![]() 1959 El litri y su sombra – de Rafael Gil avec Miguel Báez Litri, Licia Calderón, Katia Loritz & Ismael Merlo | ![]() 1961 Cuidado con las personas formales – de Agustín Navarro avec Luchy Soto, Antonio Vilar & María Martín | ![]() 1965 Le serment de Zorro (el Zorro cabalga otra vez) de Ricardo Blasco avec Tony Russel & Jesús Puente | ![]() 1967 Agonizando en el crimen – de Enrique López Eguiluz avec Paul Naschy, Annie Sinigalia & Juan Logar | ||
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Issu d’une famille de mineurs, José Rubio Urea voit le jour le 10 septembre 1931 à Lubrín, petit village de la province andalouse d’Almería. Les fermetures successives des mines de la région, obligent la famille Rubio à fuir la pauvreté et à partir s’installer à Barcelone en 1939. À peine sorti de sa scolarité, le jeune Pepe Rubio enchaîne les petits boulots dans les usines de textiles et de produits chimiques, jusqu’à ce qu’il parte faire son service militaire à dix-huit ans.
Après l’armée, Pepe Rubio s’installe à Madrid avec la ferme intention de faire carrière sur scène. Dès le début des années cinquante, il fait de la figuration dans plusieurs théâtres de la ville. Alors qu’il joue un petit rôle dans la pièce «El divino impaciente» de José María Pemán, il est remarqué par Francisco Rabal qui l’aide à rejoindre la troupe du Théâtre Lope de Vega. Devenu une valeur sûre de la scène espagnole, le comédien est engagé en 1958 au prestigieux Théâtre Espagnol pour interpréter, entres autres: «Six personnages en quête d’auteur» de Luigi Pirandello, «Mort d’un commis voyageur» de Arthur Miller, «La descente d’Orphée» de Tennessee Williams, «Le journal d’Anne Frank» de Frances Goodrich et Albert Hackett, «Don Juan Tenorio» de José Zorrilla ou «El alcalde de Zalamea» de Pedro Calderón de la Barca. Mais c’est avec la pièce de Alfonso Paso «Enseñar a un sinvergüenza» qu’il accède à la notoriété avec plus de 12000 représentations étalées sur quinze années depuis 1969.
Pour le cinéma, à l’exception de l’adaptation à l’écran par Pedro Lazaga de sa pièce fétiche «Enseñar a un sinvergüenza» où il partage la tête d’affiche avec la belle Carmen Sevilla, Pepe Rubio occupe rarement des rôles de premier plan. Depuis ses débuts à l’écran, en 1955, dans «Todos somos necesarios» de José Antonio Nieves Conde, notre sympathique acteur se spécialise dans les rôles de composition. Dès 1960, et pour une quinzaine d’années, il tourne dans des drames et des comédies pour Rafael Gil, Ladislao Vajda, Fernando Palacio, Pedro Lazaga et Agustín Navarro. En 1960, il participe au péplum de Guido Malatesta «Goliath contre les géants» aux côtés de Brad Harris, Gloria Milland et Fernando Rey. En 1963, il donne la réplique à Mel Ferrer qui incarne «Monsieur de la Salle» de Luis César Amadori, reconstitution historique sur la vie de l’ecclésiastique qui a consacré sa vie à éduquer les enfants pauvres. L’année suivante, il est au générique du film d’horreur de Jesus Franco «Les maîtresses du Docteur Jekyll». On le voit également dans deux westerns tournés en Espagne: «Le serment de Zorro» (1965) de Ricardo Blasco et «Un doigt sur la gâchette» (1966) de Gianni Puccini.
Après s’être essayé à tous les genres cinématographiques, Pepe Rubio délaisse les plateaux pour se consacrer essentiellement à la scène. Entre deux pièces, il participe à de nombreuses émissions télévisées de variétés ou à des séries. On l’aperçoit notamment dans les télésuites «Don Quichotte» (1965) «Música y estrellas» (1976) et «Ciné de barrio» (2002/03). Le 10 avril 1979, il est poignardé à la sortie de sa maison, ce qui lui vaudra par la suite de nombreux problèmes au foie. Pepe Rubio meurt le matin du 15 mars 2012 à Madrid à l’âge de quatre-vingts ans. Son corps est transféré et incinéré à Barcelone où il repose auprès des siens. Hélas, à l’inverse du théâtre, l’acteur n’a pas su choisir ses films et, à quelques rares exceptions près, sa filmographie reste décevante.
© Pascal DONALD – Remerciements à Agnès MacGILLIVRAY

1955 | Todos somos necesarios / Ritorno alla vita – de José Antonio Nieves Conde avec Lida Baarova |
1958 | La frontière de la peur / Les frontières de la peur ( la frontera del miedo ) de Pedro Lazaga avec Analía Gadé |
1959 | La casa de la Troya – de Rafael Gil
avec Ana Esmeralda
El cerro de los locos – de Agustín Navarro avec Matilde Muñoz Sampedro El litri y su sombra – de Rafael Gil avec Licia Calderón María, matrícula de Bilbao – de Ladislao Vajda avec Nadia Gray |
1960 | Toujours le dimanche ( siempre es domingo ) de Fernando Palacios
avec Mara Cruz
Siega verde – de Rafael Gil avec Elvira Quintillá Goliath contre les géants ( Goliath contro i giganti / Goliat contra los gigantes ) de Guido Malatesta avec Gloria Milland |
1961 | Cuidado con las personas formales – de Agustín Navarro
avec Luchy Soto
Tú y yo somos tres – de Rafael Gil avec Katia Loritz |
1962 | Dulcinée ( Dulcinea / Dulcinea incantesimo d’amore ) de Vicente Escrivá avec Millie Perkins |
1963 | Escala en hi-fi – de Isidoro M. Ferry
avec María Isbert
Monsieur de la Salle ( el señor de la Salle ) de Luis César Amadori avec Mel Ferrer Piso de soltero – de Alfonso Balcázar avec Gustavo Re |
1964 | Dulcinea de Toboso – de Carlo Rim
avec Josef Meinrad
Les maitresses du docteur Jekyll ( el secreto del Dr. Orloff / brides of Dr. Jekyll / die Geliebten des Dr. Jekyll / Dr. Jekyll’s mistresses / Dr. Orloff’s monster / el secreto del doctor Orloff / the mistresses of Dr. Jekyll / the secret of Dr. Orloff ) de Jesus Franco avec Agnès Spaak Le mariage était à midi ( la boda era a las doce ) de Julio Salvador avec Concha Velasco Des jours comme celui-ci ( en días como estos ) de Jorge Fraga avec Rebeca Morales La boda – de Lucas Demare avec Mercedes Barranco |
1965 | Le serment de Zorro / Zorro est de retour ( el Zorro cabalga otra vez / il giuramento di Zorro ) de Ricardo Blasco avec Tony Russel |
1966 | Los guardiamarinas – de Pedro Lazaga
avec Julia Gutiérrez Caba
Un doigt sur la gâchette / Revanche sanglante ( dove si spara di più/ la furia de Johnny Kid ) de Gianni Puccini avec Peter Lee Lawrence ¿ Qué hacemos con los hijos ? – de Pedro Lazaga avec Mercedes Vecino Las cicatrices – de Pedro Lazaga avec Conchita Núñez |
1967 | Les amours difficiles ( los amores difíciles ) de Raúl Peña
avec Manuel Zarzo
Agonizando en el crimen – de Enrique López Eguiluz avec Paul Naschy Cruzada en la mar – de Isidoro M. Ferry avec Manuel de Blas |
1969 | No somos ni Romeo ni Julieta – de Alfonso Paso avec José Luis López Vázquez |
1970 | Enseñar a un sinvergüenza – de Agustín Navarro
avec Carmen Sevilla
Don Erre que erre – de José Luis Sáenz de Heredia avec Paco Martínez Soria |
1971 | La maison des Martinez ( la casa de los Martínez ) de Agustín Navarro
avec Julia Martínez
Blanca por fuera y Rosa por dentro – de Pedro Lazaga avec Esperanza Roy |
1972 | En un mundo nuevo – de Fernando García de la Vega & Ramón Torrado avec Guadalupe Muñoz Sampedro |
1974 | Si Fulano fuese Mengano – de Mariano Ozores avec Antonio Ozores |