1932 Fantômas – de Paul Féjos avec Jean Galland, Thomy Bourdelle, Roger Karl, Jean Worms & Gaston Modot | 1935 Le chemineau – de Fernand Rivers avec Victor Francen, Jane Marken, Lucy Léger & Rivers Cadet | 1937 Les hommes sans nom – de Jean Vallée avec Constant Rémy, Thomy Bourdelle, Paul Escoffier & Georges Peclet | 1953 L’aventurière du Tchad – de Willy Rozier avec Jean Danet, Madeleine Lebeau & Jacques Castelot | ||
Fille de l’aristocratie russe, Tania Fédor est née Tatiana d’Ermter le 3 novembre 1905 dans la Principauté de Monaco, alors que ses parents sont en villégiature sur la Côte d’Azur comme beaucoup de leurs compatriotes. Elle grandit dans cet univers de rêve où se croise toutes les grandes fortunes d’Europe et d’ailleurs, des artistes en tous genres, et c’est justement au contact des plus grandes comédiennes de ce début de siècle qu’elle décide qu’elle aussi elle montera sur scène. Après son école primaire dans les meilleurs établissements de la Riviera, Tania Fédor fait ses études à Paris avant d’être pensionnaire à la Comédie Française. Elle y demeure cinq ans, sans pour cela en devenir sociétaire, le temps de se faire remarquer dans les grandes pièces du répertoire classique.
Demandée par le cinéma, Tania Fédor délaisse la Maison de Molière pour rejoindre l’équipe française de Jacques Feyder à Hollywood afin de tourner «Si l’Empereur savait ça!» en 1930. Après trois autres films à Hollywood, elle revient en France pour poursuivre sa carrière cinématographique. Elle est de la distribution du premier «Fantômas» parlant dirigée par Paul Féjos, où elle partage la vedette avec Jean Galland et Thomy Bourdelle. On la voit ensuite aux côtés de l’acteur Russe Ivan Mosjoukine dans deux films de Alexandre Volkoff, «La mille et deuxième nuit» (1932) et «L’enfant du carnaval» (1934). Puis, elle est notamment, la partenaire de Bach dans «Bout de chou» (1935) une comédie réalisée par Henry Wulschleger, puis de Victor Francen dans «Le chemineau» (1935) de Fernand Rivers, de Charles Vanel dans «Bar du Sud» (1938) de Henri Fescourt. En 1937, elle interprète Marguerite de Bourgogne dans «La Tour de Nesle» de Gaston Roudès. Après la guerre, si on la remarque dans quelques autres films à saveur historique comme «Lucrèce Borgia» (1953) de Christian-Jaque et «Si Versailles m’était conté» (1953) de Sacha Guitry, elle préfère poursuivre le reste de son aventure au Canada.
En 1955, Tania Fédor s’installe définitivement à Montréal, sa réputation d’actrice complète, lui offre des emplois de professeur. Elle ouvre son école et donne en parallèle des cours au Conservatoire du Québec à Montréal tout comme à l’École Nationale de Théâtre. Bien entendu, elle ne refuse jamais un contrat et joue sur toutes les grandes scènes québécoises. On la voit, entre-autres, au Théâtre-Club, au Rideau vert, à la Poudrière, au Théâtre du Nouveau Monde. Elle se produit aussi dans une multitude de télé-théâtres tournés pour Radio-Canada , telles que, «Le dialogue des carmélites» de Georges Bernanos, «Marie Stuart» de Friedrich Schiller, «La Belle de Céans», sans compter ses participations à de nombreux télé-romans comme «14 rue de Calais», «Côte de sable», «Sous le signe du Lion» et «De 9 à 5». Elle y remporte de francs succès malgré le fait qu’elle échoua toute sa vie à reproduire l’accent québécois.
Tania Fédor se risque aussi à des productions cinématographiques québécoises, jouant dans «À tout prendre» (1963), de et avec Claude Jutra, et dans «La corde au cou» (1964) de Pierre Patry. elle continue d’enseigner jusqu’en 1971. Engagée pour joué dans le théâtre filmé « J’y suis, j’y reste», un vaudeville écrit par Raymond Vincy et Jean Valmy, la comédienne a du mal pour dire son texte, la maladie d’Alzheimer a commencé son œuvre. Elle se retire alors dans la maison de retraite d’artistes «Le Chez Nous des Artistes» à Montréal où elle s’éteint à l’âge vénérable de 80 ans, le 1er décembre 1985.
© Alexandre CARLE & Pascal DONALD
1926 | L’inconnue des six jours – de René Sti avec Michel Simon |
1930 | Soyons gais – de Arthur Robison
avec Adolphe Menjou
Si l’empereur savait ça – de Jacques Feyder avec André Luguet Le petit café – de Ludwig Berger avec Maurice Chevalier |
1931 | Boudoir diplomatique ( boudoir diplomat ) de Marcel de Sano
avec Iván Petrovich
Passeport 13.444 – de Léon Mathot avec René Ferté Après l’amour – de Léonce Perret avec Victor Francen |
1932 | Fantômas – de Paul Féjos
avec Jean Galland
Embrassez-moi – de Léon Mathot avec George Milton La mille et deuxième nuit – de Alexandre Volkoff avec Ivan Mosjoukine |
1933 | Le masque qui tombe – de Mario Bonnard avec Jean Worms |
1934 | L’enfant du carnaval – de Alexandre Volkoff avec Ivan Mosjoukine |
1935 | L’heureuse aventure / Les prisonniers de la brousse – de Jean Georgescu
avec Julien Carette
Bout de chou – de Henry Wulschleger avec Bach Le chemineau – de Fernand Rivers avec Victor Francen Jérôme Perreau / Jérôme Perreau héros des barricades – de Abel Gance avec George Milton |
1937 | La tour de Nesle – de Gaston Roudès
avec Jean Weber
Les hommes sans nom – de Jean Vallée avec Thomy Bourdelle |
1938 | Bar du Sud – de Henri Fescourt
avec Charles Vanel
Carrefour – de Curtis Bernhardt avec Jules Berry CM Vedette d’un jour – de Yves Mirande avec Robert Arnoux |
1941 | Les inconnus dans la maison – de Henri Decoin avec Raimu |
1942 | Le journal tombe à cinq heures – de Georges Lacombe avec Pierre Fresnay |
1943 | Vingt-cinq ans de bonheur / 25 ans de bonheur – de René Jayet avec Jean Tissier |
1953 | Lucrèce Borgia – de Christian-Jaque
avec Pedro Armendáriz
L’aventurière du Tchad – de Willy Rozier avec Jean Danet Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry avec Jean Marais Le collège en folie – de Henri Lepage avec Rudy Hirigoyen |
1963 | À tout prendre – de Claude Jutra avec Victor Désy |
1964 | La corde au cou – de Pierre Patry avec Guy Godin |