![]() 1965 Fifi la plume – de Albert Lamorisse avec Mireille Nègre, Henri Lambert, Raoul Delfosse & Martine Sarcey | ![]() 1968 Bye bye, Barbara – de Miche Deville avec Ewa Swann, Bruno Cremer, Michel Duchaussoy & Yves Brainville | ![]() 1969 Les oiseaux, les orphelins et les fous (vtáčkovia, siroty a blázni) de Juraj Jakubisko avec Magda Vásáryová | ![]() 1981 La revanche – de Pierre Lary avec Annie Girardot, Victor Lanoux, Dominique Labourier & Claude Rich | ||
![]() |

C’est au Croisic, petite ville côtière du sud de la Bretagne, que Philippe Avron voit le jour le 18 septembre 1928. Il y passe son enfance et son adolescence, une période assombrie par les années de guerre. À la fin des années cinquante, il intègre l’école de mime et de théâtre de Jacques Lecoq et se lie d’amitié avec un autre élève, Claude Evrard, son futur complice sur scène..
En 1960, Philippe Avron se joint à la troupe de Jean Vilar. Pendant quatre ans, il fait ses classes artistiques au Théâtre National Populaire dans des pièces de Pedro Calderón de la Barca, Molière, Guido Goldoni et Jean Anouilh. Parallèlement, il débute au cinéma dans des courts-métrages de Serge Korber et forme avec Claude Evrard le duo comique «Avron & Evrard». Les deux amis se produisent dans plusieurs cabarets parisiens avec des sketches dont ils sont les auteurs. En 1964, il est «L’idiot» de Dostoïevski, dans une mise en scène de André Barsacq au théâtre de l’Atelier, et tourne son premier grand rôle au cinéma pour Jean Aurel dans «De l’amour», une adaptation de Stendhal par Cécil Saint-Laurent où il a pour partenaires Anna Karina, Elsa Martinelli, Michel Piccoli et Jean Sorel. L’année suivante, il est le héros de «Fifi la plume» de Albert Lamorisse, un film poétique sur les aventures dans un cirque d’un jeune homme affublé d’ailes et qui les perdra par amour d’une belle écuyère. Il est également de la distribution du dernier film de René Clair, «Les fêtes galantes» auprès de Jean-Pierre Cassel.
En 1969, Philippe Avron est le principal protagoniste de la production franco-tchécoslovaque «Les oiseaux, les orphelins et les fous» de Juraj Jakubisko. Mais, trop accaparé par la scène, son parcours cinématographique reste clairsemé jusqu’au milieu des années quatre-vingts. Il travaille notamment avec Michel Deville pour «Bye bye, Barbara » en 1968 et tourne auprès de Annie Girardot et Victor Lanoux dans «La revanche» de Benoît Lamy en 1981. Au total une dizaine de films à son actif et quelques participations à des productions télévisées dont la très populaire série «Quentin Durward» (1971) de Gilles Grangier et l’émission «Pierrot la tendresse» (1977). Dans les années soixante-dix, le duo «Avron & Evrard» atteint les sommets de la notoriété avec des spectacles présentés à l’Olympia, à Bobino, en tournées et à la télévision. Les deux hommes créent un atelier théâtral et Philippe donne des cours scéniques à l’école de son ancien professeur Jacques Lecocq. Par la suite, Philippe Avron se consacre essentiellement à la scène. Sous la direction de Benno Besson, il joue Shakespeare («Hamlet» 1977), Bertolt Brecht («Le cercle de craie caucasien» 1978) et Molière («Dom Juan» 1987). Il promène également à travers le monde ses one man shows: «Avron Big Bang» (1983/87), «Ma cour d’honneur» (1994/97), «Je suis un saumon» (1998/2001) Molière 1999 du meilleur one man show, «Le Fantôme de Shakespeare» (2001/02) second Molière en 2002 dans la même catégorie, «Rire fragile» (2004/05) et «Mon ami Roger» (2006/08).
Fidèle du Festival d’Avignon depuis ses débuts au TNP, Philippe Avron doit interrompre les représentations de son spectacle «Montaigne, Shakespeare, mon père et moi» au théâtre des Halles suite à un malaise sur scène. Transféré à l’hôpital de Suresnes, l’artiste talentueux à l’allure d’eternel adolescent meurt dans la nuit du 30 au 31 juillet 2010.
© Pascal DONALD

1962 | CM Eve sans trêve – de Serge Korber
avec Gisèle Hauchecorne
+ dialogues & scénario Mention Spéciale du meilleur court-métrage au festival international du cinéma de San Sebastián, Espagne |
1963 | CM La rentrée – de Serge Korber avec Cécile Vassort |
1964 | De l’amour – de Jean Aurel
avec Elsa Martinelli
CM Altitude 8625 – de Serge Korber avec Fernand Berset + dialogues & scénario |
1965 | Fifi la plume – de Albert Lamorisse
avec Martine Sarcey
Les fêtes galantes – de René Clair avec Marie Dubois |
1966 | Un idiot à Paris – de Serge Korber
avec Dany Carrel
CM Elles – de Alain Magrou Seulement voix & narration |
1967 | CM Le violon de Crémone – de Jacques Kupissonoff
avec Danièle Denie
Seulement voix & narration CM Des terrils et des turcs – de Jean-Michel Barjol Seulement voix & narration |
1968 | Bye bye, Barbara – de Miche Deville
avec Ewa Swann
CM Gillray – de Alain Magrou Seulement voix & narration CM Jadis et naguère – de Alain Magrou Seulement voix & narration |
1969 | Les oiseaux, les orphelins et les fous ( vtáčkovia, siroty a blázni ) de Juraj Jakubisko avec Magda Vásáryová |
1970 | L’accalmie – de Alain Magrou avec Michel Duchaussoy |
1971 | CM Le ciel qui voyage – de Alain Magrou avec Claude Evrard |
1980 | La chanson du mal-aimé – de Claude Weisz avec Maria Schneider |
1981 | La revanche – de Pierre Lary avec Annie Girardot |
1985 | Paulette, la pauvre petite milliardaire / Paulette – de Claude Confortès avec Jeanne Marine |