![]() 1946 Los habitantes de la casa deshabitada – de Gonzalo Delgrás avec Fernando Fernán Gómez & María Isbert | ![]() 1948 Vida en sombras – de Lorenzo Llobet Gracia avec Fernando Fernán Gómez & Fernando Sancho | ![]() 1954 Zalacaín el aventurero – de Juan de Orduña avec Virgilio Teixeira, Elena Espejo & Margarita Andrey | ![]() 1970 La orilla – de Luis Lucia avec Julián Mateos, Dyanik Zurakowska, Yelena Samarina & María Isbert | ||
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María Dolores Fernández Pradera, la future María Dolores Pradera, naît à Madrid le 29 août 1924. Elle est la troisième d’une fratrie de quatre enfants, elle a des origines asturiennes côté paternel et franco-basques côté maternel. Au début des années trente, la famille s’installe dans la zone septentrionale du Chili riche en salpêtre, pour les besoins du négoce du père qui décède en 1935. Sa veuve et ses enfants reviennent en Espagne en proie à la guerre civile. Puis alors que María Dolores prépare son baccalauréat, elle participe comme figurante à un film qui relate justement la terrible période qui vient de s’écouler, «Porque te ví llorar» (1941) de Juan de Orduña, avec Pastora Peña et son frère à la ville, Luis Peña.
La jeune fille préfère alors abandonner ses études pour gagner sa vie au sein de la compagnie théâtrale de Carmen Carbonell et Antonio Vico puis celle de Guadalupe Muñoz Sampedro, tout en faisant de la figuration pour le grand écran avant d’avoir des rôles moins secondaires comme dans «Mi vida en tus manos» (1943) de Antonio de Obregón, avec Julio Peña, ou dans «Altar Mayor» (1943) de Gonzalo Delgrás avec Maruchi Fresno et Luis Peña; puis dans le film historique «La reine morte» (1944) du réalisateur portugais José Leitão de Barros, où elle interprète l’épouse du futur roi du Portugal joué par Antonio Vilar, avec Alicia Palacios dans le rôle-titre. Dans la décennie, vont suivre une quinzaine d’autres rôles pour le grand écran puis quelques-uns encore jusqu’au début des années soixante, avec également des rôles à la télévision. Dans la même période María Dolores Pradera est très active sur les planches en Espagne comme à l’étranger. Dans sa filmographie nous citerons encore: «Espronceda» (1945) de Fernando Alonso Casares, avec Armando Calvo dans le rôle du célèbre poète romantique espagnol, et «Una vida en sombras» (1948) de Lorenzo Llobet Gracia, les deux films ayant également dans la distribution un certain Fernando Fernán Gómez. Enfin dans pour sa dernière apparition au cinéma, «La orilla» (1970) réalisée par Luis Lucía, et qui a encore pour cadre la Guerre Civile espagnole, la comédienne interprètera la mère supérieure d’un couvent où est soigné un jeune officier du camp adverse.
Mais María Dolores Pradera est surtout connue comme la Grande Dame de la Chanson, avec sa voix grave et si pleine de vibrantes émotions. C’est en 1952 dans un cabaret madrilène qu’elle a commencé cette autre carrière qui lui fera parcourir l’Amérique Latine dans des tournées triomphales où elle se fera l’interprète originale de chansons typiquement espagnoles ou hispano-américaines, fascinant ses publics pendant plus d’un demi-siècle. De très nombreuses récompenses dont une trentaine de disques d’or lui seront octroyées, tandis qu’en 2016 elle sera décorée de la Grande Croix de l’Ordre Civile d’Alphonse X.
Côté ville, María Dolores Pradera, fait la connaissance en 1942 de Fernando Fernán Gómez, alors que tous deux sont des comédiens désargentés de la troupe du théâtre de la Comédie de Madrid. Après trois ans de fiançailles (selon les habitudes de l’époque et les difficultés économiques du moment) ont lieu enfin les noces puis la naissance de deux enfants, Fernando, futur éditeur et Helena, future actrice et mère de Helena de Llanos, future réalisatrice. Le couple se séparera en 1957. Restée toujours très entourée par ses enfants, Doña María Dolores Pradera, est décédée à Madrid, sa ville natale, le 28 mai 2018, dans sa quatre-vingt quatorzième année.
© Caroline HANOTTE

1941 | Porque te vi llorar – de Juan de Orduña avec Pastora Peña |
1943 | Mi vida en tus manos – de Antonio de Obregón
avec Julio Peña
Antes de entrar, dejen salir – de Julio de Fleischner avec Pedro Calderón Yo no me caso – de Juan de Orduña avec Mary Cruz Altar mayor – de Gonzalo Delgrás avec Luis Peña |
1944 | La reine morte ( Inês de Castro ) de José Leitão de Barros & Manuel Augusto García Viñolas
avec Alicia Palacios
La nuit décisive ( noche decisiva ) de Julio de Fleischner avec Antonio Riquelme |
1945 | Espronceda / Espronceda Alonso – de Fernando Alonso Casares
avec Armando Calvo
Es peligroso asomarse al exterior / É perigoso debruçar-se... – de Alejandro Ulloa & Arthur Duarte avec Alejandro Ulloa |
1946 | Los habitantes de la casa deshabitada – de Gonzalo Delgrás
avec Fernando Fernán Gómez
Embrujo – de Carlos Serrano de Osma avec Manolo Caracol |
1948 | Vida en sombras – de Lorenzo Llobet Gracia avec Fernando Sancho |
1949 | Tiempos felices – de Enrique Gómez avec Rafael Bardem |
1950 | María Antonia «La Caramba» / La duquesa Cayetana y Goya – de Arturo Ruiz Castillo avec Antoñita Colomé |
1951 | Niebla y sol – de José María Forqué avec Antonio el Bailarín |
1953 | Le feu dans le sang ( fuego en la sangre ) de Ignacio F. Iquino
avec Antonio Vilar
Fantasía española – de Javier Setó avec Antonio Casal Vuelo 971 – de Rafael J. Salvia avec José Nieto |
1954 | La danza de los deseos – de Florián Rey
avec José Suárez
Murió hace quince años – de Rafael Gil avec Francisco Rabal Zalacaín el aventurero – de Juan de Orduña avec Virgilio Teixeira Terroristi a Madrid – de Margarita Alexandre & Rafael Maria Torrecilla avec Fausto Tozzi |
1957 | Carlotta – de Enrique Cahen Salaberry avec Georges Rigaud |
1958 | Hay alguien detrás de la puerta – de Tulio Demicheli avec Arturo de Córdova |
1962 | Cena de matrimonios / ¿Qué hace su mujer mientras usted trabaja? – de Alfonso Balcázar avec Susana Campos |
1966 | DO Lección de Toledo / Conozca usted España : Lección de Toledo – de José Luis Borau
Seulement interprétation |
1970 | La orilla – de Luis Lucia avec Julián Mateos |
2013 | DO María Dolores Pradera: Gracias a vosotros – de Hoffa M.M. avec Ana Belén |
2015 | DO 13. Miguel Poveda – de Paco Ortiz
avec Marcelo Mercadante
Seulement apparition |
2016 | DO Manolo Tena, un extraño en el paraíso – de Matías de la Rubia & Rafa Tena
avec Rosario Flores
Seulement apparition |