Olive Carey

Olive Carey est née Olive Fuller Golden, le 31 janvier 1896 à New York, aux Etats-Unis. Elle est la fille de George Fuller Golden, artiste de vaudeville et d’Ada (née Maxwell), originaire du Surrey. Ses deux sœurs, Ruth Fuller Golden et Mignonne Fuller, seront également actrices. Son père est l’un des fondateurs des «White Rats of America», le premier syndicat américain d’artistes de vaudeville en 1900. En février 1912, il meurt de la tuberculose laissant sa femme et ses trois filles sans ressources.

Mais la jeune fille à un nom bien connu dans le milieu artistique et en 1912, sous le nom d’Olive Golden, elle fait ses débuts au cinéma dans «The vintage of fate» réalisé par Lem B. Parker pour la société de production «Selig Polyscope Company» basée à Chicago. De 1913 à 1916, la comédienne apparaît dans une trentaine de films. On la voit aux côtés de Mary Pickford dans «Tess au pays des tempêtes» (1914) de Edwin S. Porter et dans plusieurs westerns dont Harry Carey est la vedette. Les deux artistes entament une relation amoureuse qui se concrétise par un mariage en janvier 1920. De cette union, nait une fille Ellen, et un fils Henry, qui se fera connaitre au cinéma sous le nom de Harry Carey Jr.. La mort de Harry en septembre 1947 met fin à ce mariage que l’on dit soudé et heureux.

Après une longue parenthèse consacrée à sa famille, Olive Carey revient au cinéma en 1930, dans «Le trafiquant Horn» de W.S. Van Dyke. Pendant le tournage de plusieurs semaines en Afrique, l’équipe travaille dans des conditions insalubres et dangereuses. Le couple Carey est dévoré par les insectes, Harry risque de perdre une jambe en traversant une rivière pleine de crocodiles, le réalisateur et beaucoup d’autres attrapent la malaria, Edwina Booth, la tête d’affiche féminine, contracte probablement le paludisme ou la schistosomiase, une maladie qui la laisse de nombreuses années lourdement handicapée, ce qui mit fin à sa carrière. De plus, de retour en Californie, Olive Carey ne décolère pas quand elle s’aperçoit que la MGM ne lui propose que 300 dollars pour sa prestation africaine. Comme il reste cinq jours de tournage en studio, elle exige mille dollars par jour, sinon elle ne se présentera pas sur le plateau. Elle obtient gain de cause, restant ainsi l’une des rares personnes à avoir tenu tête à Louis B. Mayer. Toujours en 1930, elle apparait dans les cinq derniers épisodes du sérial «La légion invisible» dirigé par Ford Beebe et B. Reeves Eason, avec Harry Carey en vedette. Puis, deuxième interruption dans sa carrière d’actrice avant de revenir dans les années cinquante pour tenir des petits rôles dans de grandes productions. La plus célèbre de ses compositions reste celle de la mère de Brad Jorgensen, incarné par son propre fils Harry Carey Jr., dans «La prisonnière du désert» (1956) chef-d’œuvre de John Ford, avec John Wayne. Elle retrouve ce dernier dans «L’aigle vole au soleil» (1957) et «Alamo» (1960).

Olive Carey est aussi très demandée par la télévision et dès 1951 et son rôle dans un épisode de la série «Red Ryder» auprès de Jim Bannon, on la voit encore dans une vingtaine de productions télévisées, dont la très populaire série «Mr. Adams and Eve» (1957/58) auprès de Howard Duff et Ida Lupino. Après un dernier rôle dans le film «Billy the Kid Versus Dracula» en 1966, aux côtés de son fils, l’actrice s’éloigne définitivement de toute vie publique. Femme d’une gentillesse à toutes épreuves mais au caractère bien trempé, elle s’éteint à l’âge de 92 ans à son domicile de Carpinteria, en Californie.

© Philippe PELLETIER