![]() 1930 Le chanteur de Séville – de Yvan Noé & Ramon Novarro avec Ramon Novarro & Suzy Vernon | ![]() 1940 Ceux du ciel – de Yvan Noé avec Pierre Renoir, Marie Bell, Jean Galland & Raymond Aimos | ![]() 1948 Bagarres – de Henri Calef avec Roger Pigaut, Maria Casares, Jean Murat, Orane Demazis & Jean Brochard | ![]() 1952 Les vacances finissent demain – de Yvan Noé avec Michel Barbey, Suzy Carrier & Claire Maurier | ||
![]() |

Pierrette Caillol est née à Marseille le 17 juillet 1898. Sa carrière au cinéma, et sa vie, sont intimement liées à celles de Yvan Noé, qu’elle épouse en 1942. Ce cinéaste un peu oublié est aussi, et surtout, un scénariste habile (il écrit la plupart des scénarios de ses films), doublé d’un romancier et d’un dramaturge à succès (on se rappelle sa pièce «Un ami viendra ce soir»). Pierrette Caillol qui, sauf exception, ne tourne que dans les films de Yvan Noé, est en quelque sorte son égérie. Mais une égérie bon enfant et sans prétention car, avec ses grands yeux expressifs qui mangent un visage lunaire et son abattage, elle hérite souvent de rôles amusants ou même farfelus, qui assurent le contrepoint comique.
Elle débute sur le grand écran à l’orée des années vingt et tourne quelques films muets, dont un «Monsieur Le Bidois propriétaire» (1922) de Pierre Colombier, avec André Lefaur. Puis elle a la chance de figurer dans «Le chanteur de Séville» (1930), version française d’un film MGM de 1930, «The call of the flesh», dirigé par Charles Brabin. Pierrette Caillol, qui reprend le rôle de Renée Adorée (dont c’est le dernier film), a pour partenaire Ramon Novarro, alors au faîte de sa gloire, qui met d’ailleurs le film en scène, assisté d’un certain Yvan Noé. Dès lors, le cinéaste et l’actrice ne se quittent plus, ni dans la vie ni sur les plateaux. On voit ainsi Pierrette Caillol aux côtés de Danielle Darrieux dans la charmante comédie musicale «Mademoiselle Mozart» (1935) ou dans des films policiers à la française, comme «Le château des quatre obèses» (1939) ou «L’étrange nuit de Noël» (1939), où elle figure parmi les meurtriers potentiels de Pierre Alcover. Elle est aussi la femme de Jean Murat dans «Six petites filles en blanc» (1941).
Par deux fois, son écrivain de mari lui donne un rôle de romancière: dans «Ceux du ciel» (1940), avec Raymond Aimos et Marie Bell et dans le dernier film du metteur en scène, «Les vacances finissent demain» (1952), où, vieille fille à la page, elle veut raconter dans son prochain roman les vacances à la campagne gagnées dans un concours radiophonique par une bande de jeunes gens. Pierrette Caillol figure aussi au générique de «Dominique» (1950), où elle incarne une bourgeoise compassée et même du film pour enfants «Zig et Puce sauvent Nénette» (1953), codirigé par Georges Rollin, inspiré des personnages de bandes dessinées de Alain Saint-Ogan. Pierrette Caillol a parfois des rôles plus denses, comme dans «Âmes de clown» (1933), codirigé par Marc Didier, où elle s’insinue dans le duo d’artistes formé par Teddy le clown - Fred Pasquali - et son partenaire, incarné par un Pierre Fresnay inattendu ou dans «La cavalcade des heures» (1943), un film à sketches très réussi, avec Fernandel et Gaby Morlay, où Pierrette Caillol campe Hora, la déesse des heures, qui symbolise le destin des hommes. Elle tourne aussi pour Henri Calef dans «Bagarres» (1948), Jean Delannoy «La route Napoléon» (1953) ou Henri Lepage «Pas de grisbi pour Ricardo» (1956).
Elève du conservatoire, Pierrette Caillol monte aussi sur les planches. On l’applaudit, en 1922, dans «La perle de Chicago» de Maurice Dekobra, au théâtre des Arts, où elle donne la réplique à Marcel Lévesque ou dans «Fauteuil 47» (1923), au theâtre des Célestins de Lyon, où elle crée, en 1936 «Les gangsters du château d’If», l’opérette de Vincent Scotto. Elle donne un temps des cours d’art dramatique, formant un jeune homme plein d’avenir, Raymond Pellegrin. L’actrice décède le 8 juin 1991 à Nice.
© Jean-Pascal LHARDY

1922 | Monsieur Lebidois, propriétaire – de Pierre Colombier
avec André Lefaur
Les mystères de Paris – de Charles Burguet avec Camille Bardou Sérial en 12 épisodes 1 : Le tapis blanc 2 : La ferme de Bouqueval 3 : Les justiciers 4 : Le ménage Pipelet 5 : Les suites d’un bal à l’ambassade 6 : Misère 7 : Le martyre de Louise Morel 8 : L’étude de maître Ferrand 9 : L’île du ravageur 10 : Le maître d’école et la chouette 11 : Celle qui venge 12 : Son altesse Fleur de Marie |
1923 | Soirée mondaine – de Pierre Colombier avec André Luguet |
1926 | CM Va promener le chien – de Gauthier Debere avec Gaston Norès |
1930 | Le chanteur de Séville – de Yvan Noé & Ramon Novarro avec Ramon Novarro |
1931 | Un homme en habit – de René Guissart
avec Fernand Gravey
CM Pas un mot à ma femme – de André Chotin avec Fernandel |
1933 | Âme de clown – de Marc Didier & Yvan Noé
avec Pierre Fresnay
L’indésirable – de Emile de Ruelle avec Daniel Mendaille |
1934 | Les hommes de la côte – de André Pellenc avec Aimé Simon-Girard |
1935 | Mademoiselle Mozart – de Yvan Noé avec Danielle Darrieux |
1936 | Mes tantes et moi – de Yvan Noé avec René Lefèvre |
1938 | Thérèse Martin – de Maurice de Canonge avec Lucien Gallas |
1939 | Le château des quatre obèses – de Yvan Noé
avec André Brulé
L’étrange nuit de Noël – de Yvan Noé avec Pierre Alcover |
1940 | Ceux du ciel – de Yvan Noé avec Pierre Renoir |
1941 | Les hommes sans peur – de Yvan Noé
avec Jean Murat
Six petites filles en blanc – de Yvan Noé avec Henri Guisol |
1942 | L’assassin a peur la nuit – de Jean Delannoy avec Jean Chevrier |
1943 | La cavalcade des heures – de Yvan Noé avec Charles Trénet |
1947 | Une mort sans importance – de Yvan Noé avec Jean Tissier |
1948 | Bagarres – de Henri Calef
avec Roger Pigaut
Vire-vent – de Jean Faurez avec Louis Seigner |
1950 | Dominique – de Yvan Noé avec Jean Témerson |
1952 | Les vacances finissent demain – de Yvan Noé avec Michel Barbey |
1953 | La route Napoléon – de Jean Delannoy
avec Henri Vilbert
CM Zig et Puce sauvent Nénette – de Yvan Noé & Georges Rollin avec Gilbert Forzano |
1956 | Pas de grisbi pour Ricardo / Folies parisiennes – de Henri Lepage
avec Armand Bernard
Et par ici la sortie – de Willy Rozier avec Tony Wright |
1960 | Jugez-les bien / En votre âme et conscience – de Roger Saltel avec Paul Frankeur |