![]() 1964 Le gendarme de Saint-Tropez – de Jean Girault avec Louis de Funès, Geneviève Grad & Michel Galabru | ![]() 1965 La tête du client – de Jacques Poitrenaud avec Sophie Desmarets, Michel Serrault, Jean Poiret & Jean Richard | ![]() 1969 Ces messieurs de la gâchette – de Raoul André avec Francis Blanche, Michel Serrault & Annie Cordy | ![]() 2020 Oranges sanguines – de Jean-Christophe Meurisse avec Christophe Paou, Alexandre Steiger & Olivier Saladin | ||
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Né le 21 août 1939 à Marseille, Patrice Laffont est le fils de l’éditeur Robert Laffont et le frère des éditrices Anne Carrière et Isabelle Laffont. Après avoir décroché son baccalauréat, il décide de vivre sa passion pour le théâtre. À deux reprises, il échoue au concours d’entrée du Conservatoire. Il intègre la troupe «Les tréteaux de France» de Jean Danet avec laquelle il effectue plusieurs tournées notamment avec la pièce «Le carrosse du Saint-Sacrement» de Prosper Mérimée avec Jean Davy en 1962. En 1964, il s’inscrit aux cours d’art dramatique dispensés par Yves Furet où il rencontre Michel Sardou et Michel Fugain. Le trio va composer les premiers titres de Michel Sardou dès 1966, Patrice Laffont et Michel Fugain écrivent également pour Hervé Vilard ou Frank Alamo.
Entre-temps, Patrice Laffont débute au cinéma dans la comédie «Le soupirant» (1962), le premier film comme réalisateur de Pierre Etaix. Il est également crédité dans «Les vierges» (1962) de Jean-Pierre Mocky. Mais sa prestation la plus notable demeure celle du jeune play-boy dans «Le gendarme de Saint-Tropez» (1964) de Jean Girault auprès Louis de Funès. En dépit du succès du film, ce rôle ne lui sert pas de tremplin cinématographique. Après avoir été journaliste à Europe 1 (1961/64), il devient rédacteur-concepteur dans une agence de communication. Repéré par le producteur Armand Jammot, il rejoint la deuxième chaîne de l’ORTF où il réalise des reportages pour le magazine «Aujourd’hui Madame» (1970) puis anime l’émission. En 1972, il devient l’animateur «Des chiffres et des lettres», jeu créé sous le titre «Le mot le plus long» avec Christine Fabrega. Pendant dix-sept ans, il présente «ce sacro-saint rendez-vous télévisuel avec le flegme d’un croupier de casino à qui on ne la fait pas» (Renaud Machart - Le Monde). À la mort de Armand Jammot, il devient le producteur de l’émission dont la présentation est assurée par Laurent Romejko. Parallèlement, il anime «Un sur cinq» (1975/78), une émission pour la jeunesse, et «Mi fugue, mi-raison» (1978/80), série de débats d’adolescents diffusés sur Antenne 2. Par la suite, il enchaîne la présentation de jeux comme «Les mariés de l’A2» (1987) ou «Dessinez c’est gagné» (1989). Les années quatre-vingt-dix sont marquées par la présentation de deux émissions emblématiques: il devient le maître des jeux de «Fort Boyard» (1990/99) et l’animateur du jeu «Pyramide» (1991/2001). Après l’échec du «Juste Euro» (2002), il limite ses apparitions sur le petit écran à des chaînes de la TNT.
Lassé par la télévision, Patrice Laffont renoue avec la comédie par le biais du théâtre. Il enchaîne de longues tournées, il est le partenaire de Maurice Risch dans «Jamais deux sans toi!» (2004) et «Coup de foudre» (2012) ou Jean-Marie Bigard dans «Dernier tour de piste» (2019). À Paris, il joue «Ma femme est parfaite» (2008) ou «Panne de télé» (2009). Lors de son décès, il doit commencer les répétitions de «Je l’aime et je l’aurai» avec Olivier Minne un de ses successeurs sur «Fort Boyard». Au cinéma, il apparaît dans plusieurs films dans son propre rôle et dans des épisodes de «Maguy» (1988) avec Rosy Varte ou «Sous le soleil» (2006) avec Tonya Kinzinger. Le 7 août 2024, Patrice Laffont décède d’une crise cardiaque dans sa maison d’Oppède dans le Vaucluse, ses obsèques se déroulent au crématorium du Cimetière du Père-Lachaise. Ironie du sort, sa disparition intervient alors qu’il est invité à participer à un épisode spécial de «Fort Boyard» qui célèbre les 35 ans de l’émission et que France Télévisions décide de ne plus programmer le jeu mythique «Des chiffres et des lettres» à partir de septembre 2024.
© Olivier SINQSOUS

1962 | Le soupirant – de Pierre Etaix
avec Denise Perronne
CM À vol d’oiseau – de Christopher Miles avec Jean Mitry |
1963 | Les vierges – de Jean-Pierre Mocky avec Stefania Sandrelli |
1964 | Le gendarme de Saint-Tropez – de Jean Girault avec Louis de Funès |
1965 | La tête du client – de Jacques Poitrenaud avec Sophie Desmarets |
1969 | Ces messieurs de la gâchette – de Raoul André avec Francis Blanche |
1979 | L’associé – de René Gainville avec Michel Serrault |
1981 | Pour cent briques t’as plus rien… – de Edouard Molinaro avec Anémone |
1990 | Mocky story – de Jean-Pierre Mocky avec Jean-Paul Bonnaire |
1991 | La belle histoire – de Claude Lelouch avec Béatrice Dalle |
1993 | La cité de la peur : Une comédie familiale / La cité de la peur – de Alain Berberian avec Alain Chabat |
1995 | Beaumarchais, l’insolent – de Edouard Molinaro avec Fabrice Luchini |
1999 | CM Cruel été – de Nicolas Goetschel avec Lucien Jean-Baptiste |
2008 | Vilaine – de Jean-Patrick Benes & Allan Mauduit avec Marilou Berry |
2017 | Je t’aime, filme-moi! – de Alexandre Messina avec Christophe Salengro |
2020 | Oranges sanguines – de Jean-Christophe Meurisse avec Christophe Paou |