![]() 1947 Quai des Orfèvres – de Henri-Georges Clouzot avec Louis Jouvet, Bernard Blier & Charles Dullin | ![]() 1950 L’homme de joie – de Gilles Grangier avec Jean-Pierre Aumont, Jacques Morel & Henri Crémieux | ![]() 1953 Boulevard de Paris (bedevilled) de Mitchell Leisen avec Anne Baxter, Steve Forrest & Victor Francen | ![]() 1956 Les œufs de l’autruche – de Denys de La Patellière avec Pierre Fresnay, Guy Bertil & Yoko Tani | ||
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Fille d’un employé des Chemins de Fer et d’une patronne de bar-tabac, Simone Renant naît Georgette Buigny le 19 mars 1911, dans la ville picarde d’Amiens. Très tôt elle rêve de devenir actrice et fait ses premiers pas sur scène à douze ans pour un spectacle scolaire. Adolescente, elle persiste dans sa passion et entre au conservatoire de sa ville natale d’où elle sortira avec un premier prix. Convaincue qu’elle à trouvé sa voie, à seize ans, elle poursuit sa formation au Conservatoire de Paris. Pendant trois ans, elle apprend avec ferveur son métier, récompensée par un second prix, insuffisant pour signer un engagement à la Comédie-Française. C’est André Luguet qui lui donne sa première grande chance professionnelle en lui faisant jouer des pièces de boulevard. Elle est ensuite engagée par René Rocher au théâtre du Vieux Colombier pour interpréter les classiques. À cette époque, elle fait ses débuts au cinéma dans «La folle nuit» (1932), une petite comédie réalisée par Robert Bibal et supervisée par Léon Poirier, et épouse le journaliste Charles Gombault en 1933. Ils divorceront quatre ans plus tard.
Simone Renant est belle, élégante et son charme naturel attire de plus en plus les professionnels du Septième Art. Très accaparée par la scène, la comédienne rencontre le cinéaste Christian-Jaque (son mari de 1938 à 1940) et finie par accepter les propositions cinématographique dès la seconde moitié des années trente. Le réalisateur offre à Simone des rôles de premier plan dans «L’école des journalistes» (1936) avec Armand Bernard et dans «Les pirates du rail» (1937) auprès de Charles Vanel et Erich von Stroheim. Elle est également Madame Du Barry dans «Les perles de la couronne» (1937) coréalisé par Christian-Jaque et Sacha Guitry.
Jusqu’en 1980, le nom de Simone Renant est à l’affiche d’une quarantaine de films. Elle travaille, entres-autres, pour: Georges Lacombe dans «Elles étaient douze femmes» (1940), Jacques de Baroncelli dans «La duchesse de Langeais» (1941), Maurice Tourneur «Mam’zelle Bonaparte» (1941) et Claude Autant-Lara dans «Lettres d’amour» (1942). Elle retrouve Christian-Jaque pour «Voyage sans espoir» (1943) avec Jean Marais et joue son meilleur rôle en 1947, celui de la photographe Dora Monier, dans «Quai des Orfèvres» aux côtés de Louis Jouvet, Suzy Delair, Bernard Blier, superbement mis en scène par Henri-Georges Clouzot. Elle fait une incursion dans le cinéma italien dans «Le fils de Lagardère» avec Rossano Brazzi et tourne pour la MGM dans «Boulevard de Paris» de Mitchell Leisen. Par la suite, Simone Renant apparaît dans les fresques historiques de Sacha Guitry «Napoléon» (1954) et «Si Paris nous était conté» (1955) et elle donne notamment la réplique à: Pierre Fresnay dans «Les œufs de l’autruche» (1956), Paul Meurisse dans «Echec au porteur» (1957), Gérard Philipe dans «Les liaisons dangereuses» (1959) et Jean-Paul Belmondo dans «L’homme de Rio» (1963)
Mariée depuis 1975, au producteur Alexandre Mnouchkine, Simone Renant achève sa carrière cinématographie en interprétant la mère de Alain Delon dans «Trois hommes à abattre» en 1980. Elle se produit encore sur scène avant de s’éloigner définitivement. Atteinte de la maladie d’Alzheimer depuis une dizaine d’années, celle qui en son temps incarna la quintessence de la grâce et de l’élégance à la Française, disparaît le 29 mars 2004, dans une maison médicalisée de Garches, en région parisienne.
© Pascal DONALD

1932 | La folle nuit – de Robert Bibal avec Guy Parzy |
1935 | L’escale – de Louis Valray
avec Colette Darfeuil
CM La moule – de Jean Delannoy avec Léonce Corne |
1936 | On ne roule pas Antoinette – de Paul Madeux
avec Armand Bernard
La mystérieuse lady – de Robert Péguy avec Fernand Fabre L’ange du foyer – de Léon Mathot avec Lucien Baroux L’école des journalistes – de Christian-Jaque avec Armand Bernard |
1937 | Les perles de la couronne – de Sacha Guitry & Christian-Jaque
avec Jacqueline Delubac
Les pirates du rail – de Christian-Jaque avec Erich von Stroheim |
1940 | Elles étaient douze femmes – de Georges Lacombe avec Françoise Rosay |
1941 | La duchesse de Langeais – de Jacques de Baroncelli
avec Pierre Richard-Willm
Mam’zelle Bonaparte – de Maurice Tourneur avec Edwige Feuillère |
1942 | Lettres d’amour – de Claude Autant-Lara
avec Louis Salou
Romance à trois – de Roger Richebé avec Fernand Gravey |
1943 | Domino – de Roger Richebé
avec Aimé Clariond
Voyage sans espoir – de Christian-Jaque avec Jean Marais |
1945 | L’ange qu’on m’a donné – de Jean Choux
avec Jean Chevrier
La tentation de Barbizon – de Jean Stelli avec François Périer |
1946 | Le mystérieux monsieur Sylvain – de Jean Stelli avec Franck Villard |
1947 | Quai des Orfèvres – de Henri-Georges Clouzot
avec Louis Jouvet
Après l’amour – de Maurice Tourneur avec Pierre Blanchar |
1948 | Bal Cupidon – de Marc-Gilbert Sauvageon avec Yves Vincent |
1950 | Pas de pitié pour les femmes – de Christian Stengel
avec Michel Auclair
L’homme de joie – de Gilles Grangier avec Jean-Pierre Aumont |
1951 | Tapage nocturne – de Marc-Gilbert Sauvageon
avec Raymond Rouleau
Le fils de Lagardère ( il figlio di Lagardere ) de Fernando Cerchio avec Rossano Brazzi |
1953 | La nuit est à nous – de Jean Stelli
avec Jean Danet
Boulevard de Paris ( bedevilled ) de Mitchell Leisen avec Victor Francen |
1954 | Escale à Orly ( zwischenlandung in Paris ) de Jean Dréville
avec François Périer
Napoléon – de Sacha Guitry avec Pierre Brasseur |
1955 | Si Paris nous était conté – de Sacha Guitry avec Gérard Philipe |
1956 | Les œufs de l’autruche – de Denys de La Patellière avec Pierre Fresnay |
1957 | Echec au porteur – de Gilles Grangier
avec Paul Meurisse
Sans famille – de André Michel avec Gino Cervi |
1958 | Faibles femmes – de Michel Boisrond avec Noël Roquevert |
1959 | Les liaisons dangereuses / Les liaisons dangereuses 1960 – de Roger Vadim avec Jeanne Moreau |
1960 | La Française et l’amour – de Christian-Jaque, Henri Decoin, René Clair, Michel Boisrond,
Jean Delannoy, Henri Verneuil & Jean-Paul Le Chanois
avec Robert Lamoureux
Segment « La femme seule » de Jean-Paul Le Chanois Vive Henri IV… vive l’amour ! – de Claude Autant-Lara avec Vittorio De Sica |
1961 | Cadavres en vacances / Pas si folles les guêpes – de Jacqueline Audry avec Gérard Séty |
1963 | L’homme de Rio – de Philippe de Broca avec Jean Servais |
1969 | Un homme qui me plaît – de Claude Lelouch avec Jean-Paul Belmondo |
1977 | Tendre poulet – de Philippe de Broca avec Philippe Noiret |
1980 | Trois hommes à abattre – de Jacques Deray avec Alain Delon |