![]() 1956 Jusqu’au dernier – de Pierre Billon avec Raymond Pellegrin, Jeanne Moreau & Paul Meurisse | ![]() 1960 Me faire ça à moi – de Pierre Grimblat avec Eddie Constantine, Bernadette Lafont & Jean-Louis Richard | ![]() 1961 Les insatisfaits (juventud a la intemperie) de Ignacio F. Iquino avec Manuel Gil & María del Sol Arce | ![]() 1962 La prostitution – de Maurice Boutel avec Etchika Choureau, Evelyne Dassas & Gabrielle Robinne | ||
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De son vrai nom Nicole Yasterbelsky, Rita Cadillac est née le 18 mai 1936 à Paris. Après avoir fait les Beaux-Arts, elle se présente aux Folies Bergères afin de proposer ses dessins de costume de théâtre. Cet entretien se déroulant le jour des auditions des danseuses, elle décroche un contrat de mannequin nu, sous le nom de Rita Bella, alors qu’elle est âgée à peine de 16 ans. Repérée par Alain Bernardin, elle est engagée au «Crazy Horse Saloon» qui vient d’ouvrir sur la rive droite parisienne en 1951. Affublée du nom de scène de Rita Cadillac, lié à l’opulence de sa poitrine, elle s’effeuille dans un numéro de strip-tease à l’américaine qui mêle érotisme et esthétique. À cette époque, elle entame une liaison avec Alain Delon et acquiert une certaine notoriété.
En 1953, Rita Cadillac débute au cinéma avec un second rôle dans la comédie «Soirs de Paris» avec Henri Genès et Jeannette Batti, couple à la ville et à l’écran. On l’aperçoit sans être créditée au générique dans «Gueule d’ange» (1954) avec Viviane Romance et Maurice Ronet et «Pas de pitié pour les caves» (1955) de Henri Lepage avec Dora Doll. En 1956, elle est la doublure de Suzy Delair dans la scène mémorable de la fessée infligée par Maria Schell dans ««Gervaise» (1956) de René Clément. Elle obtient le rôle d’une strip-teaseuse de cirque dans le policier «Jusqu’au dernier» de Pierre Billon qui réunit Raymond Pellegrin, Jeanne Moreau et Paul Meurisse. Elle est distribuée dans un rôle plus conséquent dans «Me faire ça à moi» (1960) de Pierre Grimblat avec Eddie Constantine. Comme Johnny Hallyday, avec lequel on lui prête une idylle, elle joue son propre rôle dans «Dossier 1413» (1960) de Alfred Rode avec Claudine Dupuis. Elle est tête d’affiche d’une production espagnole «Juventud a la intemperie» (1961) de Ignacio F. Iquino toujours cantonnée dans le rôle d’une strip-teaseuse.
Dès lors, elle enchaîne les seconds rôles dans des productions oubliées «Cadavres en vacances» (1961) de Jacqueline Audry, «La prostitution» (1962) de Maurice Boutel. En 1962, elle intègre la distribution de la comédie «Un clair de lune à Maubeuge» (1962) de Jean Chérasse avec Pierre Perrin ou du policier «Mélodie en sous-sol» (1962) de Henri Verneuil avec Jean Gabin et Alain Delon.
Parallèlement, Rita Cadillac amorce une carrière discographique dès 1959. Son premier 45tours intitulé «Ne comptez pas sur moi (pour me montrer toute nue)» évoque ironiquement sa carrière de strip-teaseuse de renommée internationale. Elle enregistre une version de «Souvenirs, souvenirs» de Johnny Hallyday ou «Ne touchez pas à l’animal» écrite à l’origine pour Brigitte Bardot. En 1969, elle gagne un procès contre la maison de disques Barclay qui refuse d’apposer son nom sur un instrumental «Erotica» où elle simule un orgasme. Sur scène, elle participe à l’opérette «Le temps des guitares» (1963) de Francis Lopez avec Tino Rossi. Au théâtre, elle intègre la pièce de boulevard «La maison de Zaza» (1971) au Théâtre des Nouveautés reprise sous le titre «Madame Pauline» (1973) au Théâtre des Variétés. Par la suite, le reste de sa carrière est peu glorieux. En 1974, elle joue le spectacle «O Calcutta» à l’Elysée-Montmartre où les comédiens apparaissent nus. On la voit furtivement dans «Le bateau» (1980) de Wolfgang Petersen où elle interprète une chanteuse de bar à La Rochelle. Oubliée, Rita Cadillac ouvre un cabinet d’astrologie et de thérapie de groupe à Deauville où elle décède le 4 avril 1995.
© Olivier SINQSOUS

1953 | Soirs de paris / Folies de Paris – de Jean Laviron avec Henri Genès |
1954 | Gueule d’ange – de Marcel Blistène
avec Maurice Ronet
Pas de pitié pour les caves – de Henri Lepage avec Jean Tissier |
1955 | Gervaise – de René Clément
avec François Périer
Seulement doublure corps de Suzy Delair |
1956 | Jusqu’au dernier – de Pierre Billon avec Raymond Pellegrin |
1960 | Me faire ça à moi – de Pierre Grimblat
avec Eddie Constantine
Dossier 1413 / Les ballets roses – de Alfred Rode avec Jean Danet Seulement apparition |
1961 | Les insatisfaits / L’empreinte du caïd ( juventud a la intemperie ) de Ignacio F. Iquino
avec Manuel Gil
Cadavres en vacances / Pas si folles les guêpes – de Jacqueline Audry avec Gérard Séty |
1962 | Un clair de lune à Maubeuge – de Jean Chérasse
avec Claude Brasseur
La prostitution – de Maurice Boutel avec Etchika Choureau Mélodie en sous-sol – de Henri Verneuil avec Jean Gabin |
1963 | Afto to kati allo! / Αυτό το κάτι άλλο – de Grigoris Grigoriou avec Giorgos Panjas |
1980 | Le bateau ( das boot ) de Wolfgang Petersen avec Jürgen Prochnow |