die Dolomiten – de Luis Trenker
avec Luis Trenker
Par-dessus les moulins ( la bella mugnaia ) de Mario Camerini avec Marcello Mastroianni La femme aux deux visages ( angelo bianco ) de Raffaello Matarazzo & Silvio Amadio avec Amedeo Nazzari |
1956 | L’ultima violenza – de Raffaello Matarazzo & Silvio Amadio avec Aldo Silvani |
1957 | Barrage contre le Pacifique ( this angry age / la diga sul Pacifico / the sea wall ) de René
Clément avec Anthony Perkins
Mia zoi tin echome / Μια ζωή την έχουμε – de Yorgos Javellas avec Dimitris Horn |
1958 | Malinconico autunno / Café de puerto – de Raffaello Matarazzo avec Miguel Gil |
1959 | I mondo dei miracoli – de Luigi Capuano avec Jacques Sernas |
1960 | Les brigands ( i masnadieri ) de Mario Bonnard avec Antonio Cifariello |
1961 | Le roi des truands ( il re di poggioreale ) de Duilio Coletti
avec Ernest Borgnine
L’amnésique de Collegno ( lo smemorato di Collegno ) de Sergio Corbucci avec Nino Taranto |
1962 | Âme noire ( anima nera ) de Roberto Rossellini
avec Vittorio Gassman
Le jour le plus court ( il giorno più corto / il giorno più corto commedia umoristica ) de Sergio Corbucci avec Walter Pidgeon |
1966 | La bande à César ( the biggest bundle of them all ) de Ken Annakin avec Robert Wagner |
1967 | Le dernier jour de la colère / On m’appelle Saligo ( i giorni dell’ira ) de Tonino Valerii
avec Lee Van Cleef
Il profeta – de Dino Risi avec Ann-Margret |
1968 | L’année de la contestation ( Don Franco e Don Ciccio nell’anno della contestazione ) de
Mario Girolami avec Franco Franchi
Il ragazzo che sorride – de Aldo Grimaldi avec Riccardo Garrone |
1969 | Pensando a te – de Aldo Grimaldi avec Romina Power |
1970 | Le conformiste ( il conformista ) de Bernardo Bertolucci avec Jean-Louis Trintignant |
1971 | Un apprezzato professionista di sicuro avvenire – de Giuseppe De Santis avec Massimo Serato |
1972 | Caresses à domicile ( A.A.A. Massaggiatrice bella presenza offresi... ) de Demofilo Fidani avec Ettore Manni |